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Stoner Road

stonerroadAlors là il y en a qui savent vendre leur bouquin. Quand un collègue venu du monde de jeu de rôles sort un roman présenté comme une version littéraire d’un road movie dans l’Amérique profonde romancée sur fond de stoner rock, ça donne franchement envie. Je me suis donc jeté sur le Stoner Road de l’ami Julien Heylbroeck et j’ai dévoré ce court roman avec un plaisir non négligeable. On y retrouve Josh, un habitué des generators parties typiques du mouvement stoner, ces soirées au fond du désert où des génératrices permettent d’alimenter le matos pour des concerts endiablés, le tout avec moults bières, alcools divers, champignons et autres substances psychotropes. Tentant de se ranger un peu après une vie particulièrement pleine de débauche, Josh cherche à récupérer sa copine, disparue au cours de l’une de ces fêtes. Sa route va croiser celle d’un redneck de service, Luke, lui aussi à la recherche d’une disparue. Tout cela va les mettre sur la trace de groupes louches et ils vont effectuer une plongée dans cet univers hallucinant et halluciné. La lutte pour sauver les filles sera d’une toute autre ampleur que ce qu’ils avaient imaginé lorsque le fantastique pointera le bout de son nez. Continuer la lecture de Stoner Road

Sons of Anarchy – saison 6

soa_s6_poster_gals_notuneFLa sixième et avant-dernière saison de Sons of Anarchy s’est achevée avec fracas. J’aime toujours beaucoup cette série, même si elle commence quand même à tirer un peu trop en longueur et à ajouter un peu trop de couches. Je ne vais pas revenir en détails sur cette série, vous pourrez retrouver mes billets sur les saisons passées : saison 1, saison 2, saison 3, saison 4, et saison 5. Alors oui c’est toujours aussi bon sur la qualité de la réalisation, des images (magnifiques), de la bande-son (monstrueuse), des acteurs, etc. Mais quid de l’intrigue et de l’évolution de tout ce petit monde? On suit la dramatisation du truc en fait. Oui, on a une version tragédie shakesperienne de plus en plus prononcée. Jax, quoi qu’il fasse, quoi qu’il tente, quoi qu’il veuille, ne peut ainsi pas échapper à son destin et se retrouve contraint de suivre une voie. Les manipulations ourdies en arrière-plan finissent par exploser à la gueule des manipulateurs, souvent violemment. Le degré de violence, de dureté, mais aussi la puissance des autres groupes, tout cela ne cesse de monter. Et vite. Au point que le tout devient presque too much, on sort trop du cadre « club de bikers » par moments. Et puis il y a cette toute fin de saison,résultat d’actes cachés, de secrets très lourds, d’action aux conséquences mal estimées, qui va très loin… trop loin. Pas nécessaire. A se demander si les scénaristes se sont dit qu’ils allaient faire du Game of Thrones parce que visiblement ça paye de faire dans le violent. Mais là… quelle justification?

La série prend là un tournant qui me plaît moins. Elle reste de très très bonne qualité, mais n’est plus aussi prenante qu’avant. Il y a toujours de l’émotion, du suspens, des trucs qui accrochent, mais il y a aussi des trucs qui vont trop loin, et en particulier cette dernière scène qui m’a déçu en fait. Autant cette saison a eu ses très bons moments, autant elle montre malgré tout une baisse de qualité. On a l’impression du truc à rallonge auquel on s’accroche et qui aurait mérité une belle fin une ou deux saisons plus tôt. Je crains un peu pour la septième et dernière saison, que je regarderai malgré tout, avec l’espoir qu’ils nous récupèrent ça et en fassent un final tenant la route.

En tout cas, quel que soit le résultat, Sons of Anarchy nous aura offert de très grands moments…

Sons of Anarchy – saison 5

Voilà, une nouvelle saison qui s’achève après 13 épisodes particulièrement poignants.

Pour celles et ceux qui n’auraient pas suivi :

la saison 1

la saison 2

la saison 3

la saison 4

Alors que d’autres séries auraient tendance à s’essouffler après tout ce temps, celle-ci est plus forte que jamais. Que d’émotions et de bonnes intrigues là dedans! Sons of Anarchy reste une série au top du top, très nettement l’une de mes préférées, avec une qualité qui ne faiblit pas. Bien au contraire.

Après le terrible geste de Tig à la fin de la saison 4, un nouvel homme entre en scène, Damon Pope, un très très gros bonnet, du genre qui ne se salit même plus les mains et qui est très en haut de l’échelle. Du genre qui pourrait anéantir le gang en claquant des doigts. Du coup, il faudra manœuvrer avec précaution. Si on rajoute la présence toujours de l’IRA et du cartel mexicain, de la CIA, du sheriff, nos petits bikers ne vont pas s’ennuyer. Surtout que l’on s’en prend à eux, à leurs proches, que l’autorité toute fraîche de Jax est sapée. Ici la violence entre le gang et l’extérieur, mais aussi à l’intérieur du gang, prend encore une autre dimension. Mais surtout les personnages souffrent, vraiment. Celles et ceux qui n’aiment pas trop voir morfler leurs personnages fétiches devraient éviter de regarder cette saison parce que là on déguste sévère. Continuer la lecture de Sons of Anarchy – saison 5

Scott Pilgrim VS the World

Et voilà un film bien délirant qui me faisait de l’œil, que j’ai enfin eu le temps de visionner. Que les choses soient bien claires : je n’ai jamais touché aux comics, donc pas de comparaison possible. je ne vais donner mon avis que sur le film en lui-même. Scott Pilgrim VS the World raconte donc les aventures de Scott Pilgrim, un gars tranquille d’une vingtaine d’années, habitant Toronto, un glandeur un peu geek qui joue de la basse dans un groupe de rock pas connu. Il va rencontrer Ramona Flowers dont il va tomber follement amoureux (laissant au passage tomber sa nouvelle petite amie dont les 17 ans faisaient de toute manière bien trop jaser autour de lui). Mais pour sortir avec Ramona, il va devoir combattre et vaincre ses sept ex-petits amis maléfiques. Et c’est là que le délire commence. Chacun de ces gars a des pouvoirs spéciaux, et on va se retrouver au sein de bastons dignes de jeux vidéos. Un scénario pas très épais donc pour un film qui tape dans la geekitude. Et c’est plus les aspects visuels et sonores du film qui vont marquer.

Dès le début, le film marque son empreinte du monde des comics avec des incrustations d’onomatopées à l’écran ; oui, ça rappelle furieusement la série Batman de la grande époque, mais en moins low-cost, avec les technologies actuelles. Franchement, c’est sympa, ça donne tout de suite une ambiance, un style. On se sent dès le départ dans un univers décalé où tout peut arriver. Le début de l’histoire en lui-même est parfaitement standard dans un monde réel avec des gens sans rien de particulier. Scott joue dans un groupe de rock dans un garage, un bon rock, il a des tshirts des Smashing Pumpkins, c’est le bonheur. L’aspect délirant va par contre prendre l’ascenseur avec l’arrivée du premier ex maléfique de Ramona. Et ce sera parti pour des sauts dans tous les sens, des coups hallucinants, des déferlements d’énergie, des duels dignes de Dragonball ou Street Fighter, et des séquences complètement barrées. Le réalisateur s’est bien lâché sur le coup.

Et pourtant… le film est bien, amusant. mais il manque d’un je ne sais quoi pour le rendre vraiment bon. Les acteurs sont bons mais sans qu’il y ait vraiment une interprétation qui claque. Les combats sont rigolos, mais manquent des fois d’ambition et de carrément tout faire péter ; par contre on appréciera les différents adversaires, et les styles de duels, comme celui en musique. La fin semble plutôt plate et morne après tout ce déluge de délires. Je ne sais pas si c’est dû aux comics ou pas, mais voilà, il y a un grain de folie qui n’a pas assez poussé. C’est comme si le réalisateur qui s’est bien lâche n’avait pas pu aller au bout de ses ambitions. C’est dommage car le film aurait carrément pu casser la baraque, il y a un super potentiel. Dans le genre bien délirant, il y manque l’humour que l’on a dans un Last Action Hero par exemple. Sans se prendre au sérieux, ce Scott Pilgrim n’arrive pas à passer complètement la barrière du délire.

Par contre, il y a la musique… Et là, c’est la classe! On a du rock, du vrai, du bon son garage, un groupe comme on peut en rencontrer qui joue dans un petit local à deux balles avec le matos qu’ils ont. Et toute la bande-son tient super bien la route. On y croit à fond.