Archives par mot-clé : peur

Oculus

oculus-poster1On est en 2002, on voit une maison à l’ambiance sombre et quelqu’un qui tire sur quelqu’un d’autre. Dix ans plus tard, Tim Russell sort de l’hôpital psychiatrique, ayant enfin fait la part des choses sur le rôle qu’il a joué dans la mort de ses parents. Il est accueilli par sa sœur Kaylie. Celle-ci est persuadée qu’un miroir acquis par leur père est la cause de tous les terribles maux qui ont semé l’horreur et la mort dans leur famille. Kaylie a réussi à mettre la main sur le miroir et va entraîner Tim dans un plan manigancé pour prouver l’aspect démoniaque du miroir et ainsi innocenter son frère tout en détruisant cet objet. Le film va naviguer entre les deux périodes, de manière subtile et tendue, pour nous faire suivre Kaylie et Tim au plus profond de leur cauchemar.

Juste au passage avant d’en parler davantage, je vais encore me permettre une pique envers les traducteurs français… pourquoi prendre un film dont la VO s’intitule « Oculus » et l’appeler « The Mirror » en français? WTF??? Bon voilà c’est dit, passons à la suite.

Le début d’Oculus est assez lent, tranquille, et pesamment classique. Le gamin accusé d’avoir tué son père, des parents pas nets, une sœur qui l’accueille, et une volonté de dénouer tout cela qui serait mêlé à un objet maléfique. On sent venir le truc de maison hantée classique. Et l’intro prend le temps de bien poser le truc, avec une longue description du plan de Kaylie qui ne veut pas juste détruire le miroir mais enregistrer des preuves de sa nature diabolique (plan un peu débile alors qu’elle connaît les pouvoirs du miroir et sait que tout risque de partir en sucette, mais bon sans ça pas de film si elle détruisait le miroir tout de suite). Mais par contre, par la suite, l’ambiance se met vraiment bien en place, avec des allers-retours entre les deux époques, et à chaque fois en parallèle une descente aux enfers. Continuer la lecture de Oculus

Stranger Things

strangerthingsposterBon ben je vais faire comme plein de monde et vous parler de la série qui fait fureur ces temps, Stranger Things, sur Netflix. Et je vais faire comme plein de monde aussi pour dire à quel point c’est de la balle. On s’est alignés les 8 épisodes de la saison en 2 soirées tellement c’était bien et prenant (et encore, 4a c’est parce que fallait se lever le matin pour aller bosser). Alors kezako que ce Stranger Things? Cette série se déroule dans les années 1980 et l’on y suit un groupe de gamins, pré-ados, des peu sociables qui se font emmerder, des geeks qui jouent à D&D et sont les intellos de service. Un soir, l’un d’entre eux disparaît sans laisser de traces. Partis à sa recherche, ses potes vont tomber sur une mystérieuse jeune fille au crâne rasé et portant une chemise d’hôpital. Et à partir de là, les choses vont gentiment partir en sucette. Alors bon, sur cette base, avec l’ambiance Goonies/ET dont on a beaucoup parlé, j’ai lancé la série, et j’y ai découvert aussi une autre ambiance, en plus, très sombre, avec un fort suspens et quelques scènes qui font sursauter ; j’ai d’ailleurs regardé la série avec quelqu’un d’un peu sensible à ce genre de chose, et je peux vous assurer que ça marche bien, la série est assez dark et a ses moments qui filent un peu les chocottes. Au programme donc, un monstre, des pouvoirs psys, de la manipulation, du complot, de l’action, du suspens, de l’humour, de l’amitié, de l’amourette (mais pas trop, juste ce qu’il faut), pour un résultat absolument réussi, et une série super prenante.

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Mama

Mama-PosterQue voilà un véritable bon film d’ambiance. Une ambiance glauque, sombre, tendue, oppressante. Souvent qualifié en film d’horreur, je le mettrais plus en film fantastique très sombre et quelques sursauts. Lorsque deux fillettes disparaissent brutalement avec leur père à la mort de leur mère, tout est mis en œuvre pour les retrouver ; d’autant que le père est suspecté du meurtre de la mère. On ne retrouvera les fillettes que 5 ans plus tard, grâce à l’opiniâtreté du frère de leur père qui n’a jamais baissé les bras. Et elles vont aller vivre chez lui (qui mène une vie plutôt tranquille avec sa copine rockeuse). Oui mais voilà, les deux fillettes n’ont semble-t-il pas vécu seules pendant ces cinq années. Et l’entité qui les a accompagnées ne semble pas fondamentalement vouloir leur lâcher la grappe. Bien sûr, on se doute que ces enfants ayant vécu loin de toute civilisation pendant aussi longtemps sont affectées, surtout la plus jeune. Le psychiatre qui les encadre aura d’ailleurs bien du mal à démêler tout cela. Mais c’est surtout la compagne de l’oncle qui va se retrouver confrontée au mystère épais entourant ces deux fillettes. En s’attaquant au problème, elle va aller à la rencontre de l’indicible. Continuer la lecture de Mama

Eden Lake

edenlakeUn coin de campagne perdu et idyllique, un beau couple qui s’y installe pour un week-end en amoureux, une bande de gens pas très civilisés qui s’en prennent à nos amoureux, et le tout qui dégénère quelque peu vers une violence crue. Un setting assez classique des slashers, je vous l’accorde. Mais posez le lieu au fin fond de l’Angleterre avec les habitudes et surtout l’accent du coin, et déjà ça change un peu. Mettez un couple non pas de jeunes ados mais plutôt de bons trentenaires établis. Transformez les habituels vieux fous rednecks en bande d’ados locale qui fout la merde. Et vous obtenez un film qui a son cachet et sait se démarquer dans la palanquée de slashers classiques. La femme du couple est maîtresse d’école, elle tente d’avoir les meilleurs rapports possibles avec ces enfants, soigne l’éducation qu’elle donne, et sa confrontation avec une bande de sales jeunes complètement à l’ouest à qui personne ne peut/veut/ose rien dire, ça va la secouer quelque peu. Cet élément de fond, ajouté au reportage radio sur les jeunes d’aujourd’hui et leur violence, donne un fond assez intéressant au film. Si l’on rajoute le fait que le réalisateur maîtrise bien son truc, on obtient au final un film de qualité. Prenant, haletant, tendu, violent, dur, et bien foutu. Avec un final agréable qui prend une tournure assez folle. Continuer la lecture de Eden Lake