Après une saison 1 qui m’avait laissé incertain et une saison 2 qui avait fait pencher la balance du bon côté, cette troisième saison de Arrow confirme que l’on a là quelque chose de vraiment sympathique. En gros, on prend les mêmes et on recommence… Des héros plus nombreux, des méchants plus nombreux et plus balaises, des choix moraux plus difficiles, Y’a bon. Alors qu’il nettoie tranquillement les rues avec ses potes, Arrow/Oliver se retrouve au centre d’une machination où l’on retrouve du beau salopard, du retournement de veste, des machinations, le tout lié comme toujours à ses fameuses cinq années pendant lesquelles il était porté disparu. Notons aussi que la série lance le spin off The Flash et entretient les liens entre les deux avec des allers-retours de personnages.
Globalement, on retrouve les mêmes éléments avec un personnage principal et un cadre assez sombres. Le passé de Oliver s’avère évidemment plus complexe et torturé que prévu. Et il va en prendre plein la gueule, tout comme certains autour de lui ; on notera d’ailleurs de nouveaux décès parmi les gentils de service. La saison pousse un arc (haha)scénaristique puissant et qui fait très grosbill, avec l’intervention d’un Grand Méchant très important de l’univers DC Comics. Bref, c’est du bon, avec des scènes de baston qui claquent bien, une dose d’émotion et de pathos justement distillée, de l’action, du suspens, et quelques retournements de situation WTF parce qu’on est dans un truc de super-héros quand même. Un très bon cru que cette cuvée 3ème saison donc.
Et hop, avec mon grand gnome on est allés voir ce deuxième volet des Avengers (x-ième film de la licence à succès Marvel mais deuxième du nom), cette ère d’Ultron qui fait donc référence à un arc scénaristique des comics remis ici dans un nouveau cadre. Que dire sur ce film? Bon ben on en prend plein les mirettes pendant plus de 2 heures avec du grand spectacle à la pelle. Bastons, explosions, bastons, robots, bastons, punchlines, et bastons. Voilà le programme. Et même si on sait qu’on ne vas pas voir Avengers pour tomber sur un drame psychologiques profond, là on est presque carrément dans le léger. Le problème c’est que le fond de l’histoire aurait mérité un traitement plus long et plus abouti. Du coup le film se perd à vouloir expliquer et mêler des points assez solides et référencés de l’univers Marvel en faisant des ponts avec les autres longs métrages, mais de manière tellement condensée que le spectateur ne s’y retrouve guère. D’un autre côté, ne boudons pas notre plaisir, on a des héros qui dépotent et envoient des vannes face à une armée de robots cherchant à détruire le monde, et rien que ça, ben c’est ultra fun.
Le début du film est fortement lié à l’épisode qui vient de passer aux USA de Agents of SHIELD où Coulson annonçait qu’il était temps de sortir les Avengers du placard et où une diseuse de bonne aventure annonçait voir des hommes de métal détruire la Terre, rien que ça. Du coup le film nous plonge direct in media res au sein de l’action sans grande explication. On comprend vite que nos Avengers sont en mission dans un pays d’Europe de l’Est pour y attaquer une super-base d’Hydra et y récupérer un truc super important. Continuer la lecture de Avengers : Age of Ultron→
Bon OK, les super-héros sont partout. Et Marvel en première ligne. Les cinémas sont inondés de films qui envoient du bois (et qui sont pour la plupart bons, voire très bons). Et notre petit écran est maintenant lui aussi soumis à leurs assauts. Pour certains c’est carrément la saturation. Pas pour moi, parce que j’aime et que ça m’éclate, et que cette option d’un univers super-large qui se retrouve de film en film en passant par des séries, ça fonctionne super bien.
Donc Marvel sur petit écran, c’était déjà les très funs Agents of Shield. Mais voilà t’y pas que pendant la pause au milieu de la saison 2, on nous a balancé Agent Carter. Alors si vous avez bien suivi, l’agent Peggy Carter est cette militaire au caractère bien trempé qui a poussé Steve Rogers et l’a suivi dans sa transformation en Captain America, l’a accompagné dans ses aventures et en est tombée amoureuse. Une femme à poigne, une vraie, un personnage féminin fort. On l’a revue bien âgée dans Captain America 2. Mais la série nous renvoie à juste après la deuxième guerre mondiale. Le Captain est « mort », la guerre est finie, on retourne à la vie plus ou moins civile et Peggy Carter bosse pour le Strategic Scientific Reserve (S.S.R), une sorte d’agence de contre-espionnage. Continuer la lecture de Agent Carter→
Alors ici on arrive dans le vraiment solide. La série a bien mûri par rapport à ses débuts et continue sur la vague plus complexe et adulte que la saison 3 nous présentait. Je pense que Simon Astier arrive à ce qu’il voulait vraiment mais qu’il a dû diluer au début pour vendre sa came. Dans cette saison, les héros vont être confrontés à des choix réellement difficiles, à de terribles dilemmes, à des ennemis terrifiants et puissants, à un mal aussi bien intérieur qu’extérieur. Ils devront lutter sur plusieurs fronts, Hoodwick, Hypnos et les autres faisant des adversaires au taquet. Malheureusement la série est presque desservie maintenant par son format court. La multiplication des points de vue avec les personnages éparpillés, la multiplication des intrigues, les différents fils et niveaux d’imbrication deviennent suffisamment complexes pour mériter un temps plus long de développement. Il y a en effet quelques comment de WTF où on se demande qui que quoi quand comment tout cela arrive. Bien que l’humour et les dialogues savoureux des débuts soient toujours là, le ton est globalement plus grave. C’est une sacrée évolution par rapport aux débuts et heureusement qu’il y a toujours les mêmes personnages pour nous rappeler que l’on est toujours dans la même série d’ailleurs.
Et tout cela c’est bien, très bien. Il faut un certain courage et une réelle volonté artistique pour ainsi faire avancer une série vers quelque chose de moins facilement accessible et de moins grand public, et c’est une force. Il y a peu de trucs de cet acabit sur les grandes chaînes françaises (et encore on est ici sur France 4, pas l’une des plus grandes non plus) et ça fait plaisir de voir cela débarquer. Un grand bravo donc à Simon Astier et ses camarades qui font en sorte que l’on puisse avoir une série comme Hero Corp. Dommage que ce soit si court…