Toujours bizarrement traduite en français par « American Nightmare », The Purge a donc une suite fort sympathique. Le premier volet posait un contexte bien particulier pour un home invasion pas mal du tout. Ici le réalisateur James de Monaco prend vraiment son background et le pousse plus loin. On a donc de nouveau cette fameuse purge, cette nuit pendant laquelle aucun crime n’est puni et pendant laquelle aucun service d’urgence ou d’aide ne répond. Tout est autorisé et les gens lâchent toute la violence accumulée pendant l’année écoulée. La criminalité est ainsi en chute libre et le pays vit mieux, comme le disent et le prêchent les Nouveaux Pères Fondateurs. Sauf qu’un grain de sable s’est glissé dans la machine puisqu’un trouble-fête annonce sur les réseaux sociaux que cette purge a d’autres buts, allant du contrôle de la population au soutien au lobby de l’armement. Du coup une espèce de petite révolution se monte tranquillement. On va ici suivre différentes personnes, en particulier un type morose et visiblement très entraîné qui erre dans les rues et qui a visiblement une quête personnelle à accomplir. A ses côtés un jeune couple en rupture pris au piège de la purge et une mère accompagnée de sa fille pourchassée par des hommes en noir. Ces gens vont se regrouper pour survivre à la nuit de violence qui s’ouvre. Continuer la lecture de The Purge : Anarchy
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Mission Impossible : Rogue Nation
Dans la catégorie « film d’action qui en envoie plein la gueule », la franchise Mission Impossible se porte plutôt bien, depuis le premier opus il y a déjà 20 ans (ça nous rajeunit pas tout ça). Autour de Tom Cuise, porteur du truc, différents réalisateurs (et pas des moindres) se sont succédés, avec des résultats plus ou moins bons, mais jamais mauvais, faisant à chaque fois un blockbuster d’action au moins sympathique. Ce Rogue Nation, 5ème film de la franchise, pousse le bouchon toujours plus loin dans la gamme des emmerdes envoyées à la gueule des héros. Parce que cette fois on part carrément de l’idée que la MFI (Mission Impossible Force) est complètement démantelée et ses agents rattachés à la CIA parce que ça devenait trop n’importe quoi au niveau des méthodes (alors que l’on sait la CIA irréprochable bien entendu). Oui mais voilà, dans le même temps, Ethan Hunt est capturé par un sombre réseau terroriste, le Syndicat, dont aucune autorité ne veut admettre l’existence parce que on n’a pas de preuves. Suite à un concours de circonstances peu banal (d’autant qu’on ne sait même pas vraiment ce que le Syndicat voulait de Hunt), notre héros s’échappe. Persuadé de voir là une conspiration mondiale, il reprend contact en sous-marin avec ses anciens co-équipiers et parcourt le monde incognito, mais recherché par toutes les agences de renseignements, afin de mettre un terme aux agissements du Syndicat (qui existe vraiment, dingue, ç’aurait été fun que cette organisation n’existe que dans l’esprit de Hunt). Action, poursuites, combats, cascades, acrobaties, bastons, plans improbables, déguisements, technologie WTF, twists scénaristiques (en général faciles à voir venir), la recette de Mission Impossible est reprise encore une fois.
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Thinking Eternity
Après le très bon Eternity Incorporated, je me suis penché sur sa suite sous forme de prequel (oui je sais c’est compliqué). Toujours du copinage donc, et un avis hautement subjectif. Mais en gros c’est bien, y’a bon.
L’histoire se déroule donc pas mal d’années avant celle du roman précédent ; mais je vous conseille de lire l’autre d’abord, sinon vous allez perdre tout le sel des révélations finales d’Eternity Incorporated. On est ici dans un monde pas si différent du nôtre mais quand même. Réorganisation des superpuissances politiques, redistribution du pouvoir mondial, nouveaux acteurs sous la forme de conglomérats économiques devenus de véritables nations, technologie un chouilla plus développée, en particulier au niveau connexion et accès à l’information. mais sinon c’est un monde reconnaissable, une dystopie pas si lointaine. Dans ce monde, on va suivre quelques personnes qui seront à l’origine des changements abrupts qui amèneront au monde décrit dans le roman précédent. On y découvrira (mais seulement à la fin) l’apparition des bulles et du virus. Seulement il faut un moment pour y parvenir et je dois dire que j’ai passé pas mal de pages à me demander quand et comment le raccord allait se faire. De nombreuses pistes peuvent être envisagées et j’avoue que je n’étais pas complètement à côté de la plaque.
On retrouve ici l’écriture très agréable de Raphaël Granier de Cassagnac qui signe un bouquin plaisant à lire. Bien que de qualité, la langue n’est pas inaccessible. Les concepts spécifiques et nouveaux sont facilement amenés et on peut très vite les embrasser. Le monde se livre à nous de manière fluide et il est dès lors facile de se concentrer sur les personnages et l’intrigue. Ca se laisse du coup lire facilement sans que la qualité n’en soit sacrifiée.
On ressent dans ce roman le background scientifique de l’auteur et son amour de la science ; mais on y retrouve aussi ce désir de porter la connaissance à tout le monde, d’ouvrir la science (alors que notre société actuelle pose de nombreux débats sur les licences ouvertes, le droit d’auteur, les restrictions de distribution etc.) Comme souvent, la SF permet de porter des réflexions sociales très intéressantes et j’aime beaucoup cette thématique dans le bouquin (même si le porteur de ces idées est peut-être un peu trop exagérément présenté comme le personnage gentil pour que l’on s’y identifie un max).
Thinking Eternity est donc un très bon bouquin, à lire après son prédécesseur même si l’histoire se déroule avant. J’ai beaucoup aimé. L’ambiance est très différente de celle du premier livre, mais c’est aussi une jolie réussite.
Zootopie
Voilà donc le Disney nouveau, sous la forme d’un film d’animation fort sympathique et pas dégoulinant de chansons mièvres. Produit entre autres par Môssieur John Lasseter himself, il est réalisé par Byron Howard (Volt, Raiponce), Rich Moore (Les Mondes de Ralph, Futurama, les Simpsons), et Jared Bush. Du beau monde donc pour nous compter cette histoire assez typique des films de buddy movies sur fond d’enquête policière. Et aussi en version animaux anthropomorphes, oui on est dans un monde où ce sont des animaux qui régissent tout, mais sur deux pattes comme nous, « civilisés », habillés et tout. On y suit Judy Hopps, petite lapine trop mignonne qui veut devenir flic, ce qui a tendance à faire rire tout le monde. La persévérance payant, elle devient le premier lapin flic et se voit affectée à la police de la grande ville Zootopie où se côtoient des centaines d’espèces animales dans des écosystèmes divers. Bien entendu, elle est la risée de ses collègues, et elle est mise au stationnement. Et bien entendu, elle va tomber par hasard sur une terrible machination, un complot ourdi depuis les hautes sphères du pouvoir, lié à une enquête que le reste des policiers tente de résoudre depuis un moment déjà, mais sans succès. Elle va se retrouver là-dedans via Nick Wilde, renard malin et fourbe, manipulateur et escroc, mais avec un bon fond. Les deux personnages bien opposés vont donc travailler de concert (avec plus ou moins de bonne volonté) pour démêler ces fils. Continuer la lecture de Zootopie