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The Theatre Bizarre

The_Theatre_BizarreIl n’y a pas à dire : ce film horrifique à sketchs porte bien son nom. Il véhicule en effet une ambiance réellement bizarre, glauque, malsaine. Les différents segments sont assez intéressants, jonglant aux limites de la folie et du surnaturel, tandis que le fil rouge nous met face à un théâtre réellement dérangeant pour un final assez sordide. Tout commence donc par une jeune femme qui se rend dans un étrange théâtre assez vide et y assiste à des histoires contées par un automate à taille humaine. Au fur et à mesure des sketchs, la situation va évoluer, doucement, jouant sur des changements d’apparence, de subtiles modifications. Au niveau des sketchs, bien qu’ils ne soient pas tous de même qualité, on a toujours quelque chose d’intéressant…

The Mother of Toads, on suit des touristes américains dans le sud de la France. Une rencontre sur un marché, un vieux livre occulte, une envie d’en savoir plus, une obsession malsaine. Bien que l’on sente venir le final sans grande surprise, ce segment parvient à garder en haleine par une ambiance glauque et sombre.

I Love You est un excellent segment, avec une histoire d’amour partie en sucette, avec un homme qui se réveille avec du sang sur lui et se rappelant de son épouse. Le tout est super tendu, avec une réelle plongée dans la folie.
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Scream – saison 01

Scream_TV_PosterJ’ai déjà dit tout le plaisir que j’ai à revoir en tout cas le premier Scream, et un peu moins les suivants. Et un 4ème opus plus fade qui tentait en 2011 de prendre en compte les nouvelles technologies ; un échec. Oui mais voilà, 4 ans après, c’est MTV qui nous produit une série Scream (où on retrouve Wes Craven à la production) qui elle s’ancre réellement dans son époque et se révèle d’une certaine efficacité. Dès le premier des dix épisodes composant la saison, tout est posé… Une bande d’ados dont la vie tourne autour des smartphones, des bombasses, un tueur masqué (mais pas Ghostface), du sang, et un geek fan de films d’horreur qui nous dit qu’on ne peut pas transposer un slasher en série télé à cause des formats différents. Paf on est dans Scream, le slasher qui déconstruit le slasher pour te renvoyer le truc à la gueule.

Très vite on va se retrouver sur le même terreau que dans le film original : des fausses pistes, des meurtres gores, un lien avec le passé de l’héroïne et sa famille, des amourettes d’ados, une journaliste trop curieuse, un flic super motivé, tout y est. Sauf qu’ici ce sont 400 minutes et non pas 90 que les scénaristes ont à disposition. Alors on s’étale. Certes on peut trouver quelques longueurs dans les amourettes adolescentes, mais au final elles sont parties intégrantes de l’intrigue ; la série s’attache à égratigner d’abord gentiment puis violemment la douce patine de cette ville tranquille afin d’exposer tous les mensonges et sales coups qui entourent notre héroïne. On est aussi accompagnés par le geek technophile vierge, fan de films et séries d’horreur (‘tain le cliché), mais aussi le prof humaniste dont le cours porte sur le mouvement gothique, qui vont aligner les références, cadrer le scénario mais aussi montrer les liens et surtout expliciter tout ce que l’on vit. Tout en remettant le tout dans le contexte contemporain qui change pas mal la donne. L’utilisation des nouvelles technologies de communication mobiles est au cœur de l’intrigue d’ailleurs.

Une série fort sympathique. Eh oui j’ai craqué sur une série MTV, j’ose le dire. Alors c’est de loin pas exempt de défauts mais on se laisse bien porter par l’histoire et le suspens avec les cliffhangers et les diverses révélations. Avec une conclusion permettant de terminer la première saison tout en ouvrant ce qu’il faut de pistes pour une deuxième. Cette série reste tout-à-fait sympathique.

The Green Inferno

15On savait Eli Roth bien barré et capable de trucs bien sales et gores (du bon et du moins bon d’ailleurs). On savait aussi le môssieur grand fan du classique Cannibal Holocaust, probablement l’un des films d’horreur les plus marquants, qui a lancé tout un genre, voire plusieurs (le film de cannibales, mais aussi le found footage) tout en apportant de l’eau au moulin des combattants des snuffs movies (le réalisateur avait quand même du faire venir ses acteurs à un procès où on l’accusait de les avoir tués pour de vrai). Voilà donc qu’il sort sans passer par la case cinéma un vibrant hommage contemporain à ce film. The Green Inferno, c’est le grand retour du film de cannibales, gore, violent, sale, méchant, dur et sordide.

On trouve ici une bande d’étudiants idéalistes bien décidés à empêcher un bout de déforestation au Pérou pour que survive une tribu locale. Lors du voyage, un petit problème d’avion fait qu’ils se retrouvent perdus dans la jungle. Très vite, les quelques survivants vont regretter de ne pas être morts dans le crash. Parce que voilà t’y pas qu’une tribu locale au dialecte de laquelle nos activistes ne captent que dalle les capture pour les mettre au menu de leurs prochaines journées. Le casse-dalle humain enfermé dans une cage, on va vite commencer à les découper chacun son tour en petits morceaux destinés à être cuisinés et préparés avec amour. Pendant ce temps, leur nombre diminuant rapidement, nos survivants vont tout tenter pour s’échapper.
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Citadel

citadel-afficheCe film irlandais de Ciaran Foy est assez particulier et dispense une ambiance assez rare. On y suit Tommy, dont la femme en fin de grossesse a été violemment agressée. Depuis, contraint à élever seul son fils, Tommy souffre d’une grave agoraphobie qui l’empêche presque de sortir de chez lui. Il est rempli d’une énorme paranoïa, et voit partout s’approcher de lui des jeunes gens en hoodie agressifs et prêts à en découdre. Sa fille semble au cœur de leurs visées, et Tommy finira par s’allier avec un curieux prêtre pour se libérer de ce terrible fardeau.

Citadel est classé comme un film d’horreur psychologique. Effectivement les visuels du film ne sont pas particulièrement gores, à part peut-être un ou deux plans. Mais l’ambiance est tellement tendue, dure, difficile, que le spectateur ne peut être qu’oppressé. On se sent capturé dans la tête de Tommy, percevant l’entourage par ses yeux. La seule différence est que nous pouvons nous poser la question de savoir si ce que l’on voit est la réalité ou seulement l’expression des pulsions du héros. Est-on dans la vraie vie ou dans la tête de Tommy? Et tout le film peut n’être vu que comme une cure contre cette paranoïa, cette agoraphobie qui étreint le héros. S’agit-il juste son cheminement interne? Le réalisateur ne nous ballade-t-il que dans les contrées étranges inventées par son esprit tordu? Voilà tout le sel du film, dans cette ambiance froide et oppressante. Le tout sent le malsain et suinte le glauque. Et l’interprète de Tommy (Aneurin Barnard) se donne à fond dans un rôle pas évident du tout.

Si ce genre de film vous parle, n’hésitez pas et plongez dans Citadel. Ce n’est pas un film qui s’adresse à tout le monde, mais pour celles et ceux qui sauront entrer dedans. vous n’en ressortirez pas facilement.