Suite à l’invitation twitteresque de Gus (de Gus&Co), je suis allé avec mon fils au Bar à jeux, samedi soir à Genève. Principe un peu semblable aux soirées Ch’piil dont j’ai déjà parlé, petite restauration en plus. En gros on débarque et on pioche dans les jeux proposés pour découvrir et s’amuser. Très sympathique donc. Seul défaut, faire le trajet jusqu’au bout du lac (en plus il faisait froid pour le trajet entre la gare et le bar à jeux). Mais bon, revenons sur les jeux de la soirée, dans l’ordre dans lequel on les a joués.
Cœur de Dragon
Rien à voir avec le film… Dans ce petit jeu pour deux très joliment illustré, chaque joueur essaye de gagner des points de renommée. On pose des cartes d’un certain type (princesse, chevalier, dragon, trésor, troll, nain, etc) sur le plateau à leur emplacement spécifique. L’accumulation d’un certain nombre de cartes déclenche une action, en général permettant de récupérer d’autres cartes (genre x chevaliers permettent de récupérer les cartes trolls). À la fin de la partie, on compte les points figurant sur les cartes récupérées par chacun des deux joueurs.
Le jeu est fort joli mais pas tellement convaincant, je trouve. Il est présenté comme très simple car ne demandant pas de connaître les règles. Que tout est sur le plateau. Certes un système de flèches permet de se rappeler de quelles cartes déclenchent quoi. Mais ce n’est pas suffisamment clair et il a fallu retourner au livre de règles à plusieurs reprises.
Au final, un jeu moyen pas vraiment passionnant. Trop de hasard et pas vraiment de possibilité de construire quelque chose. Dommage, le look est vraiment joli.
Takenoko XXL
Je vous ai déjà parlé du très bon Takenoko. Là on s’est juste fait plaisir à en tester une version XXL prêtée au Bar à jeux par l’éditeur. Toujours aussi sympa! Avec des bambous plus grands et plus jolis, de belles tuiles permettant d’apprécier le détail des illustrations. Un panda et un jardinier qui ne sont malheureusement pas au look d’origine (mais un panda ça reste bien, même s’il est moins kawai).
Ultimate Warriorz
Ce petit jeu de baston pour 2 à 8 joueurs place une série de combattants type médiéval-fantastique dans une arène avec un but : être le dernier survivant. Chaque combattant est différent, avec ses avantages et ses défauts, en général plus on est gros, plus on est facile à toucher, mais plus on résiste. Chaque combattant a aussi droit à 8 cartes actions ; chaque carte a une valeur d’initiative de 1 à 8. Les joueurs sélectionnent leur carte secrètement puis on fait un appel d’initiative en compte à rebours de 8 à 1. Lorsqu’un joueur a une carte dont l’initiative est appelée, il peut agir en fonction des éléments indiqués sur sa carte, effectuant dans l’ordre qu’il souhaite la ou les actions possibles :
- se déplacer d’un certain nombre de cases dans l’arène.
- combattre au contact s’il est sur la même case qu’un adversaire. Il lance alors un certain nombre de dés indiqué sur sa carte, et chaque résultat supérieur à la défense de l’adversaire fait perdre un jeton « cœur » (point de vie) à ce dernier. le jeton est alors retourné sur sa face « lauriers » et rejoint le stock de l’attaquant. A 0 points de vie, on meurt. A noter que la défense d’un personnage peut varier selon son attitude plus ou moins offensive (donc de sa dernière carte jouée).
- attaquer à distance si on se trouve à une case de sa cible, avec le même système que ci-dessus.
Et on résout ainsi les actions de chacun avant d’entamer un nouveau tour avec le choix d’une nouvelle carte, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’un survivant ; ou la fin des 8 tours (8 cartes) et alors on compte les lauriers des survivants.
Le jeu est simple, fun et rapide, un jeu de baston qui défoule, à ranger pas loin de King of Tokyo. Les combattants ont des attaques différentes, disposent chacun d’un objet magique et d’un talent particulier, qui créent des effets spéciaux. A rejouer pour voir si les combattants sont équilibrés. On a joué à 3 et c’était fun mais je l’imagine bien plus animé et agité du bocal avec beaucoup de joueurs. Un jeu frais et divertissant qui m’a bien plus. Hop, sur la wishlist.
Cyclades
celui-là, il me faisait de l’œil depuis longtemps. Déjà par son matos superbe avec ses petites figurines de qualité et ses illustrations à tomber (oh, c’est le même Miguel Coimbra aux pinceaux que sur les magnifiques 7 Wonders ou Smallworld…). Aux commandes du jeu, on ne présentera plus Bruno Cathala et Ludovic Maublanc dont les noms résonnent déjà d’une aura de gloire dans la sphère ludique. Et puis j’ai beaucoup entendu parler de Cyclades, et en bien. Je l’avais vu passer dans des soirées jeux chez les copains de Ch’piil, mais j’avais jamais testé, le pensant trop touffu pour mes occasions de jeu en famille. Cette fois on a craqué et testé donc avec le petiot (pour situer il a 9 ans et surtout une grosse habitude des jeux et d’absorber de nouvelles règles, et là ben il a mis 2-3 tours pour capter mais il s’en est bien sorti).
Dans Cyclades donc on prend en main une civilisation tentant de s’imposer dans les îles éponymes au temps de la Grèce antique et fantasmée avec ses monstres, ses dieux et sa magie. C’est du jeu assez lourd quand même, avec pas mal de petits pions, plein de petites figurines, des enchaînement, divers mécanismes.
Un tour débute en gros par une phase d’enchères où chacun va essayer de s’attirer la faveur de l’un des 5 dieux proposés. Ensuite il s’agira justement d’agir selon ces faveurs. Arès vous permet d’avoir plus de troupes et/ou de les déplacer et/ou de construire une caserne. Poséidon permet d’avoir plus de bateaux, de les déplacer, et/ou de construire un port. Etc. Le but du jeu est d’obtenir deux métropoles. Trois possibilités en gros d’en obtenir :
- construire les 4 quartiers différents et ainsi en avoir une.
- conquérir une métropole détenue par un autre joueur.
- en construire une en ayant 4 philosophes.
Au milieu de tout cela viendront encore intervenir des créatures mythologiques qui vont saboter vos efforts ou les soutenir. Et puis bien entendu, de base, il est très difficile d’avoir l’espace pour ses deux métropoles sans s’étendre. Et puis il y a la production de ressources et de revenus ; donc la recherche des lieux produisant le plus.
Pas mal de paramètres donc, pour un jeu qui reste quand même relativement accessible. Stratégie et tactique seront nécessaires. Un peu de chance aussi sur les combats (mais juste un peu). La phase d’enchères et un vrai moment d’étripage intensif.
J’ai vraiment beaucoup aimé ce jeu qui passe immédiatement sur ma wishlist. J’attends de pouvoir le découvrir plus en profondeur.
Une très bonne soirée donc. On serait bien restés plus longtemps mais là il se faisait quand même tard pour le petiot…
Bonjour Fred,
content que la soirée t’ait plu, j’espère que ça s’est également bien passé pour ton gnome, malgré le froid, qui est uniquement de notre faute à nous, on s’est mal organisé, on n’a pas pensé à chauffer le Bassin Lémanique ce jour-là. Mais pour les prochaines dates ça devrait être plus facile 😉
Tu es le grand bienvenu pour d’autres dates. J’y serai, cette fois, et pas de l’autre côté de la planète !