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Pixels

MV5BMTYxMzM4NDY5N15BMl5BanBnXkFtZTgwNzg1NTI3MzE@__V1_SX640_SY720_Ca y est, j’ai vu Pixels, le film au principe absolument délirant qui me faisait de l’œil. Et finalement je suis bien content de ne pas avoir payé le prix excessif d’une place de cinéma pour aller le voir. Pixels est tiré d’un court métrage sympathique et a un super fond, sur le papier. Lorsqu’une sonde est envoyée dans l’espace au début des années 80 vers de potentielles civilisations extraterrestres, elle contient entre autres des images de jeux vidéos censés être représentatifs de la culture de la Terre. Oui mais voilà, comme tout le monde le sait, les jeux vidéo c’est violent. Et les aliens qui ont trouvés la sonde ont pris cela comme une déclaration de guerre. Les voilà donc qui débarquent sur Terre sous la forme de personnages de jeux vidéo. Humanité et aliens disposent chacun de 3 vies et le perdant décidera si la Terre est détruite ou pas. Il en résulte donc une série de matchs inspirés des classiques des jeux vidéos de l’époque mais en version grandeur nature, pour déterminer le sort de notre planète. Franchement sur le papier cela a tout pour plaire au public de geeks trentenaires/quarantenaires gamers dont je fais partie. Je dois même dire que la bande-annonce m’emballait pas trop mal. Avec Chris Columbus à la réalisation (c’est pas un manche quand même), avec des acteurs comme Michelle Monaghan, Sean Bean, Peter Dinklage, ou même Adam Sandler (qui sait porter des comédies bien délirantes), on avait de quoi espérer du bon.

Et bien j’ai été déçu. Le film souffre déjà d’un manque de rythme flagrant. L’introduction affreusement longue nous présente dans leur jeunesse le groupe de geeks qui va sauver le monde. Ensuite le film alterne les séquences délirantes de combats au sein de vieux jeux vidéo grandeur nature et de longues scènes de remplissage où l’on trouve des tentatives éhontées et déplacées de comédie romantique (si quelqu’un peut me donner un seul intérêt à l’histoire d’amour de ce film, qu’il vienne), de références à des films de guerre et d’honneur, et de films de gags lourdingues. Et là on a échec sur échec. Le film ne vaut finalement que pour les trop peu nombreuses et trop courtes scènes d’interaction en jeux vidéo grandeur nature, qui en plus ne sont pas suffisamment rythmées et progressives ; les intervalles sont tellement loupés que l’on perd toute la portée et toute l’intensité que ces scènes devraient avoir. Entre ces moments amusants et reposant sur de bonnes idées, on s’endort. Personnages archétypiques et pas charismatiques, clichés et autres scènes déjà vues et revues, manque d’entrain, rythme plat… C’est bien dommage parce que vraiment je croyais en ce Pixels.

Hotel Transylvanie 2

387604Après un 1er opus fort sympathique (sans être un grand chef d’œuvre), Genndy Tartakovsky (oui, le monsieur de Dexter’s Lab, rhaaaa) nous revient avec Hotel Transylvanie 2 ; sur le principe habituel de la suite : on prend les mêmes et on recommence mais en décuplant les thèmes et situations du premier. Du coup on retrouve notre prince vampire Dracula qui tient toujours son hôtel pour monstres. Sauf qu’après avoir vu sa fille sortir avec un humain, l’endroit est devenu ouvert aux humains aussi, lieu de cohabitation qui a permis à tout le monde de savoir que les monstres existent, qu’ils ne sont pas méchants et qu’ils peuvent vivre comme tout le monde. Tout va donc bien dans le meilleur des mondes? Il fallait du coup trouver le twist qui allait mettre du sel là-dedans… Il est double. D’une part Mavis et Jon vont être parents ; et en plus le père de Dracula, Vlad, s’avère être un horrible méchant vieux vampire très à l’ancienne complètement opposé à tout rapport avec les humains, hormis si ceux-ci servent de nourriture. Dracula va se retrouver à devoir garder son petit-fils pendant quelques jours, sans les parents. Comme le petit bout ne semble pas démontrer de réelles nature vampirique, le grand-père va tenter de provoquer l’apparition de celle-ci en le confrontant à tout ce qui fait sa nature de monstre, ceci avec l’aide de ses vieux amis la momie, le loup-garou, l’homme invisible, le monstre de Frankenstein et le blob. On va enchaîner les situations tordues et les délires, les rencontres imprévues et les situations rocambolesques, en avançant vers un final où le méchant Vlad va venir semer le trouble.

Rien de réellement transcendant dans le film, que ce soit dans le scénario ou les gags, la plupart des trucs sont convenus et connus. Mais sans être renversant, le tout s’avère drôle et sympathique. Le renversement de situation avec les monstres devenus gentils s’avère plutôt convaincant, même s’il ne révolutionne pas le genre (j’ai un petit faible pour le loup-garou qui donne des cours de tennis et chasse de nuit). Les personnages sont bien pensés, leurs interactions sympathiques et la modernisation de certaines créatures dans leurs rôles devenus pépères est assez bonne. L’animation est bonne, le film tient un bon rythme. Au final, on se retrouve devant le même genre de produit que le premier opus : divertissant et amusant mais sans plus. Les gamins s’éclatent plus que moi, je dois dire, on sent qu’il n’y a pas trop d’adultes dans le public-cible (ce n’est pas du Pixar quoi). Bon mais pas indispensable. Disons juste que ça change des films d’animation pour enfants plutôt mièvres avec de gentils héros au cœur pur. Même si la morale reste sauve et que tout le monde s’avère quand même gentil au bout du compte.

Le Petit Prince

affiche-def-du-filmAttention billet bi-classé ludico-cinématographique. En effet, après avoir été voir le film Le Petit Prince avec les loulous, nous avons tâté du jeu de société (le nouveau qui vient de sortir). Et franchement c’est du bon. Les deux.

Bon, commençons par le film, cette nouvelle adaptation du Petit Prince singée Mark Osborne (co-réalisateur de Kung Fu Panda quand même, c’est pas rien). Ici on va suivre les aventures d’une jeune fille entre l’enfance et l’adolescence accrochée à une mère stricte pour qui seul compte le travail. Cette mère a un avenir tout tracé pour sa fille afin d’en faire la meilleure des meilleures dans la meilleure école. Tout est centré sur la productivité, la croissance, et le résultat pécuniaire, dans une société carrée, grise, triste et monotone. En déménageant, cette famille monoparentale va se retrouver voisine du seul hurluberlu de ce monde, un vieil homme fantasque à la maison de travers, au jardin foisonnant, qui a un avion dans son arrière-cour, et chez qui tout est ou va plus ou moins de travers, mais dans le bon sens du terme, poétique, décalé, artistique. Bien entendu, la petite fille va découvrir au travers de cet homme le monde des rêves, des passions, de la poésie. Cet aviateur s’avère être une version fantasmée de Saint-Exupéry qui va ainsi transmettre à la petite fille son histoire du Petit Prince. Les deux histoires vont s’entremêler en jouant sur deux méthodes d’animation et sur des tonalités différentes, pour se rejoindre au final. Continuer la lecture de Le Petit Prince

Vice-versa

vice-versa-affiche-04Oh! My! Fucking! God! Ça va devenir une habitude, mais je dois dire que Pixar m’a encore une fois balancé une baffe mémorable. Je suis ressorti de ce Vice-versa complètement retourné  (ouais elle est facile, je sais). Waow!

Dans ce petit bijou de film d’animation, on va suivre Riley, une jeune fille de 11 ans, et plus particulièrement ce qui se passe dans sa tête où coexistent 5 émotions de base : Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût. toutes anthropomorphes, elle dirigent la vie de Riley par un pupitre de commande et créent ainsi les souvenirs contribuant à forger la personnalité de la jeune fille. Riley a donc 11 ans, aime sa famille, ses amis, faire des bêtises, jouer au hockey, bref une jeune fille comme les autres. Et quand un grand bouleversement secoue sa vie, et bien elle va réagir comme toute pré-ado, à savoir de manière relativement excessive et surtout pas évidente à décrypter pour son entourage. Nous allons suivre ceci au travers d’une aventure mémorable vécue par Joie et Tristesse. Tandis que dans la vraie vie, Riley subira des montagnes russes émotionnelles. Le film joue entre les deux univers, l’intérieur et l’extérieur, passant de l’un à l’autre avec une facilité déconcertante et liant le tout dans un système d’actions/réactions parfaitement maîtrisé. Et le plus incroyable, c’est la manière dont ce film basé sur les émotions en envoie plein la figure au spectateur sur le plan émotionnel ; eh oui, le fond et la forme se rejoignent magnifiquement. Continuer la lecture de Vice-versa