Bon OK, il y en a eu du buzz autour de ce film, sans conteste l’un des plus grands succès du cinéma suisse, avec tout plein de récompenses à la clé. Et avec raison. Ma vie de courgette c’est une bonne heure d’émotions et une bien belle histoire très bien racontée (tirée d’un bouquin), en plus d’une réussite technique. Chapeau. Continuer la lecture de Ma vie de courgette
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Kubo et l’armure magique
Quand les petits gars de chez Laika (Coraline) sortent un nouveau film, je suis assez tenté. Et je dois dire que ce Kubo est un petit bijou. On le doit à travis Knight, môssieur Laika dont c’est ici la première réalisation. Un grand bravo à lui qui fait là des édbuts impressionnants.
Kubo est un jeune garçon borgne vivant caché dans une grotte avec sa mère. La mère en question semble un peu à côté de la plaque et l’oblige à se cacher de la lune de peur de déclencher des trucs pas cools. Kubo a un don magique ; grâce à son shamizen (sorte de guitare japonaise à trois cordes), il anime des morceaux de papier pour faire des origamis fabuleux et vivants, lui permettant de raconter des histoires (et ainsi glaner quelques piécettes). Pour fuir la menace qui pèse sur lui et par la même occasion défaire un grand méchant, Kubo va devoir s’engager dans une quête mystique, un voyage initiatique à la recherche d’une armure magique. Sur son chemin, il sera aidé par un petit samurai en origami, un singe parlant et un guerrier transformé en scarabée géant.
Alors bon, Kubo c’est une énorme claque visuelle… Disons le tout de suite, la technique d’animation image par image prend ici du gallon, et pas qu’un peu, prouvant que l’on peut tout faire avec ce système. Y compris les scènes les plus démentes et incroyables, d’une ampleur folle. Le tout en posant un réel choix artistique et un design bien particulier. Le résultat est juste bluffant. Vraiment. Les plans sont superbes, tout est vraiment maîtrisé. Et quand on ajoute à cela une bande-son de qualité, réellement liée à l’histoire vu l’importance du shamizen, alors on obtient un résultat plus que fascinant. Le film porte la magie de son propos dans toutes ses images et c’est vraiment du bonheur de le regarder.
L’histoire en elle-même est assez classique, celle d’un enfant élu destiné à sauver le monde d’un grand méchant qui lui est intimement lié au terme d’un voyage initiatique dans lequel il aura des compagnons qui vont l’éveiller. Dit comme ça, c’est du vu et revu, certes. Mais bon, quand une histoire connue est bien traitée, on ne va pas bouder son plaisir (et je préfère ça à une histoire se voulant super-novatrice mais mal fichue). Mais Kubo va quand même plus loin. Ses apprentissages et ses découvertes sont particulières, teintées de cet esprit oriental bien sûr, mais aussi avec des éléments propres à sa mythologie. La maière dont la musique et l’origami sont inextricablement liés à l’intrigue tout en étant des éléments de réalisation, c’est assez dingue. Il faut dire qu’utiliser l’origami dans un film image par image, c’est assez évident, et ça marche très bien. Et puis bon, le happy end attendu ne l’est pas tant que ça. Le film balance avec un rythme très bien pensé entre calme et suspens, avec des scènes d’action grandioses (l’attaque du squelette, juste waouw) et des passages beaucoup plus réfléchis, mais tout aussi intenses.
Alors oui j’ai adoré. Un petit bijou. Et les gnomes aussi, je dois dire. C’est une grande réussite que je ne peux que vous conseiller.
Et au passage, je suis allé voir en vf pour cause de gnomes, mais la vo semble très prometteuse au vu du casting (Charlize Theron, Ralph Fiennes, Rooney Mara, Matthew McConaughey, et george Takkei entre autres).
Kung Fu Panda 3
Il y a 8 ans, le très réussi premier Kung Fu Panda m’avait vraiment plu (et avait donné à mon fils l’envie de se lancer dans cet art martial). Le deuxième opus était lui aussi de très haut niveau. Et nous voici donc avec un troisième film qui, contrairement au cinquième Âge de Glace, n’est pas l’épisode de trop. Le film va bien entendu partir de la scène finale du précédent, à savoir le village de pandas loin de la vallée où habite Po. Avec l’arrivée d’un nouveau super grand méchant encore plus balaise car revenu du monde des esprits. Tellement balaise qu’il balaye tout sur son passage et que Po se retrouve être le seul censé pouvoir l’arrêter… à condition qu’il retrouve une vieille technique oubliée. Un voyage initiatique vers ses origines et vers le passé va permettre à Po de se retrouver, de revenir à ce qu’il est vraiment.
Le monde de Dory
Fan de Pixar depuis leurs débuts, c’est toujours avec un grand plaisir que je me déplace pour aller voir leurs créations. La dernière en date c’est Le Monde de Dory (Finding Dory), suite du Monde de Nemo (Finding Nemo, eh oui). 13 ans après quand même. Il aura fallu tout ce temps pour revenir avec une histoire reprenant les mêmes personnages mais qui constitue un vrai film et pas une suite faite n’importe comment.
Dans ce long-métrage, après une introduction sur l’enfance de Dory (tellement mignonne petite avec ses grands yeux), on revient à la vie après le film précédent. Dory, Marin et Nemo vivent ensemble, jusqu’au jour où notre poisson bleu aux troubles de la mémoire immédiate a des flashs de son passé. Dory décide de partir à la recherche de ses parents, et les deux poissons clowns vont l’accompagner. Traverser les océans est toujours une source d’aventures et de rencontres. Surtout qu’une fois sur place, le trio n’est pas au bout de ses surprises. Action, humour, suspens, émotion, tout va s’enchaîner dans ce film d’une grande qualité qui combine le road movie sous-marin (première partie) et le film d’action/espionnage rocambolesque (la suite), avec des personnages hauts en couleur.
Bon ben comme d’habitude Pixar envoie du bois au niveau technique. Les images sont superbes, les animations de grande qualité, les expressions et les différents rendus sont de très haut niveau. La bande-son aussi est vraiment réussie. Bref, c’est vraiment un très beau film. Mais au-delà de ça, c’est aussi une réussite pour la partie « racontage d’histoire ». Et même si le scénario est assez simple, afin de ne pas perdre le jeune public, Pixar démontre une nouvelle fois comment fonctionnent l’art et la manière de bien narre une histoire. Les personnages sont attachants, l’émotion est forte (comme d’hab j’avais ma petite larme au coin de l’œil), l’humour est réussi et tape à différents niveaux pour différents publics, on a un rythme bien dosé pour le suspens et l’action. Encore une fois, Pixar nous offre une très belle réussite.