Archives de catégorie : Ciné

Real Steel

Real Steel se déroule dans un futur pas si lointain que ça. A la demande d’un public toujours plus friand de violence, la boxe a évolué et se passe maintenant d’humains sur le ring. Les combattants sont des robots de 3 mètres de haut pilotés par des spécialistes et qui se fracassent la gueule dans des déchirements de tôle bien méchants. Charlie Kenton est un ancien boxeur devenu pilote ; il écume les petites salles et les trucs de loose avec son robot avant que celui-ci ne se fasse démonter dans un rodéo par un taureau. En plus il doit beaucoup d’argent suite à des paris perdus, et à la location d’une salle. Et soudainement il découvre que son ex est décédée ; il doit se rendre à une audience pour la garde de son fils Max. Ce dernier est remis à sa tante, mais pour l’été va vivre avec son père. Les deux vont tomber sur un robot de combat un peu particulier qu’ils vont remettre à sa place.

Waow, je vous dis pas comme c’était cool de regarder ce film avec mon fils. Non seulement y’a de gros robots qui se foutent sur la gueule (c’est déjà un argument de marketing qui déchire en soi) mais en plus il y a une belle histoire père-fils dedans. Continuer la lecture de Real Steel

Source Code

Un train qui parcourt de grands espaces et s’approche d’une ville. Un homme qui se réveille en sursaut à l’intérieur du train et qui ne semble pas très à sa place. Il ne reconnaît pas la personne en face de lui. Il ne se reconnaît pas. Il se rappelle d’une mission militaire en Afghanistan. Et ne sait absolument pas comment il est arrivé là. De surprise en surprise, jusqu’à ce que BAM!, le train explose. Et notre homme se réveille dans une petite capsule métallique, seul, avec comme seul compagnie des écrans. Il y découvre des gens, soldats et scientifiques. Visiblement sa mémoire débloque. Il serait partie prenante du projet Source Code qui permet de projeter quelqu’un dans le temps, dans le corps d’une personne, pour revivre ses 8 dernières minutes et ainsi agir. Il a pour mission de trouver qui a fait exploser ce train, et il reviendra dans le corps de la victime autant de fois qu’il faudra pour remplir sa mission. Le tout sera saupoudré d’une histoire d’amour, d’une machination et de secrets.

Le film est bien emmené, tendu. Quand on refait des portions de 8 minutes au lieu de la journée du jour Sans Fin, évidemment, c’est court. Source Code fait progresser les choses, on découvre les informations en même temps que notre héros. Ce dernier profite de la situation pour tenter d’en apprendre davantage sur le programme spécial dans lequel il se trouve, sur son histoire, tente de reprendre contact avec l’extérieur. Tout cela se mêle très bien. Il y aura ce moment de la révélation du film, le twist qui est censé expliquer tant de choses ; dommage qu’il soit si prévisible. Mais globalement l’idée est bonne.

Entre le film d’action, le film de SF et le film fantastique, on est ici dans un mix assez efficace. La réalisation nerveuse colle au sujet. La répétition des plans évoque bien cette redondance tout en donnant la variété qui sied. Je ne connaissais pas le réalisateur, Duncan Jones, mais avec ce film il donne envie de s’y intéresser davantage (d’autant que son Moon a beaucoup d’excellentes critiques et qu’il est dans liste des « à voir »). Au niveau des acteurs, le film tourne essentiellement autour de Jake Gyllenhaal qui s’en sort plutôt bien dans un rôle pas évident. Michelle Monaghan fait aussi une sympathique prestation. Les autres rôles sont quand même fortement en retrait.

Une bonne idée, un bon traitement, un truc un peu pas ordinaire au final. Bref, un très bon coup pour un film prenant. J’ai bien aimé.

The Box

Allez hop, un petit billet sur ce film qui a certains très bons aspects ; mais pas que… The Box, c’est l’histoire de ce couple de jeunes gens beaux et intelligents à qui la vie semble sourire. Sauf que non tout-à-coup les choses s’écroulent autour d’eux et il ne va plus leur rester grand chose. Un jour madame découvre au pied de sa porte un colis. Dedans, une boîte avec un bouton et un billet disant que le dépositaire va venir les voir. Et il vient, avec sa sale tronche de grand blessé au visage. Il leur explique calmement que, si ils appuient sur ce bouton, ils recevront un million de dollars cash ; mais aussi un inconnu mourra. Ils ont en plus un certain délai pour le faire. De là, nos deux héros vont tomber au sein d’une machination terrible, d’un complot énorme, avec plein de sales coups derrière.

Ce film se décompose vraiment en ses deux parties. La première est géniale, avec toute la question d’appuyer ou pas. On sent la tension, le décompte des pour et des contre, le poids de la morale, des remords, mais aussi de l’argent, du bonheur, d’une vie sans soucis financiers. En gros cette question « est-on prêt à sacrifier un inconnu pour recevoir ce million? » Et franchement c’est super bien emmené.Et surtout cette phrase après que l’homme leur donne l’argent : « Vous ne connaissez pas la prochaine personne qui va avoir la boîte. » Et donc le lourd sous-entendu « c’est vous qui allez y passer s’ils appuient le bouton. »

Puis vient la deuxième partie, le complot, la machination. Et là franchement je suis moins convaincu. Je trouve que ce qui se cache derrière cette boîte, c’est bien moins fun que la boîte elle-même. Toute cette explication capillotractée n’est pas à la hauteur de la tension de la première partie. La toute fin redevient terrible avec de nouveau un choix horrible et une tension énorme. Mais sinon cette deuxième partie est un peu décevante.

Le film est très bien emmené par le duo Cameron Diaz – James Marsden, tous deux très bons. Frank Langella fait aussi une très bonne impression ; en plus son maquillage pour le coup est vraiment une réussite. Globalement, pas grand-chose à redire sur la réalisation, la musique, tout tourne, tout est bien fait. Mais voilà, il y a ce scénario qui fait basculer en une partie très intense et une autre qui part dans le nawak. Une idée de base très bonne mais dont le suivi n’est pas à la hauteur. Dommage. Ca reste quand même un bon petit moment, surtout justement pour la première moitié… et la fin.

Ernest et Célestine

Petite virée ciné avec les deux gnomes pour aller voir Ernest et Célestine, le film d’animation trognon tiré des magnifiques livres pour enfants du même titre (si vous ne connaissez pas, courez dans votre librairie y jeter un œil). Ben c’était vachement bien! Les livres racontent les aventures de ces deux êtres unis par une très solide amitié, le gros ours Ernest et la petite souris Célestine, tous deux un peu en décalage avec les leurs, avec leur société. On retrouve l’ambiance si douce et gentille des livres. Le film est vraiment adapté aux petits, pour peu qu’ils aient quand même l’âge de tenir sa durée assis sur un siège de cinéma. Mais c’est vraiment la bonne occasion pour une première séance.

Le film nous raconte la rencontre entre ces deux êtres, chacun rejeté par la société dans laquelle on attend qu’il vive. Deux parias qui vont se rapprocher et développer une amitié plus forte que tout. Humour, émotion, même action, tout y est. On joue sur un ton décalé, on nous parle de tolérance, d’ouverture, de regard sur l’autre, d’acceptation, de vivre sa vie, des préjugés. C’est beau, c’est touchant.

L’animation reprend complètement le style visuel des livres, avec la même patte graphique et la même douceur. Le tout soutenu par des voies très bien posées et une musique complètement adaptée.

Ce film est un petit bijou d’animation pour les petits. Et il pourra toucher tout le monde. Un très beau morceau de cinéma. bravo!