Et voilà une magnifique saison qui s’achève pour Hannibal. La première était déjà grandiose. Celle-ci place la barre encore plus haut. Alors que la première nous citait des plats en français pour les titres d’épisodes, ici ce sont des mets japonais qui sont à l’honneur, ne serait-ce que pour bien nous rappeler de quel genre de monstre on parle. Après une scène où Crawford affronte Hannibal, la série reprend douze semaines plus tôt avec un Will Graham enfermé en institution psychiatrique, après avoir été manipulé par Hannibal dans la première saison. Persuadé que le psychiatre de génie est le tueur tant recherché, il se retrouve face à un mur de la part de tous ses anciens collègues déjà prêts à le clouer au pilori. On comprend que la saison va couvrir ces douze semaines et nous va amener Crawford à comprendre qui est le monstre qui doit être stoppé. On sait donc en gros comment cela va se terminer, même si le final stupéfiant et apocalyptique n’est pas exactement celui que je pensais voir venir, avec ses twists et ses petites surprises cachées. Tout au long des 13 épisodes, l’horreur et la tension vont aller croissant. On va suivre un Will Graham plongeant de plus en plus dans l’horreur et la noirceur humaine. On va aussi y retrouver certains éléments des romans/films précédents, dont le fameux Mason verger. Continuer la lecture de Hannibal – saison 02
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L’Orphelinat
Encore un film dont j’avais entendu parler et qui me faisait envie, mais que je n’avais jamais eu l’occasion de voir. C’est un récent Bits de Arte (l’une des meilleures émissions que je connaisse) qui m’a redonné la motivation pour y aller… L’Oprhelinat est un film qualifié d’horreur mais que je mettrais plutôt dans le suspens et la tension que vraiment l’horreur, de 2007, du réalisateur Juan Antonio Bayona et produit par Guillermo Del Toro. On y découvre Laura qui a passé son enfance dans un orphelinat pour enfants aux besoins spécifiques (maladies et invalidités diverses). Adoptée, elle a pu se constituer une vie normale et a trouvé un mari. Ils ont à leur tour adopté un enfant, Simon, et ils ont racheté l’ancien orphelinat de Laura ; le film débute quand ils s’y installent pour y faire un lieu d’accueil d’enfants ayant des besoins particuliers. Simon joue beaucoup avec ses « amis invisibles », en particulier les nouveaux qu’il se fait en arrivant dans cette demeure. Lorsque Simon disparaît, le couple va partir dans une recherche qui les mènera très loin, vers les sombres secrets que dissimule la demeure.
L’Orphelinat est un film très efficace. Il distille une très bonne tension et un suspens croissant. Même si on peut se douter de la direction générale des révélations, celles-ci ont malgré tout leur petit lot de surprises. La demeure pose un décor parfait, et toute la réalisation travaille à cette ambiance angoissante. En plus, le film se permet des incursions très juste dans la psychologie des personnages, en particulier au travers du fil rouge Peter Pan. Et puis il y a ce final tendu et fort émouvant.
Des acteurs convaincants, des décors réussis, une photographie et des cadrages de qualité, un scénario de bonne facture, une bande son au diapason… L’Oprhelinat a tout pour plaire.
Helix – saison 01
Fin de la première saison de Helix. Emmenée par le papa de Battlestar Galactica, la série était très prometteuse. Avec son style glauque un peu gore fortement inspiré de The Thing, elle nous laissait entrevoir de belles choses. Et si le début s’est fait en fanfare avec justement une ambiance au top, du survival prenant, le tout a rapidement dérivé vers une histoire de conspiration mondiale plus trop dans la ligne de mes attentes. C’est un peu le concept « From Dusk Till Dawn » où on part dans un genre pour basculer dans un autre.
Dans Helix, un groupe de scientifiques du CDC (Center for Disease Control, l’agence américaine de lutte contre les maladies et les épidémies) part dans une base en Arctique pour découvrir ce qui se passe suite à une infection par un curieux virus et éviter toute propagation. Le virus a un effet assez gore, transformant ses victimes en espèces de zombies super rapides crachant un liquide noir et s’attaquant aux gens non-infectés. A la tête de l’équipe du CDC, le docteur Alan Farragut, et sous ses ordres son ex-femme. Le frère d’Alan s’avère être la première victime du virus, sur place, et il y a là un triangle amoureux. Très vite, l’équipe va se rendre compte qu’il y a de nombreux secrets cachés là-dessous, que l’on est dans le cadre de l’expérimentation ADN. Et comme le dit le trailer de la série « Quand on veut jouer à Dieu, il faut être prêt à en payer le prix ». Mensonges, cachotteries, coups dans le dos, loyautés diverses, tout est très tordu, et nos héros vont devoir démêler ces fils sous la menace constante des infectés… Constante? Ben en fait pas tant que ça puisqu’elle va finalement disparaître quand débarquera une menace plus terre-à-terre avec la grande méchante corporation derrière toutes ces expérimentations, avec sa grande conspiration mondiale. Continuer la lecture de Helix – saison 01
Haute Tension
Dans le bain après La Horde, j’ai continué dans le film de genre français avec Haute Tension. Avant de partir aux USA (et de se spécialiser dans le remake de grands succès de l’horreur comme La Colline a des yeux ou Piranhas), Alexandre Aja a fait ses armes en France. Il a même réussi à y travailler ses penchants pour le film d’horreur avec ce slasher en 2003. On y suit Marie et Alex, deux amies qui vont bosser leurs études dans la maison de famille de la deuxième, au cœur de la campagne et loin de tout ; la mère, le père, et le petit frère d’Alex accueillent les deux filles avec chaleur. Mais voilà, pendant la nuit débarque un gros psychopathe pervers qui va gentiment massacrer la famille, ne se rendant pas compte qu’il y a une invitée. Entre le tueur et les deux jeunes filles va s’annoncer une nuit d’angoisse, une véritable descente aux enfers sanglante et violente. L’horreur est au menu.
Bien qu’un peu vieilles par rapport à leur rôles, Cécile de France et Maïwenn forment un joli duo de douceur et de grâce face au terrible bourru et solide Philippe Nahon. Ce trio porte le film avec beaucoup de force, glissant du bonheur vers la tension, l’angoisse, puis l’horreur gore d’un final particulièrement teinté d’hémoglobine. Et puis ce twist scénaristique vraiment bien amené que je n’avais franchement pas vu venir ; d’habitude les retournements de situation sont nettement plus visibles que ça. Ce dernier point nous fait encore plus plonger dans la noirceur de l’âme humaine et constitue vraiment un très bon point dans un film fort bien mené sur toute sa durée.
Un très bon slasher que je vous recommande chaudement.