Archives de catégorie : Ciné

Moi, moche et mechant

Hop, un film d’animation en plus, vu en famille et tout. Enfin, avec la sortie blue-ray, parce que sur le coup c’était ma femme qui était allée au ciné avec notre fils. Ce Moi, moche et méchant, j’en avais pas mal entendu parler. Il avait l’air sympathique, tout en amenant un concurrent de plus sur la marché de ce genre. cette fois c’est donc Universal qui s’y colle.

Le film raconte les déboires de Gru. Gru est un méchant, un vrai, un pur, un sadique, du genre à offrir un ballon à un môme juste pour le crever après devant ses yeux. Mais Gru est aussi un méchant de la vieille école. Plus aucun gros coup de réalisé, plus rien de solide, malgré de nombreuses brillantes idées. Et non, ce récent vol de la grande pyramide, ce n’est pas lui. Gru a sa maison sordide, son méchant et vicieux « chien » (ou bestiole assimilée à déterminer), sa bagnole qui pollue et écrase tout, son labo secret de génie du mal avec un scientifique fou dévoué et surtout sa cohorte de minions tout jaunes prêts à tous les sacrifices pour leur maître. Mais Gru n’est plus dans le coup, comme je l’ai dit. Et la banque du crime ne veut plus lui faire crédit, surtout qu’il y a la nouvelle génération de méchants à qui tout réussit, donc le fameux Vector. Alors quand Gru veut voler la lune, oui, la seule, la vraie, l’unique, et que son plan requiert l’acquisition d’un fameux pisto-réducteur, il sera prêt à tout pour montrer au monde qu’il est le meilleur. Il sera même prêt à prendre sous son aile trois petites et craquantes orphelines qui devraient servir ses desseins. Bien entendu, rien ne va se passer comme prévu…

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Battle Royale

Petit plaisir coupable (ou pas, c’est selon), je me suis pris à remettre le DVD de Battle Royale dans le lecteur pour une soirée de sang et de violence. Alors comme j’en ai encore jamais parlé ici, je vais réparer cette injustice.

Battle Royale est un film japonais de 2000. Il est tiré d’un roman (japonais lui aussi) que je n’ai pas lu. Dans le film, on découvre que les problèmes liés à la jeunesse, sa violence, sa révolte, sa désobéissance, etc. sont devenus trop importants et ingérables. Afin de cadrer tout cela, la loi « Battle Royale » a été promulguée et son programme appliqué, comme une sorte de jeu macabre. En gros une classe plus ou moins au hasard est embarquée chaque année sur une île loin de tout. On y laisse les enfants avec un pack de survie et une arme (ou autre objet à l’utilité parfois douteuse), et ils doivent s’entretuer, genre Highlander où il ne peut en rester qu’un ; si, à la fin du délai, il en reste plusieurs, les colliers qu’ils portent autour du cou exploseront. Dès lors, le film devient très rapidement une spirale de violence très crue et sanguinolente de partout.

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Wanted

L’autre jour il y avait Wanted qui passait à la télé. J’avais justement envie d’un truc pas trop prise de tête et je me suis posé devant. Ben dis donc, y’en a qui font très fort quand ils se lâchent. Quand je dis « très fort », je ne parle pas de la qualité ni de la profondeur du scénario ou du jeu d’acteurs. Non, je parle des délires de scènes d’action complètement barrées et fabuleusement improbables. Ca pète et ça tire dans tous les sens, y’a de la cascade et du combat à la tonne, et voilà.

Pour commencer, signalons quand même la manière dont les distributeurs français tendent à se distinguer ; pas de traduction à la con du titre pour cette fois, mais l’ajout d’un improbable et inutile sous-titre : « Choisis ton destin » qui semble promettre une jolie profondeur psychologique et des dilemmes subtils offrant des choix moralement difficiles à un héros tiraillé. Bullshit! Si c’est ça que vous cherchez, vous allez être déçu.

Autre précision : Wanted, le film de 2008, est l’adaptation de Wanted, un comics US de 2003, reconnu semble-t-il pour sa violence outrancière ; je n’ai pas lu le comics, donc je ne ferai pas de comparaison. Mais ceux qui attendent du gore seront eux aussi déçus. On est dans le blockbuster d’action à gros budget qui doit faire un maximum d’entrées.

Ceci étant dit, passons au plat de résistance…

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D-War

Alors je vais commencer cet article par un grand merci à Cryl pour m’avoir prêté ce DVD. D-War, c’est un film dont j’avais beaucoup entendu parler sur les forums. Et là j’ai enfin eu l’occasion de voir ce grand moment de cinéma qui modifie mon échelle des valeurs pour estimer la qualité des films. Action, amour, humour, occultisme, monstres, légendes millénaires, tout y est pour créer un fabuleux cocktail qui vous transformera aussi. Le visionnement de ce film rend différent. Il y a un avant et un après D-War.

D-War, c’est tout d’abord une ancienne légende coréenne. D’immenses serpents magiques vivent sur notre terre. Et ce depuis des millénaires, et sans que la population ne s’en soit aperçue. parmi ces serpents il y a des gentils et des méchants, les uns cherchant à protéger la planète, les autres à détruire le monde. Déjà à ce stade, dès les premières minutes du film, on sent bien la profondeur et l’ambiguïté qui règne. Ce ne sont pas deux races opposées qui s’affrontent, mais au sein de la même race on compte des gentils et des méchants ; quelle magnifique déconstruction du concept de manichéisme! Tous les 500 ans, l’un de ces serpents se voit amené la lumière des cieux lui permettant de devenir un surpuissant dragon céleste aux pouvoirs terrifiants et qui peut changer l’avenir du monde. Il faut pour cela qu’il trouve une jeune fille qui, le jour de ses 20 ans, devient une concentration de pouvoir divin. Le serpent qui avale la fille devient alors dragon. Et bien entendu il y a des gardiens de cette jeune fille qui veulent l’amener au gentil serpent ; il faut la sacrifier pour le bien plutôt qu’elle ne meurt pour le mal. Et ici encore l’un des grands poncifs du cinéma est mis à mal : point de happy end ou de solution facile, la jeune fille doit mourir. Sans quoi elle sera encore et toujours pourchassée par les dragons (enfin, plutôt tous les 500 ans dans diverses incarnations). Les gardiens sont au nombre de deux, un ancien sage et son élève, tous deux guerriers redoutables ; et le jeune élève tombant amoureux de la jeune fille désignée refusera de la voir mourir dans la gueule d’un serpent. Ajoutons encore une armée de sombres séides aux ordres d’un cruel commandant soumis au méchant serpent et nous obtenons une solide base de légende formant un subtil socle à une histoire toute en finesse et complexité. De nos jours, à Los Angeles, on retrouve une nouvelle incarnation du jeune guerrier et de la jeune fille, aucun ne sachant vraiment qui ils sont ni ce qu’est leur avenir. Le vieux maître est aussi là et va rappeler le héros à sa tâche. Tandis que les méchants débarquent afin de s’emparer de la demoiselle en détresse. Va s’en suivre une série de hauts faits d’armes amenant à une conclusion poignante et touchante.

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