Archives de catégorie : Ciné

Kick Ass

Puisque l’on est dans les films qui ne se prennent pas au sérieux et qui reprennent les canons d’un genre (cf le billet juste avant sur Hot Fuzz), voici venir Kick Ass, un film de super-héros avec un pas super-héros dans le rôle-titre du héros. En fait ce personnage c’est Dave Lizewski, un ado à lunettes, mal dans sa peau, renfermé, looser, amateur de comics mais même pas hardcore gamer ni même drôle, n’ayant rien pour lui. Sauf sa passion des comics, qui le mène à se demander pourquoi personne, dans les millions d’amateurs de comics, n’a eu un jour envie de jouer au super-héros pour de vrai ; et cela au-delà du manque de super-pouvoirs. Poussant sa réflexion jusqu’au bout, il se bidouille un costume moulant de super-héros et va battre le pavé à la recherche de délinquants à bastonner. Sauf qu’il n’en a pas l’étoffe ni les compétences et va donc légèrement s’en prendre plein la gueule.Le hasard va cependant le faire monter en première ligne dans les médias et connaître sous le nom qu’il s’est choisit : Kick Ass!

Mais cette histoire va le mener à rencontrer d’autres super-héros, à savoir Hit Girl et Big Daddy. Mais aussi le mystérieux Red Mist. Le tout au milieu de tueurs de la mafia locale.

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Hot Fuzz

Après le fabuleux Shaun of the Dead, la bande de fous furieux à l’origine du truc ont remis le couvert pour le génial Hot Fuzz que j’ai enfin eu le temps de voir. Exit les zombies ; cette fois, la cible de nos anglais à la masse ce sont les blockbusters d’action hollywoodiens, cités d’ailleurs par tonnes tout au long du film (et même sur l’affiche ci-contre), et en particulier Point Break et Bad Boys 2. C’est donc toujours Edgar Wright à la camera. Cette fois, il nous narre les aventures de Nicholas Angel (interprété par Simon Pegg, le Shaun de Shaun of the Dead) ; Nicholas est le meilleur flic de Londres, une brute aussi bien en criminalistique qu’en baston ou en course, un homme de terrain hors pair dont le taux d’arrestation est de très loin le plus élevé de la capitale, le genre de gars dont la relation amoureuse casse parce qu’il ne pense qu’à son boulot. Afin de rendre ses collègues londoniens moins ridicules et de couper court aux comparaisons, ses supérieurs l’envoient à Sandford, le village le plus peinard d’Angleterre avec le plus bas taux de criminalité puisqu’il ne s’y passe jamais rien. A son grand désespoir donc, Nicholas s’y installe et découvre la pénible routine de ce bled perdu mais rempli de personnalités fort sympathiques au demeurant, entre autres l’agent de police Danny Butterman (interprété par Nick Frost, le Ed de Shaun of the Dead, quand je vous dis que c’est la même équipe) qui deviendra son ami. Le boulot le plus difficile confié à Nicholas sera de retrouver un cygne fugueur.

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Shutter Island, le film

Je vous avais déjà parlé du très bon bouquin de Dennis Lehane. Cette fois, ce sera un petit billet sur le film. Je vais pas revenir sur l’histoire et le sujet que j’ai déjà évoqués dans mon billet précédent. Je vais juste revenir sur le film et ses spécificités.

Alors une chose est certaine : voir le film quand on a lu le bouquin, c’est nettement moins prenant. Comme on connaît le mot de la fin et le twist final, ben c’est certain que l’intrigue et ses fausses pistes en prend un coup. Normal, certes. Mais c’est vrai que du coup j’étais pas fondamentalement super emballé et j’avais de la peine à me plonger dedans. Je cherchais plutôt la petite bête et les éléments annonciateurs du twist final. En me demandant si on le voyait venir ou pas. Difficile de juger en connaissant déjà tout cela.

Reste que le film en soi est très sympa. L’ambiance sombre et glauque est au rendez-vous. La noirceur de l’île, de ce qui s’y déroule, la plongée dans cette noirceur en suivant Teddy Daniels, tout cela est bien là. On replonge dans son passé, entre le fantôme de sa femme et les horreurs à la libération de Dachau (d’ailleurs les images sont vraiment morbides et dures dans ces passages). La réalisation est bien posée, les lumières, teintes, prises de vues, plans sont bien choisis. Les acteurs s’en sortent très bien, DiCaprio nous prouvant qu’il sait autre chose qu’un bos gosse ne servant qu’à faire vendre. Scorsese se sort avec classe d’un défi pas évident à relever. Une bonne partie de la force du livre tenant aux introspections de Daniels et à son évolution, ce n’était pas gagné de retranscrire tout cela en film. Pari réussi à mon sens.

Mais soit vous regardez le film soit vous lisez le livre. Parce que, je le répète, avoir lu le bouquin avant m’a un peu tout cassé le truc et j’avais de la peine à vraiment rentrer dedans. J’aurais sans doute des commentaires plus élogieux si l’intrigue m’avait davantage captivé.

Star Wars, le Seigneur des Anneaux,… De la 3D partout

Les films en 3D font fureur. Ils sont de plus en plus nombreux. On en fait un argument marketing énorme, emmené par le succès planétaire d’Avatar qui a rendu la chose vraiment visible. Mais faut pas se leurrer. Dans la plupart des films, la 3D n’a qu’un aspect accessoire et est là juste pour vous en envoyer plein les mirettes sans vraiment servir l’histoire ou son décor. La 3D permet d’éviter le piratage de film via screeners. Elle est censée donner une plus grande immersion dans le film. Et surtout elle débarque partout, y compris sur les téléviseurs de nos salons et les petites consoles de jeu portables. Bref, difficile de l’éviter.

Et c’est vrai qu’un film pensé et filmé en 3D où cette technologie est utilisée à bon escient, et bien cela rend l’expérience de visionnement du film encore plus frappante. Mais voilà, il y a aussi plein de films pas pensés ni même filmés en 3D, qui finalement passent le pas au moment de la post-production où l’on rajoute l’effet 3D à l’arrache. Et en général le résultat est au mieux bof au pire catastrophique. La 3D ne peut pas tout faire, surtout quand tout n’a pas été étudié pour.

Dès lors y’a des annonces qui me font vraiment peur, genre les sorties prévues de la saga Star Wars ou du Seigneur des Anneaux en 3D. Help, qu’est-ce que cela va donner? On pourrait tenter d’y voir un moyen de donner une nouvelle vie à ces films. Mais surtout on y voit très facilement un nouveau moyen de ponctionner le fan moyen avec une nouvelle version de très gros blockbusters. Parce que qui c’est qui va encore mettre la main au porte-monnaie et qui c’est qui va encore s’engraisser? Bref, je suis un peu fâché là. Un peu abusif comme système, non?