Tous les articles par FredH

Self/less

selfless_poster_largeCe film de SF de Tarsem Singh développe une idée somme toute assez classique dans le monde de la SF mais non dénuée d’intérêt… Quand on est un vieil homme d’affaires mourant et très très riche, est-on prêt à payer une entreprise pour accélérer ce trépas et transférer notre conscience dans le corps vigoureux d’un jeune homme? Ce genre de technologie étant prohibée, cela vous obligerait à changer d’identité et à vivre une nouvelle vie. C’est le choix que fait Damian Hale qui passe ainsi du corps de Ben Kingsley à celui de Ryan Reynolds. Mais si le corps que l’on vous a vendu comme créé artificiellement et génétiquement développé pour vous convaincre s’avère être celui d’un homme qui a eu une vraie vie avant? Et si les médicaments censés vous permettre de vous adapter à ce nouveau corps ne servaient qu’à garder l’ancienne conscience de ce corps endormie pour éviter qu’elle ne se heurte à vous-même? Et si il y avait là-derrière toute une conspiration financée par les plus grosses fortunes de la planète, y compris vos anciens amis? Cette question intéressante est menée tambour battant sur un film qui s’attache davantage à l’action qu’au véritable fond du problème. Self/less pose de bonnes questions en y apportant des réponses assez simples, en particulier avec une fin un peu trop facile et morale.

On a donc un sympathique petit film de SF loin d’être mauvais comparé à la pléthore de trucs très moyens voir de daubes que le genre nous a amenés. Mais franchement on aurait aimé avoir plus. On est en pleine anticipation avec une question de fond absolument géniale. Cette idée de la numérisation de la conscience et de son transfert agite la sphère scientifique et pose de vraies questions éthiques, sociales, sur la base du fameux « Est-ce que l’on doit le faire du moment qu’on peut le faire? ». Alors oui on a là un divertissement agréable avec des acteurs qui s’en sortent bien. Mais au final le tout est assez convenu, les retournements de situation ne sont guère surprenants et on sent venir la fin à des kilomètres. C’est bien dommage pour un film dont le postulat de départ donnait beaucoup d’espoir.

Clutch – Psychic Warfare

clutch-front-cover_v9-hi-res-300x300Depuis que j’ai découvert Clutch avec leur précédent album d’il y a deux ans, je suis devenu assez fan du groupe. Ce nouvel album reprend la même formule et consolide le statut de grand nom du rock un peu brut. X-Ray Visions ouvre le disque (avec un refrain où l’on a le titre de l’album) en donnant tout de suite le ton : riffs de fou et gros son, rythmique de cavalerie en charge, et cette voix géniale en pleine forme. Oui, c’est bien le même Clutch que l’on avait quittés à la fin de Earth Rocker, entre rock, stoner et metal. On enchaîne les titres solides et rythmés qui nous entraînent dans un bon déferlement de décibels. « A Quick Death in Texas » nous rappelle les inspirations bluesy du groupe avec un groove entêtant. Au milieu de la tracklist, le court « Doom Saloon » offre une respiration paisible et enivrante avant de repartir sur le bluesy « Our Lady of Electric Light ». La cavalcade de folie aux riffs endiablés reprend ensuite pour nous faire nous trémousser jusqu’au bout de l’album.

C’est bon, c’est prenant, ça claque, c’est solide, c’est Clutch qui prend aux tripes et remplit les cages à miel de bonnes ondes qui font du bien par où ça passe. J’en redemande.

Revue de web – S04E45

revue_de_web-2015Politique

Sur Vaud, la droite veut sabrer dans les prestations sociales plutôt que de lutter contre la précarité elle-même.

En campagne contre l’initiative mal ficelée du PDC sur la fiscalité des ménages.

Un chouilla plus de contrôle sur les caisses maladie? Mouais, pas top.

Et de micro-contrôles aussi pour l’égalité salariale.

Et les choix du Conseil Fédéral qui mettent à mal la sphère privée.

A qui profite le démantèlement des services de statistiques?

Culture

Une petite bande-annonce pour la saison 2 d’Agent Carter.

Société

Trop de surveillance est une erreur.

The Green Inferno

15On savait Eli Roth bien barré et capable de trucs bien sales et gores (du bon et du moins bon d’ailleurs). On savait aussi le môssieur grand fan du classique Cannibal Holocaust, probablement l’un des films d’horreur les plus marquants, qui a lancé tout un genre, voire plusieurs (le film de cannibales, mais aussi le found footage) tout en apportant de l’eau au moulin des combattants des snuffs movies (le réalisateur avait quand même du faire venir ses acteurs à un procès où on l’accusait de les avoir tués pour de vrai). Voilà donc qu’il sort sans passer par la case cinéma un vibrant hommage contemporain à ce film. The Green Inferno, c’est le grand retour du film de cannibales, gore, violent, sale, méchant, dur et sordide.

On trouve ici une bande d’étudiants idéalistes bien décidés à empêcher un bout de déforestation au Pérou pour que survive une tribu locale. Lors du voyage, un petit problème d’avion fait qu’ils se retrouvent perdus dans la jungle. Très vite, les quelques survivants vont regretter de ne pas être morts dans le crash. Parce que voilà t’y pas qu’une tribu locale au dialecte de laquelle nos activistes ne captent que dalle les capture pour les mettre au menu de leurs prochaines journées. Le casse-dalle humain enfermé dans une cage, on va vite commencer à les découper chacun son tour en petits morceaux destinés à être cuisinés et préparés avec amour. Pendant ce temps, leur nombre diminuant rapidement, nos survivants vont tout tenter pour s’échapper.
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