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Les aventures de Tintin : Le secret de la Licorne

Les adaptations ciné d’œuvre à diverses ont une tendance à clairement séparer le public en deux. D’une part on a le cris outrés de ceux hurlant au scandale et à la trahison de l’Oeuvre, avec parfois des dérives dignes des ayatollahs les plus extrêmes (je pense par exemple au fameux djihad rouge tolkiéniste et sa position par rapport aux films de Peter Jackson). D’autre part on trouve des naïfs bienheureux ravis appréciant la transposition et la regardant béatement. En général le débat entre les deux groupes est sans fin et peut se terminer en guerre des tranchées meurtrière. Ce Tintin ne fera pas exception à la règle. Et moi je l’aime franchement bien, ce film.

Ben oui, malgré ses défauts, Le Secret de la licorne est un très bon film, divertissant à souhait, avec ce qu’il faut pour passer un bon moment. Il reprend de base les événements de la BD du même nom, en y ajoutant des éléments du Trésor de Rackham le Rouge et aussi une bonne part du Crabe aux pinces d’or pour la rencontre entre Tintin et Haddock. Le tout saupoudré d’éléments nouveaux, histoire de surprendre les blasés connaissant l’histoire par cœur ; ou pour ne pas spoiler la lecture des livres pour ceux qui ne les connaîtraient pas encore. Et là déjà ça crie au scandale chez les plus fiers défenseurs de la tintinologie alors que justement ce mix est dynamique et créé une nouvelle histoire tout en gardant l’essentiel des bouquins cités. On navigue donc entre une enquête avec une ambiance de polar (tout le début) avant de passer à l’aventure plus pulp et à des scènes d’action assez énormes (la séquence de la poursuite dans Bagghar ou le combat de grues sont de très grands moments). Ou encore l’histoire de la Licorne mêlée aux événements actuels, avec des transitions magnifiques. Au final, un résultat très convaincant donc.

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Kung Fu Panda 2

En 2008, Dreamworks nous amenait Kung Fu Panda, une bonne surprise fort sympathique. Trois ans après, ils remettent le couvert avec la suite (rappelons au passage le court « Les Cinq Cyclones » pas sorti au ciné, sympa mais sans plus), à savoir évidemment Kung Fu Panda 2 qui sort la semaine prochaine. Avec mon fils on est allés à l’avant-première. Faut dire que le premier épisode l’avait bien marqué (le faisant aller vers le kung fu plutôt que le judo) et qu’il attendait celui-ci avec impatience.

On retrouve donc Po, notre grassouillet panda devenu Guerrier Dragon, vivant au monastère et pouvant compter sur l’aide des Cinq pour mettre à mal les brigands qui sèment la pagaille dans les environs. Adulé, starisé, il répand la topissime attitude partout. Et il se la pète pas mal. Mais il reste lui-même, a toujours de la peine à franchir les grands obstacles ou à monter de longs escaliers, mange comme un goinfre et se révèle toujours aussi bon pour mettre les pieds dans le plat. Ailleurs en Chine, un paon bien méchant, le seigneur Chen, se lance dans l’invasion du pays (et pourquoi pas du monde) grâce à une arme terrible issue d’une technologie nouvelle, arme à même d’abattre les plus grands maîtres de kung fu. Po et ses compagnons vont donc devoir se mettre en quête pour détruire cette machine, ramener le paon devant la justice, et ainsi sauver la Chine et le kung fu… Rien que ça. Bien évidemment, rien ne va être simple dans cette aventure de haut vol qui va voir s’aligner les scènes d’action et d’émotion à un rythme effréné. Plusieurs flashbacks vont nous permettre de comprendre d’où vient Po, son origine, sa jeunesse (après tout, un panda fils d’une oie, vous trouvez ça normal, vous?), liant le tout à l’histoire actuelle évidemment. Et puis y’a pas à dire : Po en bébé panda est ultra craquant et attachant (« trop cute et ultra kawai » comme diraient certains). Les embûches vont s’accumuler, et Po va bien entendu devoir se dépasser pour sauver la situation. Comment? A vous de le découvrir devant ce très bon film d’animation qui détend bien.

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Raiponce

Raiponce, c’est la cuvée fin 2010 de chez Disney. Adaptation libre du conte des frères Grimm d’origine, ce film d’animation raconte les aventures de la belle Raiponce à la chevelure magique qui permet de guérir et de soigner tout, y compris le vieillissement, enfermée dans une tour par une vieille sorcière aigrie qui profite de ce pouvoir. Un beau et jeune bandit au grand cœur recherché par toutes les troupes du coin trouve refuge dans cette tour et se retrouve embarqué dans la volonté de fuite de la belle. On trouvera donc évidemment de l’aventure, de l’humour, de l’action et de l’amourette dans ce film plutôt pas mal du tout. Disney se modernise en nous proposant une femme forte et de caractère plutôt que le cliché de la princesse qui suit son amour (bon, OK, La Princesse et la grenouille nous présentait déjà ce genre de situation). On a un film plus adapté à notre époque. Par contre, là où on revient en arrière, c’est dans les chansons. Eh oui il faut à nouveau se farcir les complaintes gnangnan dont la firme à Mickey affuble la majorité de ses longs métrages. Dommage. Parce que le reste est fort sympathique, franchement. Sans être aussi bon que certains autres Disney tels Aladdin ou Hercules, ce Raiponce est un bon divertissement avec son lots de moments sympathiques.

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Moi, moche et mechant

Hop, un film d’animation en plus, vu en famille et tout. Enfin, avec la sortie blue-ray, parce que sur le coup c’était ma femme qui était allée au ciné avec notre fils. Ce Moi, moche et méchant, j’en avais pas mal entendu parler. Il avait l’air sympathique, tout en amenant un concurrent de plus sur la marché de ce genre. cette fois c’est donc Universal qui s’y colle.

Le film raconte les déboires de Gru. Gru est un méchant, un vrai, un pur, un sadique, du genre à offrir un ballon à un môme juste pour le crever après devant ses yeux. Mais Gru est aussi un méchant de la vieille école. Plus aucun gros coup de réalisé, plus rien de solide, malgré de nombreuses brillantes idées. Et non, ce récent vol de la grande pyramide, ce n’est pas lui. Gru a sa maison sordide, son méchant et vicieux « chien » (ou bestiole assimilée à déterminer), sa bagnole qui pollue et écrase tout, son labo secret de génie du mal avec un scientifique fou dévoué et surtout sa cohorte de minions tout jaunes prêts à tous les sacrifices pour leur maître. Mais Gru n’est plus dans le coup, comme je l’ai dit. Et la banque du crime ne veut plus lui faire crédit, surtout qu’il y a la nouvelle génération de méchants à qui tout réussit, donc le fameux Vector. Alors quand Gru veut voler la lune, oui, la seule, la vraie, l’unique, et que son plan requiert l’acquisition d’un fameux pisto-réducteur, il sera prêt à tout pour montrer au monde qu’il est le meilleur. Il sera même prêt à prendre sous son aile trois petites et craquantes orphelines qui devraient servir ses desseins. Bien entendu, rien ne va se passer comme prévu…

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