Archives de catégorie : Ciné

la trilogie Cube

Cube-Movies-analyzed-5J’en avais pas mal entendu parler, puis plus rien, mais on m’en a reparlé avec la sortie du très bon jeu de plateau Room 25, alors je m’y suis mis et j’ai regardé Cube. Et quitte à faire j’ai enchaîné avec Hypercube et Cube 0 pour me faire la totale.

Dans Cube, des personnes se réveillent dans une salle cubique, avec un sas au centre de chaque face ; et chaque sas donne sur un autre cube. Ils s’aperçoivent très vite que certains cubes sont piégés, parfois de manière très sadique, et violente. Il leur faudra donc collaborer pour s’en sortir. Et trouver des astuces pour déterminer les lieux piéger afin de ne pas y laisser leur peau. Oui mais voilà, leur passé ressurgit, et il s’avère que chacun a des cadavres dans son placard, du coup la suspicion va prendre une place de plus en plus importante. La paranoïa va grandir. Et si certains membres de ce groupe faisaient tout pour que les autres ne s’en sortent pas.

Attention, on n’est pas dans le blockbuster à grand spectacle et au scénario facile avec un happy end tranquille. Ici on est dans le film à petit budget, réalisé avec des bouts de ficelle, dans des décors minimalistes avec des acteurs peu connus et peu nombreux. le scénariste et réalisateur Vincenzo Natali n’a pas non plus une carrière kilométrique. Un décor unique (en fait un seul cube avec juste des couleurs changeantes) et poussant à la claustrophobie. Six personnages (et un septième que l’on ne verra pas longtemps). Et c’est tout. Par contre un scénario bien tendu et une écriture de qualité, le tout basé sur une idée assez géniale et franchement méchante, voilà ce qui fait tout le sel de ce film. Alors on aime ou on n’aime pas, et pour ma part j’ai assez bien trippé je dois dire. C’est prenant à souhait et la paranoïa ambiante devient palpable. Les six personnages, si différents, subissent une promiscuité propice à tous les excès. On est typiquement dans le huis-clos où l’on ressort avec plaisir le fameux « l’Enfer, c’est les autres ». OK, ici l’environnement est franchement infernal et pousse les personnages dans leurs derniers retranchements. Continuer la lecture de la trilogie Cube

Deliverance

delivranceToujours dans la série « rattrapage sur les classiques pas encore vus », je me suis fait Deliverance l’autre soir, un film de Monsieur John Boorman sorti en 1972 ; et oui, ça nous rajeunit pas tout ça ma p’tite dame. Alors celui qui sortirait 4a maintenant en disant qu’il fait un survival se ferait probablement huer et traiter de petit joueur ; mais faut replacer ce film dans son contexte d’époque ; il a quasiment lancé le survival, il est terriblement violent et très crû pour cette période, extrêmement brutal. C’est devenu dpeuis une référence dans son genre.

Deliverance raconte la virée de quatre potes quarantenaires (aujourd’hui on y enverrait une troupe d’ados dans des miss à gros seins et court vêtues) sur une rivière. Ils veulent la descendre en canoë avant qu’elle ne disparaisse sous les eaux montantes dues à la construction d’un barrage en aval. Nos quatre gaillards vont donc loin en amont dans un village d’autochtones, où l’on rencontre entre autres un gamin difforme qui se révèle un dieu du banjo et qui pose là une scène culte avec un morceau musical magique, le fameux duelling banjos. Après avoir obtenu des gars du coin que ces derniers conduisent leurs voitures plus bas le long de la rivière, nos quatre lascars montent dans leurs deux canoës. Citadins avertis, ils ne sont pas complètement à leur aise, à part l’un d’eux qui se présente comme un habitué des virées en pleine nature. Et le passage de certains rapides ou la recherche de nourriture seront des éléments importants de l’expédition. La rencontre avec d’autres autochtones plus loin se révèlera nettement plus traumatisante avec la fameuse scène du « scream like a pig » qui a énormément perturbé les gens, et qui reste aujourd’hui encore particulièrement violente, animale, dérangeante. Tout va partir en couilles dès ce moment, et la survie des quatre aventuriers sera particulièrement difficile. Ils vont devoir lutter et repousser leurs limites aussi bien physiques que psychologiques ou morales, pour s’en sortir.

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Lord of War

LOWCoverTiens, aussi surprenant que ce soit, je suis tombé l’autre soir sur un très bon film à la télé (oui, je parle de la télé en direct, pas d’un DVD ou d’un download ou autre). C’est rare, mais ça fait du bien. Un film dont j’avais beaucoup entendu parler mais jamais vu, et je me suis dit qu’il était temps de remplir ce vide dans ma culture. J’ai donc regardé Lord of War, un film de 2005 de Andrew Nicol (celui du très bon Gattaca et du sympathique In Time). Le réalisateur s’est ici inspiré de faits réels, en combinant divers trafiquants d’armes dans le monde, pour créer le personnage de Yuri Orlov, ukrainien arrivé enfant aux USA avec une famille se faisant passer pour des Juifs persécutés. Yuri ne se contentera pas de petits boulots et il saisira une première opportunité de vente d’armes pour rentrer dans le business, y entraînant son jeune frère Vitali. La fortune va venir assez rapidement. La gloire et la renommée aussi, faisant de Yuri le plus grand trafiquant d’armes, au bénéfice d’un véritable empire planétaire. Traqué par les hommes d’Interpol, il se jouera des lois en les contournant avec une facilité déconcertante. Sa tchatche et son talent pour les relations humaines feront de lui un milliardaire. Le film va donc suivre Yuri, ses bonnes affaires, ses soucis, ses amours, sa famille, et ce jusqu’à sa perte. Le tout est raconté en voix off par Yuri qui nous explique toutes ses prises de position. Continuer la lecture de Lord of War

Kiss Kiss Bang Bang

J’ai évoqué ce film l’autre jour dans le billet Iron Man 3, et du coup j’ai craqué. Ca faisait longtemps qu’il traînait dans ma liste des « à voir » parce que j’en avais entendu pas mal de bien. Et je n’ai pas été déçu. Kiss Kiss Bang Bang est un film de 2005 écrit et réalisé par Shane Black, un polar plein d’humour noir. On y retrouve Harry, un petit voleur pas des plus futés. Après un casse qui tourne mal, il s’enfuit et se retrouve dans un casting où il fera son petit effet. Suffisamment pour qu’on l’envoie à Los Angeles où il va se retrouver dans une grosse fête pleine de gens d’Hollywood. Le voilà sur les rangs pour un rôle de détective ; et pour mieux le préparer, on le fait faire équipe avec un vrai détective du coin, Perry. Ces deux gars vont rapidement se retrouvés mêlés contre leur gré à une histoire rocambolesque mêlant meurtres, suicide, trahison et mensonges. Un truc glauque au cœur duquel ils vont devoir survivre pour démêler les fils très bordéliques d’une intrigue tordue.

Le film est entièrement raconté du point de vue de Harry, le petit truand qui n’est pas du coin, complètement déphasé et qui ne comprend pas tout à ce qui lui arrive. le petit gars simple et pas très malin qui subit beaucoup. Et qui tente de comprendre en se faisant des films dans sa tête. Cette narration est géniale. On plonge dans l’intrigue en même temps que le personnage principal, en soulevant les zones d’ombre à son rythme, en suivant son imagination et les pistes qu’il pense tenir. On voit les éléments arriver autour de lui, les ennuis qui lui pleuvent sur le coin de la tête, et on a vraiment envie de le suivre jusqu’au bout pour comprendre le fin mot de l’histoire. Continuer la lecture de Kiss Kiss Bang Bang