Archives de catégorie : Ciné

The Lone Ranger

lone_ranger_1372750249921The Lone Ranger c’est le western décalé tiré d’un feuilleton radiophonique américain et porté par l’équipe de Pirates des Caraïbes, à savoir Bruckheimer et Disney à la production, Verbinsky derrière la caméra et Depp qui s’amuse devant la caméra. Du coup, pas étonnant d’y retrouver le même cocktail d’action-aventure-humour sans prise de tête.

Ce film nous raconte les aventures de John Reid, avocat fraîchement revenu dans l’ouest sauvage après ses études, où il retrouve son grand frère, un ranger du Texas que tout le monde aime. Il y a là l’arrivée du chemin de fer, symbole de la colonisation. Et toute une ville de margoulins et prostituées qui profitent de la main d’œuvre du train. Poursuivant un fameux hors-la-loi, toute l’équipe des rangers est massacrée, sauf John, laissé pour mort et recueilli par un indien complètement cinglé, Tonto. Ce dernier va faire revenir John à la vie, et avec l’aide d’un cheval légèrement magique ils vont tenter de ramener l’ordre et la justice dans cette zone de non-droit. Les compères devront faire face à un complot de grande envergure avec des méchants très méchants et des gentils à sauver. Ceci sera donc prétexte à enchaîner les scènes d’action épiques et époustouflantes sur un scénario certes convenu et sans surprises mais pas non plus des plus mauvais.

Comme dit plus haut, la recette de ce film est la même que celle de Pirates des Caraïbes. On a Johnny Depp qui cabotine comme un chien fou devant la caméra en poussant son numéro de timbré encore plus loin, et qui du coup vole la vedette au héros-titre, ce dernier paraissant un peu fade à ses côtés. On a de l’action dans tous les sens avec des cascades improbables et des scènes d’action qui en mettent plein la vue. On a des références à toute l’histoire du western au cinéma, au lieu des références aux films de pirates. On a des méchants avec de très sales gueules, dont le chef a un acolyte comique. On a un héros noble et amoureux qui cherche à faire le bien. Bref, absolument rien de neuf sous le soleil. Mais la recette prend, et pour peu que l’on sache ce que l’on vient y chercher, on pourra y trouver un bon gros divertissement de type blockbuster. On ne cherchera aucune profondeur/réflexion/morale dans ce film et on se posera avec le pop-corn pour passer un bon moment… Mission accomplie.

Old Boy

oldboyJ’avais pas mal entendu parler de ce surprenant film coréen dans divers magazines et je l’avais calé dans ma liste des « à voir ». C’est donc chose faite et je dois dire que je suis vraiment content de l’avoir vu. Old Boy est un film bien barré, surprenant, et très bon. Il nous raconte l’histoire d’un type, soudainement enfermé dans un appart sans contact avec le monde extérieur autre qu’une télévision. Pendant 15 ans. Et sans savoir ni par qui ni comment ni pourquoi. Jusqu’au jour où il sort. Et bien entendu il va chercher à savoir qui est derrière tout ça et à se venger. De là va se dérouler une folle virée en enfer, violente et brutale, pour remonter la piste de son tourmenteur. 15 ans sans contact humain, ça vous change un homme, et notre héros se révèle bien dérangé dans sa tête. Sa perception du monde, des autres et de la morale en a pris un coup, il est devenu monomaniaque. Aidé dans sa quête par une jeune fille, l’ancien prisonnier va devoir surpasser bien des barrières pour dépasser les horreurs liées à toute cette histoire.

Old Boy est un film coréen, donc asiatique, donc avec des éléments qui diffèrent pas mal de ce que nous autres occidentaux avons l’habitude de voir. Continuer la lecture de Old Boy

Prisoners

prisoners-poster_465357_12888Tout frais de 2013, ce thriller du canadien Denis Villeneuve a tout pour devenir un grand film et une référence du genre. On est dans une petite ville de Pennsylvanie et deux familles de voisins/amis se retrouvent pour fêter Thanksgiving. Au cours de la soirée, les deux filles des familles, 6 ans, disparaissent. Très vite, l’enquête de police amène à un premier suspect, mais il sera relâché faute de preuves. De leur côté, les parents font tout pour retrouver leurs enfants aussi, en particulier Keller Dover, un type un peu bourru et sanguin, survivaliste et croyant. Persuadé que le suspect relâché est coupable, il va mener sa propre croisade violente. L’enquête va faire s’enfoncer ces personnages, y compris aussi l’inspecteur Loki en charge du dossier, dans les noirceurs de l’âme humaine. Ce qu’ils vont découvrir derrière toute cette histoire se révèlera bien pire que l’enlèvement de deux fillettes et ils vont mettre à jour des actes horribles.

Filmé de main de maître, Prisoners distille une ambiance incroyable. Sombre, carré, brut, précis, il touche juste et fort. Le thème de base de l’enlèvement d’enfants est déjà en soi très dur, mais le film va plus loin, révélant des penchants ignobles, une noirceur humaine qui s’avère crédible, plausible, nous mettant ainsi face aux plus sombres travers de l’humanité. Dans un climat glacial, l’enquête officielle et la dérive des parents sont traitées en parallèle, et l’on découvre les divers éléments l’un après l’autre. Le tout est suffisamment bien fait pour que l’on puisse se douter de qui est le coupable si l’on fait attention aux divers éléments ; le spectateur peut s’immerger complètement en tentant de résoudre l’enquête avec les protagonistes. Et puis il y a cette fin, après un climax assez violent, qui laisse une dernière question en suspens, et qui fait que l’on peine à quitter son siège, scotché à imaginer les différentes variantes. Continuer la lecture de Prisoners

Abraham Lincoln, chasseur de vampires

Abraham_Lincoln_film-AfficheDans la série des « WTF – no brain » qui traînent à la maison, l’autre soir j’ai regardé Abraham Lincoln, chasseur de vampires. Tiré du bouquin éponyme (dont l’auteur a aussi écrit le scénario du long métrage), ce film part de l’idée que le fameux président des Etats-Unis a eu une vie secrète de chasseurs de monstres suceurs de sang et de pourfendeur du Mal. Waow, fallait oser. Dans son enfance, le jeune Abraham est confronté au Mal et aux vampires, mais c’est en voulant se venger des années plus tard qu’il réalise vraiment à quoi il s’attaque. Avec le soutien d’un chasseur de vampires entraîné, il va partir sur la piste des buveurs de sang et tenter d’en éliminer un maximum, jusqu’à ce qu’il se lance dans la brillante carrière politique qu’on lui connaît, mais sans que ses vieux démons arrêtent de le hanter.

Bon ben disons le tout net, ce film ne se prend pas au sérieux, c’est un pur délire aussi bien scénaristique que visuel, qui n’a aucun prétention historique ni plausible. C’est du nawak assumé. Il faut dire que l’on retrouve à la réalisation Timur Bekmambetov, le gars derrière Wanted et Nightwatch entre autres. Du coup les scènes d’action endiablées sont vraiment sympas. Franchement, le coup de la hache de bûcheron comme arme de prédilection, ça change de ce que l’on a l’habitude de voir. Les ralentis, le sang qui gicle, les bastons, tout cela est fort bien réglé et on a droit à quelques moments bien épiques qui ont vraiment de la gueule. Continuer la lecture de Abraham Lincoln, chasseur de vampires