Sixième opus de la franchise de films à succès emmenée par Tom Cruise depuis 22 ans (et dérivée de l’une des plus fameuses séries télé), ce Fallout reprend la recette et continue avec cette même marque de fabrique : un scénario improbable avec une grave menace sur le monde libre, un groupe de héros mis à mal par des adversaires super balaises, des scènes d’action qui envoie du bois, une tension maintenue jusqu’aux dernières secondes pour que les gentils gagnent sur le fil, et un Tom Cruise en grande forme et qui sourit vu les millions qu’il engage avec cette opération. Bref, on est complètement dans la lignée de ce qui précède. En sachant que l’on est dans une suite directe de Rogue Nation ; ce qui est peut-être la grosse nouveauté du film, vu que d’habitude les autres n’avaient pas grand chose à voir entre eux.
On notera aussi une autre nouveauté : c’est la première fois qu’un réalisateur d’un opus précédent reprend les rennes une deuxième fois. La variété des réalisateurs avait permis jusque là de varier les styles et les ambiances (avec à chaque fois de grands noms qui ont vraiment une patte comme Brian de Palma, John Woo, J.J. Abrams ou Brad Bird, que du beau monde). On notera que Abrams est toujours dans la course mais à la production avec sa boîte Bad Robot ( à se demander si les nombreux flares du film sont une demande express d’Abrams). C’est donc un habitué du travail avec Tom Cruise qui prend les manettes, à savoir Christopher McQuarrie (Jack Reacher, Rogue Nation,…) ; comme sur le précédent opus, il répond au carnet de commande et ne se révèle guerre créatif et porteur d’une vraie personnalisation comme avaient pu l’être ses prédécesseurs sur la saga. Tom Cruise peut donc s’en donner d’autant plus à cœur joie pour avoir le beau rôle. Une réalisation standard, classique, certes maîtrisée mais sans originalité et sans grande saveur. On a de jolies scènes d’action, des bastons qui claquent, des cascades impressionnantes, quelques jolis plans dans des décors qui font voyager, et la recette du blockbuster y passe dans son entier.
Aux côtés du petit héros, on retrouve ses acolytes précédents comme Simon Pegg (présent depuis le troisième film, mais aussi dans Shaun of the Dead, Hot Fuzz, Star Trek, The World’s End, Ready Player One,…), Ving Rhames (fidèle depuis le 1er film, mais aussi Pulp Fiction,…), Rebecca Fergusson (Life, The Snowman,..), Alec Baldwin, Sean Harris, ou encore Michelle Monaghan (Kiss Kiss Bang Bang, Gone Baby Gone, Source Code,…). A leurs côtés, parmi les nouveaux arrivés, on notera Henry Cavill (Man of Steel, The Man from Uncle, Batman V Superman,…) dont la stature et la prestance n’ont d’égales que la belle moustache (et son moustache-gate dans Justice League). Mais aussi Vanessa Kirby, Angela Bassett (Strange Days, American Horror Story, Black Panther,…), ou encore Frederick Schmidt.
Sans grande originalité, ce film continue la saga. Il tente de tisser davantage de liens entre les films, d’en faire plus que des éléments disparates. Mais au final il reste sur les acquis et sur ce qu’est devenu Mission : Impossible (on s’est quand même pas mal éloigné de la série d’origine, même si les masques sont toujours au rendez-vous). Du coup on se retrouve devant un bon gros blockbuster d’action avec quelques scènes bien épiques, mais sans grande personnalité.