Dans la lignée des comics Batman « qu’il faut avoir lu », j’avais beaucoup apprécié The Dark Knight Returns et Killing Joke. Je prends les choses chronologiquement à l’envers puisque The Dark Knight Returns est sur un vieux Batman usé et que celui-ci, Année Un, nous narre les débuts du Chevalier Noir. Des débuts dont Christopher Nolan s’est pas mal inspiré pour son Batman Begins d’ailleurs. On suit donc le retour de Bruce Wayne à Gotham, l’enfant prodigue milliardaire qui revient au nid. Et sa transformation en gardien de la ville, l’homme chauve-souris, le caped crusader, le chevalier noir. Sa ville est gangrénée par les criminels, corrompue, et il prendra sur lui de changer tout cela, de devenir le symbole d’une lutte contre le mal. De même, le jeune Jim Gordon débarque à Gotham aussi, intégrant la police. Et lui aussi découvre l’âme corrompue de la ville, se rendant compte que seules des mesures extrêmes permettront de lutter contre ce mal profondément enraciné. Et du coup, oui, l’histoire est assez sombre, dure, on ne rigole guère ici. Mais on y découvre une origin story assez intéressante sur la naissance de Batman, au-delà du trop connu meurtre des parents de Bruce quand il était jeune. On travaille ici sur ses motivations, son état d’esprit. Le tout sur 12 mois, d’où le titre.
Le scénario de Frank Miller est solide, tendu, prenant. Il donne une vraie personnalité aux protagonistes, du fond, de la réflexion, quelque chose de solide. Normal, vu l’auteur. Mais pour cet album, il ne s’est pas lancé dans l’illustration. Il a préféré faire appel à David Mazzucchelli dont le style est vraiment très bon. Dynamique, clair, précis, il pose une très bonne ambiance pour cette histoire de qualité.
Une très bonne lecture donc, encore une fois.
Parmi les comics souvent cités au panthéon et qu’il faut avoir lus, il y a ce fameux Killing Joke qui m’avait échappé. Ecrit par môssieur Alan Moore à la demande du dessinateur Brian Bolland qui a mis le tout en images, cette courte histoire de notre cher Batman le confronte encore une fois au Joker qui s’est encore une fois échappé d’Arkham. Mais dans quel but cette fois? Cela fait des années que Batman poursuit le Joker et les deux hommes ont un lien tout particulier qui les unit, mais difficilement définissable, et surtout on ne peut imaginer un happy end dans ce contexte. Le Joker et sa volonté de chaos, de rendre le monde fou, Batman et sa pugnacité, sa férocité ; la rencontre ne pourra être qu’explosive et c’est après un duel acharné que les deux créateurs nous offrent un final terrible.
Et hop j’ai eu l’occasion récemment de lire un tout bon comics, à mettre dans la catégorie « graphic novel », le dur et tordu Batman : The Dark Knight Returns. L’histoire se situe alors que Bruce Wayne a passé cinquante ans et a rangé son attirail de justicier au placard parce que trop vieux. Proche de la retraire, Gordon est le chef de la police de Gotham et tente de maintenir l’ordre. Mais les choses vont de mal en pis et un gang appelé les Mutants pousse le bouchon trop loin. Batman ressort de son terrier. Vieux, aigri, encore plus amer qu’auparavant, plus proche de la folie et de son côté obscur, ce vieux Batman sera confronté à plusieurs de ses anciens compagnons de jeu, Gordon bien sûr, mais aussi le Joker, Double Face, Superman ou Green Arrow par exemple. Une gamine reprendra le flambeau de Robin pour donner une part d’humanité et de fraîcheur à cette bande d’anciens coincés dans leurs habitudes. La police s’en mêle bien entendu, plus déterminée que jamais à ne pas laisser un justicier masqué faire régner sa propre loi au mépris des lois officielles. En parallèle, la situation géopolitique mondiale devient tendue, et un missile nucléaire est arrêté par Superman qui sera d’ailleurs convié par le gouvernement à stopper les exactions de Batman ; il n’en fallait pas plus pour déclencher un conflit entre deux des plus grands super-héros. Le tout sera dur, très dur, sombre, violent, gritty. Le Dark Knight porte très bien son surnom.
Quand j’ai reçu cette intégrale de la série Sanctuaire (en 3 tomes normalement), je me suis tout de suite dit qu’il y avait là-dedans de quoi me plaire… un sous-marin US ultra-technologique, un signal mystérieux, une crevasse sous-marine, un vieux sous-marin russe explosé, un sanctuaire englouti, bref ça fleurait bon l’ambiance tendue et le mystère bien poisseux, avec une dose de huis-clos. Résultat garanti, j’ai été servi. Le scénario signé Xavier Dorison (