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The Pyramid

pyramidposterJe crois que je deviens vraiment blasé des filmes à faire peur. Ou alors il y a de plus en plus de daube là-dedans. Enfin bref, je me suis lancé sur The Pyramid, de Grégory Levasseur (pote de longue date d’Alexandre Aja dont il s’agit ici de la première réalisation). Comme le monsieur avait bossé avec son illustre compère sur des trucs comme Haute Tension ou La colline a des yeux, j’attendais de bien bonnes choses de ce film. Et j’ai été déçu… Pourtant l’idée avait de quoi allécher le chaland. Une nouvelle pyramide découverte enfouie sous le sable pas loin de celles de Gyzeh, des explorateurs qui s’y lancent, un labyrinthe, des pièges, des monstres,… Il y avait de la matière. Le film se présente comme un found footage  ; mais sans en être un finalement. beaucoup de plans sont tournés selon une caméra externe, standard, ce qui perturbe la lecture quand on passe systématiquement de l’une à l’autre. Alors on trouvera les avantages et inconvénients du found footage : voir les trucs par les yeux des héros, immersion, scènes illisibles, flous et bougés. Chacun sa préférence, on sait que dans le genre il y a du bon et du vraiment pas bon. On retrouve donc une jeune archéologue en plein désert d’Egypte, qui bosse avec son père archéologue reconnu sur la découverte de cette pyramide jusque là inconnue. A noter que l’on sent tout de suite pointer l’héroïne qui survivra puisqu’elle est belle, intelligente, sportive, bonasse, gentille, amoureuse, sans aucun défaut, et qu’elle se balade en top moulant et en mini-short (toujours utile quand on crapahute sur les genoux au milieu des vestiges archéologiques). Le printemps arabe passe par là, et on leur demande de quitter le pays. Comme leur découverte archéologique vaut plus que leur vie visiblement, ils décident de profiter des quelques heures à leur disposition, non pas pour plier le camp selon les ordres du militaire armé qui leur gueule dessus, mais plutôt pour aller explorer la pyramide en question. Surtout qu’à son ouverture, la pyramide a relâché des spores de champignons super nocifs. Normal quoi. BIen entendu, dedans ça va être pièges et monstres, histoire de buter tout le monde dans des circonstances parfois gores.

Le film ne nous apporte absolument rien de neuf. Il y a une petite volonté d’explication du truc au travers de la mythologie égyptienne mais ça casse pas des briques (pour rester poli). En plus, le big boss tiré de la mythologie fantastique semble fait avec les mêmes moyens d’effets spéciaux que le requin de Megashark VS Giant Octopuss (non ce n’est pas un compliment). Bon mais au moins espérons qu’il y ait une vraie tension tout au long, que le suspens soit à la hauteur. Et ben bof quoi. Franchement à part 2-3 jump scares bien amenés, ça manque cruellement de trucs à faire peur. Pour un film censé être d’épouvante, ça la fout mal quand même. Il y a bien un ou deux passages gores, mais franchement pas tant que ça. Alors bon le film reste meilleur que le Catacombes que j’ai visionné il y a peu, mais il ne vaut quand même pas le détour non plus. Franchement si on veut flipper devant un film avec des gens dans des grottes, on se remet The Descent et le tour est joué.

Penny Dreadful – saison 02

Penny-Dreadful-Season-2-Poster-775x1088Après une première saison qui avait placé la barre très haut, Penny Dreadful avait beaucoup de pression pour l’épreuve de la saison 2. On retrouve donc avec plaisir cette Angleterre victorienne et fantasmée magnifiquement bien rendue avec cette ambiance qui fait tout le charme de la série. Costumes, décors, accessoires, attitudes, tout y est pour bien poser le cadre qui servira aux aventures de Vanessa Ives et consorts. Dans la première saison, ce groupe luttait contre un maléfique vampire ayant enlevé Mina, et le final s’avérait très dur. On pouvait envisager la troupe chercher à lutter de ci de là contre divers phénomènes louches/paranormaux, mais il n’en est rien. Cette fois le mal est encore plus insidieusement larvé au sein des personnages principaux puisque l’intrigue va tourner autour de Vanessa et de son terrible passé. Le groupe va se dissoudre quelque peu, puis se ressouder dans une quête très dure les amenant au plus profond de leurs craintes et de leurs pires cauchemars. Chacun sera confronté à ce qu’il redoute le plus, en général lui-même, sa personnalité intérieure qu’il aurait souhaité garder cachée. La part d’ombre des divers personnages va venir hanter le devant de la scène. Continuer la lecture de Penny Dreadful – saison 02

Catacombes

catacombes-afficheAh, les catacombes de Paris, quelle source d’inspiration qui semble être du pain béni pour tout scénariste/réalisateur/amateur de films à se faire peur. Entre les lieux et les légendes urbaines qui tournent autour, il y aurait de quoi faire de bien bonnes choses à mon avis. Du coup je me réjouissais de voir ce Catacombes, film de 2014, qui justement tentait l’expérience en ayant reçu l’autorisation très rare de tourner directement dans les catacombes. Et bien… comment dire… je me suis infligé ce métrage et je peux vous dire que vous pouvez passer à côté. En gros on a ici la preuve que trop de Blair Witch tue le Blair Witch. Faire passer un budget minime avec l’artifice du found footage, c’est vu et revu certes, mais bien des gens s’en sortent des milliards de fois mieux que les frères Dowdle (réunis au scénario, et l’un d’eux prenant la réalisation). Une jeune et belle et intelligente et sportive et talentueuse archéologue est depuis des années sur la piste de la pierre philosophale des alchimistes, pour donner suite aux recherches de son père. Epaulée par son ami qui rêverait d’être ailleurs que dans la friend zone, et qui maîtrise des langues anciennes indispensables ; suivie par un black (représentation des minorités ethniques, toussa) qui fait on ne sait pourquoi un reportage sur sa quête ; aidée et guidée par un groupe de jeunes gens beaux, cools, rebelles et sportifs qui connaissent les catacombes. Et hop c’est parti. On sent bien que ça va merder. Et ça merde. D’une simple excursion censée être un chouilla tendue, le film va virer au surnaturel inexplicable et inexpliqué, avec des petits bouts de folie et pétages de plomb, avant un final qui est plus un soulagement qu’autre chose…

Le film accumule pas mal de mauvais choix. On a tout d’abord des clichés énormes, à commencer par le personnage de l’héroïne, notre fameuse archéologue qui sait tout faire (le déploiement de sa biographie est impressionnant) ; même Indiana Jones fait pâle figure à côté, et pourtant lui il est dans une ambiance pulp qui justifie cela, pas dans le survival que l’on a ici. Ensuite le film qui se veut flippant ne réussit pas à faire frissonner une seule seconde. Allez, soyons gentils, on va accorder une ou deux scènes vaguement tendues, mais c’est tout. Les jump scares se voient venir comme un troupeau de mammouths en rut. Et comme les effets spéciaux sont vraiment faits avec deux bouts de ficelle et un chewing gum, mais sans le talent d’autres qui ont tenté le coup, et bien ce n’est guère prenant, pas immersif pour un sou. Surtout que les personnages n’ont rien de très charismatique et que l’on ne s’identifie jamais vraiment. Et puis le scénario ; j’aime bien les films qui ne me donnent pas toutes les réponses de suite, qui font réfléchir, mais là ça part tellement en sucette qu’il n’y a rien à comprendre ; aucune explication sur le pourquoi du comment au final.

Dommage pour les catacombes de Paris.

It Follows

IT-Follows-iTunes-PosterSi vous suivez un tantinet ce blog, vous aurez constaté que je suis assez porté sur les films qui font sursauter/flipper/transpirer/trembler, et que j’en ai vu passer du très bon comme du très mauvais. Normal quoi. Mais c’est vrai qu’à force de plonger dans un domaine, on devient difficile.Finalement, les films de flippe actuellement c’est un peu les mêmes recettes avec des jump-scares qu’on voit venir à des kilomètres, et sans grande créativité. Alors quand plusieurs magazines et sites parlent d’un film de 2014 comme ayant apporté son lot de fraîcheur sur le marché du genre et qu’il s’agit d’une petite pépite, je ne pouvais que suivre ces injonctions. Et j’ai donc regardé It Follows. Et bien je dois dire que ça faisait un petit moment que je n’avais pas été aussi collé à mon siège et autant mal à l’aise devant un film d’horreur.

La scène d’ouverture nous met directement dans une ambiance sombre, malsaine, tendue, et qui pose bien le décor. Le film va nous amener à suivre Jay, ses sœurs et amis, quand la jeune femme se retrouve victime d’une malédiction qui lui a été transmise parce que le porteur précédent souhaitait s’en débarrasser histoire d’éviter de mourir (on peut le comprendre). Il y a un petit effet Ring là-dedans, puisque à partir de l’événement déclencheur, les victimes sont inlassablement poursuivies par un esprit implacable qui semble n’avoir comme seul but que de massacrer sa cible, et qui peut prendre la forme de n’importe qui en fait. Bien évidemment Jay tentera de remonter aux sources, de comprendre d’où cela vient, puis de se débarrasser de la terrible malédiction. Le tout avec plus ou moins de succès. Continuer la lecture de It Follows