Archives de catégorie : Séries

Foo Fighters – Sonic Highways

Foo_Fighters_8LP_Sonic_HighwaysEt hop, voici un double billet « série » et « musique » pour parler de Sonic Highways, le huitième album des Foo Fighters. On ne présente plus ce groupe emmené par Dave Grohl et monté au firmament du rock, une référence, un mythe. Après le très bon Wasting Light, cet album était vraiment attendu. Surtout avec la manière dont il a été enregistré. Le groupe est parti sur une façon de faire un peu particulière puisque chacun des 8 titres a été enregistré dans une ville différente, dans un studio particulier avec son histoire, son son, ses références, en se plongeant à chaque fois dans l’histoire musicale de la ville en question, invitant la plupart du temps des musiciens locaux en guest. En est sortie une série diffusée autour de la sortie de l’album, elle aussi intitulée Sonic Highways, et qui se voit comme une espèce de musée de la culture musicale américaine, de la Nouvelle Orléans à New York en passant par Seattle ou Los Angeles, les influences sont diverses, et on se plaît à (re)découvrir les groupes et musiciens emblématiques du jazz, du blues, du rock, du metal, du hip hop, du funk et autres. Des gens qui ont jalonné et façonné notre culture musicale contemporaine au cours des décennies passées. Continuer la lecture de Foo Fighters – Sonic Highways

House of Cards – saison 02

8c8ef7f43becad7720f8f09cf9ca184bLa saison 1 de House of Cards m’avait beaucoup plu et j’ai donc enchaîné de suite avec la saison 2. Bien entendu, avec l’ascension du protagoniste principal (difficile de parler de « héros ») Frank Underwood, les intrigues prennent une ampleur encore plus importante. Le premier épisode de la saison donne d’ailleurs directement le ton avec une scène particulièrement dure et limite « What the fuck? » quand même ; pour tout dire, je pensais qu’on était dans l’imagination de l’un des deux protagonistes qui allait se réveiller et retourner à la réalité. Mais non cette scène d’une violence inouïe dénote une évolution du personnage Underwood ; on le savait déjà capable d’aller très loin, il franchit une étape de plus qui le montre réellement prêt à tout. Du coup toute la saison prend de l’envergure et les coups tirés sont certes toujours plus verbaux ou médiatiques que sortis d’armes à feu, mais cela devient une véritable guerre ouverte et non plus froide et larvée comme avant. Et ça va presque trop loin. On assiste à un jeu de ping-pong entre des puissants réputés intouchables qui mettent en jeu toutes les ressources à disposition pour ne pas se laisser faire. Et ça va très loin. Cynisme, cruauté, absence totale de scrupules, manipulation, mensonges, humiliation, tout y passe.

La réalisation est toujours magnifique, le jeu des acteurs et toujours de grande qualité, la musique, la photographie, tout est de très très haute qualité. On a toujours de très savoureux moments, en particulier ces monologues de Frank Underwood face caméra qui nous explique ce qu’il fait. Comme si on pouvait justifier de telles actions. Mais là où la première saison démontrait une tension larvée et contenue dans les couloirs des institutions, on franchit ici une étape qui va peut-être parfois trop loin. Cette espèce de course à l’armement pour frapper toujours plus fort que le coup précédent de l’adversaire va trop loin. La série reste très bonne et on s’y accroche avec plaisir, mais la nouvelle dimension lui retire un côté potentiellement crédible pour verser dans le « too much ».

The Strain – Saison 01

the-strain-posterBon ben évidemment quand Guillermo del Torro s’attaque au mythe du vampire, on s’éloigne très vite de Twilight, et on dépoussière le tout pour obtenir un résultat bien particulier. Tirée de la trilogie de romans que le réalisateur a co-écrite avec le romancier Chuck Hogan, cette série revisite le vampire d’une manière très intéressante. On va suivre le Dr Ephraim Goodweather du CDC qui va avec son équipe investiguer un curieux avion arrivé à New-York de Berlin et dans lequel plus personne ne donne signe de vie. A l’intérieur, tout le monde est mort… ou presque. Alors que les quelques survivants sont pris en charge, on découvre qu’une véritable machination de grande ampleur a été mise en œuvre pour permettre à un objet particulier d’arriver à New-York par ce vol. L’épidémie commence. Goodweather, avec ses deux proches alliés du CDC, mais aussi au contact d’un vieux Juif préteur sur gage, d’un dératiseur russe et de quelques autres, vont constituer une équipe pour lutter contre ce mal que certains cherchent à cacher pour qu’il se propage au mieux. Tandis que les vampires arrivent à New-York, que la population est petit-à-petit transformée en monstres par une curieuse méthode de transmission, le groupe de héros va chercher à s’approcher du Maître… Continuer la lecture de The Strain – Saison 01

House of Cards – saison 01

House_of_Cards_Season_1_PosterHouse of Cards fait partie de ces séries qui me faisaient de l’œil et dont j’entendais pas mal de bien mais que je n’ai pas encore vues. Cette erreur est réparée pour House of Cards, à moitié du moins puisque j’ai vu la première des deux saisons diffusées. Et je dois dire que j’ai beaucoup aimé. On n’est pas ici dans l’action et la violence physique (il y a bien une ou deux morts pas naturelles ni accidentelles là-dedans, mais ce n’est ni Game of Thrones ni Sons of Anarchy). Tout est plus feutré et plus calme ; du moins en apparence. Parce que la violence est là, la tension aussi. La série suit les pas de Frank Underwood, leader du groupe de la majorité démocrate au séant américain. Proche des plus hautes instances, cet homme cynique et manipulateur est un exemple de machiavélisme pour qui la fin justifie les moyens. Intelligent, retors, fin psychologue, Frank s’avère un redoutable esprit. Son épouse, avec qui il forme un couple à la dynamique particulière, est elle aussi intelligente et manipulatrice. Autour d’eux gravite toute une série de personnages plus ou moins marquants ; journalistes, politiciens de plus ou moins haut rang, hommes de paille, etc. On est ici dans la politique, les plans larvés, les coups dans le dos et dans l’ombre, les manigances et manipulations, le chantage et autres joyeusetés. Le tout sur fond d’un cynisme incroyable. Les interventions face caméra de Frank Underwood, qui prend le temps de nous expliquer ses petites manœuvres, sont absolument délicieuses et parfois d’une cruauté froide. Continuer la lecture de House of Cards – saison 01