Dans la lignée des petites comédies françaises qui détendent les neurones, j’ai regardé l’autre jour « Papa ou maman », un film de Martin Bourboulon, avec la très bonne Marina Foïs et le pas mauvais non plus Laurent Lafitte. On y retrouve un couple heureux, avec argent, belle maison, jobs incroyables et surtout 3 enfants (ados ou presque). Mais ce couple ne s’aime plus, ils décident de divorcer, et tout semble organisé pour rouler au mieux. Ils n’arrivent pas à le dire aux enfants. Quand chacun des deux se voit proposer une opportunité professionnelle de folie à l’étranger pour plusieurs mois, il va falloir décider qui aura la garde des enfants. Mais chacun veut son poste, et donc chacun va chercher à se débarrasser de la garde, en étant le plus odieux/insupportable/invivable avec les gamins. Dès lors, un peu comme dans Tanguy, on aura droit à une alignée de choix et d’attitudes les plus abjects possibles pour se faire détester des gamins. C’est drôle avec une bonne dose d’humour noir, c’est mesquin et vicieux, c’est vil. Ca défoule. Sans être un grand film, il se laisse voir quand même.
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Star Wars VII – Le Réveil de la Force
Ben oui j’étais obligé d’y aller. Comment échapper à Star Wars? Uberfan depuis un joli petit paquet d’années, ce nouvel opus était au programme des séances ciné depuis un bon moment et j’y suis donc allé (avec fiston, sans quoi il m’en aurait beaucoup voulu). Je vais donc vous donner mon avis sans spoilers ; la fin du billet sera elle avec spoilers, mais je mettrai des avertissements pour celles et ceux n’ayant pas encore vu le film.
Que dire? Ben je me suis éclaté. Alors on peut me reprocher d’être parfois trop bon public. Non je ne renie pas (pas complètement en tout cas) la prélogie de Lucas, malgré ses défauts certains. « Haters gonna hate » comme on dit. Certains ont décidé que de toute manière ce serait de la merde et on va pas pouvoir les faire changer d’avis. Et bien moi j’ai vraiment apprécié. J’allais voir un film à très grand spectacle dans un univers qui est un peu une de mes plus délicieuses madeleines de Proust. Et du coup je n’ai pas été déçu. Le fan service est kilométrique tout au long du film avec des références et clins d’œil (certes parfois un peu exagérés) à la première trilogie que l’on ne compte même plus. Et oui des références à la première trilogie, les épisodes 4-5-6, celle qui a marqué toute mon enfance/adolescence. D’ailleurs ce film est une suite (pas vraiment directe vu les 30 ans d’écart, mais suite quand même) de la première trilogie, avec le retour des acteurs emblématiques (même ceux dont on ne voit pas le visage) et même d’un scénariste déjà aux commandes des épisodes 5 et 6. Alors oui le scénario n’est pas des plus transcendants (en même temps, ça n’a jamais été le fort de Star Wars), mais le film reprend tous les éléments qui ont fait de la saga ce qu’elle est. De l’épique, des personnages marquants, de l’humour, des conflits à toutes les échelles (grandes batailles et relations personnelles tendues). Et on se retrouve sur de nombreux points plus proches de la première trilogie, avec une Force redevenue mystique (et non pas scientifiquement expliquée comme dans la prélogie), des effets spéciaux moins numériques et davantage sur le plateau (même si le numérique reste bien présent), des thématiques et références identiques. Bref, c’est assez du pur bonheur. En plus, on a des acteurs qui tiennent bien la route, entre la nostalgie de revoir l’ancienne génération et la découverte dynamique des nouveaux venus. On n’échappe certes pas à quelques manques de logique et à une crédibilité parfois défaillante, mais ça fait partie du charme Star Wars. Allez, plus que deux ans à attendre pour voir la suite… Continuer la lecture de Star Wars VII – Le Réveil de la Force
Les Minions
Ces petits personnages jaunes ont marqué le film Moi, Moche et Méchant (et le 2 aussi) de leurs empreintes pleines d’humour ; comme dans beaucoup de films d’animation, les personnages secondaires humoristiques s’avèrent un pan important de la réussite. C’est le cas ici. Franchement les minions m’ont toujours fait marrer et m’ont toujours plu. Leur succès a été tel qu’un long-métrage leur a été consacré (avec l’avalanche de produits marketing qui convient).
On remonte aux origines des minions et on les retrouve dès leurs débuts. Leur instinct les a toujours poussés à chercher un maître, le plus méchant possible, et les premiers moments du film égrènent les mêmes images délirantes de la bande-annonce sur leur passage dans l’histoire (dinosaures, Napoléon, Egypte antique, Dracula, etc.) Leur maladresse leur a fait perdre pas mal de maîtres et ils dépriment sans en avoir. Trois d’entre eux prennent alors la décision de partir à-travers le monde à la recherche d’un nouveau maître, un vrai, un qui sera parfait. Ils vont se retrouver à la grande foire du Mal où ils seront sélectionnés par la plus grande, Scarlett Overkill, pour une mission absolument énorme. Bien évidemment, on voit venir les gags et foirages à la chaîne. Continuer la lecture de Les Minions
Eva
Mais que voilà un réjouissant et prenant film de SF/anticipation. Eva est un film de 2011, franco-espagnol, et déjà là on sort des sentiers battus propres à la SF hollywoodienne à gros budget. Le film se déroule en 2041, dans un monde où la robotique est devenue extrêmement courante et codifiée. L’environnement est vraiment surprenant et très agréable. On a un côté très proche de notre époque avec tout plein de choses qui sont exactement ou sensiblement les mêmes. La voiture au look même un peu old-school a un affiche numérique sur le pare-brise, la maison super-traditionnelle a une serrure ultra-moderne, etc. Et partout des robots, qu’ils soient humanoïdes ou pas. Et un look de la technologie très rétrofuturiste avec des machines qui semblent dater d’il y a un moment capables de traiter des trucs super complexes. Le tout rend une ambiance assez géniale. La question du fond n’est même plus ici celle de l’intelligence artificielle mais celle de l’émotion artificielle avec toute la question de savoir quand est-ce que l’on passe de l’humain à la machine. Peut-on différencier l’un de l’autre (référence à un monument de la SF, le fameux Blade Runner)? Continuer la lecture de Eva