Archives de catégorie : Ciné

Homefront

homefront_ver2_xlgC’est un peu par hasard que je suis tombé l’autre soir sur Homefront à la télé. Un film d’action écrit par Stallone (avec comme première idée d’en faire un dernier chapitre de la saga Rambo) avec Statham en héros bad-ass? Je prends et franchement c’était sympa. Sans grande prétention, on est ici dans le film d’action bourrin assumé, mais il réussit très bien son coup. On y suit un agent de la DEA très performant qui se retire après un gros coup, loin de tout. Il sort d’une grosse infiltration dans un gang et part à la campagne avec sa fille pour se refaire une vie tranquille. Mais comme dans A History of Violence, son passé va le poursuivre et l’entraîner dans une spirale dangereuse afin de régler ses comptes et de s’assurer de la sécurité de sa famille. On ne s’attend donc pas à des miracles avec un scénario pareil, mais comme toujours tout va résider dans la manière de traiter le sujet ; et ici Gary Fleder (réalisateur tv essentiellement) s’en sort bien. En particulier on a de jolies scènes de baston, avec comme toujours un Jason Statham qui se donne à fond. Le casting du film comprend encore Winona Ryder, Frank Grillo et James Franco, qui s’en sortent plutôt bien.

Rien de vraiment fabuleux au programme donc, rien de bien neuf. Mais une jolie efficacité dans le cadre d’un film « on éteint le cerveau et on se détend, une bière à la main ». Parce que c’est ça le but ici. Et il est franchement mieux atteint que dans un Jack Reacher 2 (pour citer un film que j’ai vu tout récemment aussi). Alors ouais si vous aimez voir Statham distribuer des mandales et aller tatanner du méchant, allez-y.

Jack Reacher – Never Go Back

jack-reacher-never-go-backC’est avec un souvenir assez agréable (mais pas trop transcendant non plus) du premier film que je suis allé voir ce deuxième opus des aventures de Jack Reacher. La grosse différence ici avec le film précédent, c’est que le contrat de base du film d’action n’est pas rempli. Honnêtement je me suis ennuyé à plus d’une reprise sur ce Never Go Back. On reprend le personnage de Jack Reacher (ce héros de romans dont Cruise espérait faire une licence cinématographique à succès), ancien militaire surentraîné mais incapable de tenir dans le carcan de l’armée, qui se la joue justicier en voyageant incognito à-travers les Etats-Unis. Ici c’est l’accusation et l’arrestation de l’un de ses contacts qui va pousser Reacher à revenir à Washington pour démêler ce qui est censé être une belle machination mais qui n’a rien de folichon tellement c’est du déjà-vu. Alors oui on y trouve aussi cette gamine qui est ou n’est pas peut-être la fille de Reacher, histoire de rajouter une couche de sentiments et de tenter de donner de la profondeur au personnage.

Mais le résultat est là, le film est assez raté. Dommage. Parce qu’il y a quand même 2-3 scènes d’action méritant presque le détour. Les techniques baston sont plutôt sympas et ça castagne bien, et il y a même une jolie course-poursuite. Mais ça ne suffit pas. Les éléments en jeu sont trop légers, les motivations trop faciles, les personnages trop basiques, on ne s’identifie à rien ni personne, les situations sont vues et revues. Oui j’ai baillé pendant un film d’action. Et pourtant je suis plutôt bon public en général. Le rythme ne prend pas, l’intrigue est trop plate, tout comme l’interprétation (Tom Cruise n’est pas à la hauteur de ce dont il est capable, Cobie Smulders est décevante, même le charismatique Robert Knepper ne fait pas d’étincelles). Surprenant quand on sait que Edward Zwick, le réalisateur, était à la barre du très sympathique Le Dernier Samouraï. Alors oui on a vu bien plus mauvais, mais franchement ce film est hautement dispensable. Dommage, parce que le personnage de Jack Reacher semblait avoir un vrai bon potentiel de héros bad-ass…

Heureusement que j’étais avec une bonne équipe, que les bières étaient bonnes et les burgers goûtus à souhait…

Doctor Strange

doctorstrange0014Il fallait bien passer par l’inévitable film Marvel du moment. J’y suis allé pour voir du grand spectacle avec des potes et des bières, mais il faut dire que ces films ont tendance à de plus en plus souvent me décevoir dans l’ensemble (le summum dans le genre déception ayant été Avengers 2). Mais bon, Doctor Strange c’est un héros pas comme les autres, la bande-annnonce donnait bien envie, et on a Benedict Cumberbatch et Mads Mikkelsen au générique. Alors hop…

Le film débute en nous présentant Stephen Strange, chirurgien mega-brillant, riche, cèlébre, frimeur, qui se la pète, sélectionnant ses patients pour s’assurer zéro échec, tendance mysogine et pas super sympa. Il perd l’usage de ses mains dans un accident de voiture et aucune chirurgie ne semble pouvoir les sauver. C’est bien évidemment toute sa vie qui s’écroule. Dépassant ses croyances, Strange va se rendre au fin fond de l’Asie auprès de gens un peu secrets. Il va découvrir des sorciers capables de modifier la réalité et de faire plein de trucs bizarres grâce à d’étonnants rituels mystiques. Strange va apprendre afin de retrouver l’usage de ses mains, puis va se révéler particulièrement doué, avant de finalement se retrouver pris au sein d’un conflit entre sorciers menaçant la Terre entière. Continuer la lecture de Doctor Strange

Kubo et l’armure magique

kuboQuand les petits gars de chez Laika (Coraline) sortent un nouveau film, je suis assez tenté. Et je dois dire que ce Kubo est un petit bijou. On le doit à travis Knight, môssieur Laika dont c’est ici la première réalisation. Un grand bravo à lui qui fait là des édbuts impressionnants.

Kubo est un jeune garçon borgne vivant caché dans une grotte avec sa mère. La mère en question semble un peu à côté de la plaque et l’oblige à se cacher de la lune de peur de déclencher des trucs pas cools. Kubo a un don magique ; grâce à son shamizen (sorte de guitare japonaise à trois cordes), il anime des morceaux de papier pour faire des origamis fabuleux et vivants, lui permettant de raconter des histoires (et ainsi glaner quelques piécettes). Pour fuir la menace qui pèse sur lui et par la même occasion défaire un grand méchant, Kubo va devoir s’engager dans une quête mystique, un voyage initiatique à la recherche d’une armure magique. Sur son chemin, il sera aidé par un petit samurai en origami, un singe parlant et un guerrier transformé en scarabée géant.

Alors bon, Kubo c’est une énorme claque visuelle… Disons le tout de suite, la technique d’animation image par image prend ici du gallon, et pas qu’un peu, prouvant que l’on peut tout faire avec ce système. Y compris les scènes les plus démentes et incroyables, d’une ampleur folle. Le tout en posant un réel choix artistique et un design bien particulier. Le résultat est juste bluffant. Vraiment. Les plans sont superbes, tout est vraiment maîtrisé. Et quand on ajoute à cela une bande-son de qualité, réellement liée à l’histoire vu l’importance du shamizen, alors on obtient un résultat plus que fascinant. Le film porte la magie de son propos dans toutes ses images et c’est vraiment du bonheur de le regarder.

L’histoire en elle-même est assez classique, celle d’un enfant élu destiné à sauver le monde d’un grand méchant qui lui est intimement lié au terme d’un voyage initiatique dans lequel il aura des compagnons qui vont l’éveiller. Dit comme ça, c’est du vu et revu, certes. Mais bon, quand une histoire connue est bien traitée, on ne va pas bouder son plaisir (et je préfère ça à une histoire se voulant super-novatrice mais mal fichue). Mais Kubo va quand même plus loin. Ses apprentissages et ses découvertes sont particulières, teintées de cet esprit oriental bien sûr, mais aussi avec des éléments propres à sa mythologie. La maière dont la musique et l’origami sont inextricablement liés à l’intrigue tout en étant des éléments de réalisation, c’est assez dingue. Il faut dire qu’utiliser l’origami dans un film image par image, c’est assez évident, et ça marche très bien. Et puis bon, le happy end attendu ne l’est pas tant que ça. Le film balance avec un rythme très bien pensé entre calme et suspens, avec des scènes d’action grandioses (l’attaque du squelette, juste waouw) et des passages beaucoup plus réfléchis, mais tout aussi intenses.

Alors oui j’ai adoré. Un petit bijou. Et les gnomes aussi, je dois dire. C’est une grande réussite que je ne peux que vous conseiller.

Et au passage, je suis allé voir en vf pour cause de gnomes, mais la vo semble très prometteuse au vu du casting (Charlize Theron, Ralph Fiennes, Rooney Mara, Matthew McConaughey, et george Takkei entre autres).