Archives par mot-clé : SF

10 Cloverfield Lane

10-cloverfield-lane-movie-posterComme Cloverfield à l’époque, ce film produit par JJ Abrams a débarqué soudainement avec un trailer qui fait envie, un minimum d’infos, beaucoup de questions, et du coup un joli coup marketing. Bon, soyons clairs… au vu de la bande-annonce, du contenu du film, et du secret qui a été si bien maintenu, je vais diviser mon billet en deux parties ; un petit bout assez court pour tout le monde, et un morceau avec spoilers pour celles et ceux qui ont vu le film.

Dans ce film, on a donc une femme qui se réveille, après un accident de la route, dans une sorte de bunker où elle a été soignée. Elle va partager les lieux avec le propriétaire (et constructeur paranoïaque et conspirationniste du bunker) et un autre homme. Elle apprend que quelque chose s’est déroulé dehors, quelque chose de mal lui interdisant de sortir. Dès lors la promiscuité entre ces personnages, la curiosité sur ce qui se passe dehors, les révélations au sujet de chacun, les personnalités antagonistes, tout cela va nous construire un huis-clos solide, dur, tendu, qui se termine en apogée bien barrée. Que dire de plus sans spoiler? La réalisation est bien foutue et nous met en lien direct avec les personnages, filmant proche d’eux, et nous faisant sentir l’enfermement ; c’est d’ailleurs même une belle performance pour un réalisateur dont on a là le premier long-métrage. Les acteurs sont très bons, en particulier un John Goodman en très grande forme ; mais les deux autres sont très bons aussi, que ce soit mary Elizabeth Winstead (la lovely Ramona de Scott Pilgrim, ou alors Lucy MacLane dans les derniers Die Hard) ou John gallagher Jr (plutôt un habitué des sériés policières). C’est vraiment un bon film, bien mieux que Cloverfield d’ailleurs. Allez hop, la bande-annonce puis la partie avec spoilers…

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Thinking Eternity

C1-Thinkin-BD-680x1024Après le très bon Eternity Incorporated, je me suis penché sur sa suite sous forme de prequel (oui je sais c’est compliqué). Toujours du copinage donc, et un avis hautement subjectif. Mais en gros c’est bien, y’a bon.

L’histoire se déroule donc pas mal d’années avant celle du roman précédent ; mais je vous conseille de lire l’autre d’abord, sinon vous allez perdre tout le sel des révélations finales d’Eternity Incorporated. On est ici dans un monde pas si différent du nôtre mais quand même. Réorganisation des superpuissances politiques, redistribution du pouvoir mondial, nouveaux acteurs sous la forme de conglomérats économiques devenus de véritables nations, technologie un chouilla plus développée, en particulier au niveau connexion et accès à l’information. mais sinon c’est un monde reconnaissable, une dystopie pas si lointaine. Dans ce monde, on va suivre quelques personnes qui seront à l’origine des changements abrupts qui amèneront au monde décrit dans le roman précédent. On y découvrira (mais seulement à la fin) l’apparition des bulles et du virus. Seulement il faut un moment pour y parvenir et je dois dire que j’ai passé pas mal de pages à me demander quand et comment le raccord allait se faire. De nombreuses pistes peuvent être envisagées et j’avoue que je n’étais pas complètement à côté de la plaque.

On retrouve ici l’écriture très agréable de Raphaël Granier de Cassagnac qui signe un bouquin plaisant à lire. Bien que de qualité, la langue n’est pas inaccessible. Les concepts spécifiques et nouveaux sont facilement amenés et on peut très vite les embrasser. Le monde se livre à nous de manière fluide et il est dès lors facile de se concentrer sur les personnages et l’intrigue. Ca se laisse du coup lire facilement sans que la qualité n’en soit sacrifiée.

On ressent dans ce roman le background scientifique de l’auteur et son amour de la science ; mais on y retrouve aussi ce désir de porter la connaissance à tout le monde, d’ouvrir la science (alors que notre société actuelle pose de nombreux débats sur les licences ouvertes, le droit d’auteur, les restrictions de distribution etc.) Comme souvent, la SF permet de porter des réflexions sociales très intéressantes et j’aime beaucoup cette thématique dans le bouquin (même si le porteur de ces idées est peut-être un peu trop exagérément présenté comme le personnage gentil pour que l’on s’y identifie un max).

Thinking Eternity est donc un très bon bouquin, à lire après son prédécesseur même si l’histoire se déroule avant. J’ai beaucoup aimé. L’ambiance est très différente de celle du premier livre, mais c’est aussi une jolie réussite.

Seul sur Mars

The-Martian-poster-600x889Séance de rattrapage au format TV pour le survival-SF de Ridley Scott, The Martian (ou Seul sur Mars), basé sur le roman éponyme (que je n’ai pas lu). On est ici dans un futur pas trop lointain, une époque où l’on envoie des missions sur Mars mais où tout n’est pas si différent de notre monde. A cause d’une terrible tempête qui débarque, la mission sur la planète rouge que l’on découvre au début du film doit partir en urgence et elle laisse pour mort sur place Mark Watney ; sauf que eh ben oui il n’est pas mort le monsieur. Courageux, optimiste, scientifique aguerri, il décide de tout faire pour survivre en utilisant le campement laissé sur place par l’expédition ainsi que ses neurones infaillibles. Tandis que sur Terre on découvre qu’il est encore en vie et que tout va être mis en œuvre pour le ramener. Le film va donc évoluer sur deux plans… D’un côté l’aspect survival sur Mars avec ce type seul dans un environnement ultra-hostile. De l’autre les tentatives désespérées de le ravitailler/récupérer depuis la Terre, avec tout le temps que ces trajets nécessitent. Le tout se combine bien mais donne deux ambiance très différentes au sein du même long métrage ; cela permet de maintenir une certaine tension et un suspens jusqu’au dénouement final. Continuer la lecture de Seul sur Mars

Tomorrowland

27CCA68000000578-0-image-a-95_1429598716791Tomorrowland c’est « A la poursuite de demain » en français, comme ça on aura confirmé que les traducteurs de titres se droguent. Le film est inspiré de parcs d’attractions Disney et vise donc un public essentiellement « young adults » tout en se révélant fort plaisant pour les grands aussi. On va y suivre les pas de Cassey, une ado très douée en sciences et qui tente de changer les choses à son échelle pour que le monde aille mieux. Elle va se trouver mêlée à un projet fascinant lorsque lui sera remis un pins qui la fait passer dans une sorte d’autre monde quand elle le touche. Elle y découvre une ville futuriste aux inventions miraculeuses et où tout semble être fait pour proposer une qualité de vie merveilleuse. Elle va chercher à se rendre là-bas, et pour ce faire elle trouvera sur son chemin Athéna, une jeune fille étrange, et Frank, un scientifique aigri et reclus. Cassey va être confrontée à des révélations d’une ampleur incroyable et elle va se retrouver dans la position relativement inconfortable de devoir sauver le monde ; beaucoup de responsabilités. Avec tout ça, le film convoie un magnifique message d’espoir pour l’avenir, il fait souffler un vent qui devrait porter toutes les générations futures et les pousser à être curieux, à s’intéresser à tout, à rêver d’un monde meilleur.
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