Voilà, j’ai enfin trouvé le temps de regarder ce film de 2010 (déjà!) dont j’ai beaucoup entendu parler en bien. Et c’est justifié. Le film nous entraîne à Boston, où de très nombreux braquages de banques sont effectués par des gens habitant un petit quartier du nom de Charlestown. Tradition, omerta, risques, tout est là pour que personne ne parle et que le police ne puisse pas chopper grand monde. On y suit une bande de braqueurs qui ont dû prendre une otage. Afin de s’assurer qu’elle ne parle pas, l’un d’eux se rapproche d’elle pour découvrir ce qu’elle sait. Il décide aussi de se ranger. Mais son entourage ne l’entend pas de cette oreille. On ne se sort pas aussi aisément du contexte qui vous a façonné et votre passé vous rattrape toujours. Jusqu’à ce dernier gros braquage pour un final explosif et tendu.
Avec cette deuxième réalisation, Ben Affleck confirme qu’il est un grand monsieur derrière la caméra. Précis, beau, rythmé, enlevé, avec des scènes d’action d’une brutalité et d’une chorégraphie incroyables, et des moments d’émotion prenants, il parvient à poser ici un grand film. Les couleurs, les cadrages, tout est réussi. L’ambiance qui est posée est vraiment très forte. Le film va droit au but, touche juste, et réussit dans un final épique à condenser violence et émotion. Réaliste, tendu, crédible, le film nous plonge dans l’intrigue et nous présente les liens unissant tout ce monde.
En se donnant l’un des rôles principaux, Ben Affleck (Will Hunting, Armageddon, Dogma, Gone Girl, Batman V Superman,…) confirme qu’il sait jouer juste et bien, contrairement à ce que certains échecs dans sa carrière laissaient supposer (qui a parlé de Daredevil?). A ses côtés, un très bon Jeremy Renner (Démineurs, Avengers, Mission Impossible, Hansel & Gretel Witch Hunters,…) en dur à cuir tendu, Jon Hamm (Mad Men, Sucker Punch, Baby Driver,…), Rebecca Hall (Le Prestige, Iron Man 3,…), Blake Lively, Slaine, Owen Burke, Titus Welliver (Lost, Sons of Anarchy, Argo,…) ou encore Pete Postlethwaite (Alien 3, Usual Suspects, Romeo & Juliette, Le Monde Perdu, Inception,…). Du bien beau monde qui donne vie à des personnages prenants et touchants, chacun avec ses faiblesses, avec ses bons et mauvais côtés. Et ce côté en teintes de gris, où rien ni personne n’est tout noir ou tout blanc, c’est une grande force du film.
Beau, bien foutu, tendu, bien joué, prenant, The Town est une grande réussite. J’aime. Je conseille, fortement.