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The Strain – saison 02

150608042140929676_FULLAprès une première saison qui avait bien posé la situation et lancé la mécanique, la deuxième saison de la série horrifique The Strain a passé la vitesse supérieure puisque maintenant nos infectés vampiriques sont vus, plus ou moins connus, que la population ressent la crise, que les autorités tentent de combattre le problème, et que nos héros ont développé les compétences nécessaires au bastonnage de méchants pas beaux. Et c’est bon. L’ambiance générale est toujours aussi crasseuse, sombre, dure, violente. Et les contrastes avec les passages à l’extérieur de la ville ou les flashbaks sont d’autant plus saisissants avec une différence de ton énorme. On est toujours dans une machination sombre et dotée de ramifications incroyables dont on se demande comment les héros pourront sortir. L’apparition de nouveaux camps (Les Anciens, Quinlan, Feraldo, Creem, le cardinal, le maire…) permet de donner un côté plus complexe à l’intrigue. Les choses deviennent moins claires, et on évolue dans des zones grises. Les héros, à commencer par Ephraïm, montrent leurs parts d’ombre et ce n’est pas toujours joli à voir. La question se pose de jusqu’où peut-on aller pour sauver l’Humanité tout en restant soi-même humain.

On est dans une série réellement adulte, avec ses moments gore, ses problématiques et thématiques difficiles, son ambiance sordide. C’est du tout bon, si l’on aime le genre.

Hotel Transylvanie 2

387604Après un 1er opus fort sympathique (sans être un grand chef d’œuvre), Genndy Tartakovsky (oui, le monsieur de Dexter’s Lab, rhaaaa) nous revient avec Hotel Transylvanie 2 ; sur le principe habituel de la suite : on prend les mêmes et on recommence mais en décuplant les thèmes et situations du premier. Du coup on retrouve notre prince vampire Dracula qui tient toujours son hôtel pour monstres. Sauf qu’après avoir vu sa fille sortir avec un humain, l’endroit est devenu ouvert aux humains aussi, lieu de cohabitation qui a permis à tout le monde de savoir que les monstres existent, qu’ils ne sont pas méchants et qu’ils peuvent vivre comme tout le monde. Tout va donc bien dans le meilleur des mondes? Il fallait du coup trouver le twist qui allait mettre du sel là-dedans… Il est double. D’une part Mavis et Jon vont être parents ; et en plus le père de Dracula, Vlad, s’avère être un horrible méchant vieux vampire très à l’ancienne complètement opposé à tout rapport avec les humains, hormis si ceux-ci servent de nourriture. Dracula va se retrouver à devoir garder son petit-fils pendant quelques jours, sans les parents. Comme le petit bout ne semble pas démontrer de réelles nature vampirique, le grand-père va tenter de provoquer l’apparition de celle-ci en le confrontant à tout ce qui fait sa nature de monstre, ceci avec l’aide de ses vieux amis la momie, le loup-garou, l’homme invisible, le monstre de Frankenstein et le blob. On va enchaîner les situations tordues et les délires, les rencontres imprévues et les situations rocambolesques, en avançant vers un final où le méchant Vlad va venir semer le trouble.

Rien de réellement transcendant dans le film, que ce soit dans le scénario ou les gags, la plupart des trucs sont convenus et connus. Mais sans être renversant, le tout s’avère drôle et sympathique. Le renversement de situation avec les monstres devenus gentils s’avère plutôt convaincant, même s’il ne révolutionne pas le genre (j’ai un petit faible pour le loup-garou qui donne des cours de tennis et chasse de nuit). Les personnages sont bien pensés, leurs interactions sympathiques et la modernisation de certaines créatures dans leurs rôles devenus pépères est assez bonne. L’animation est bonne, le film tient un bon rythme. Au final, on se retrouve devant le même genre de produit que le premier opus : divertissant et amusant mais sans plus. Les gamins s’éclatent plus que moi, je dois dire, on sent qu’il n’y a pas trop d’adultes dans le public-cible (ce n’est pas du Pixar quoi). Bon mais pas indispensable. Disons juste que ça change des films d’animation pour enfants plutôt mièvres avec de gentils héros au cœur pur. Même si la morale reste sauve et que tout le monde s’avère quand même gentil au bout du compte.

The Pyramid

pyramidposterJe crois que je deviens vraiment blasé des filmes à faire peur. Ou alors il y a de plus en plus de daube là-dedans. Enfin bref, je me suis lancé sur The Pyramid, de Grégory Levasseur (pote de longue date d’Alexandre Aja dont il s’agit ici de la première réalisation). Comme le monsieur avait bossé avec son illustre compère sur des trucs comme Haute Tension ou La colline a des yeux, j’attendais de bien bonnes choses de ce film. Et j’ai été déçu… Pourtant l’idée avait de quoi allécher le chaland. Une nouvelle pyramide découverte enfouie sous le sable pas loin de celles de Gyzeh, des explorateurs qui s’y lancent, un labyrinthe, des pièges, des monstres,… Il y avait de la matière. Le film se présente comme un found footage  ; mais sans en être un finalement. beaucoup de plans sont tournés selon une caméra externe, standard, ce qui perturbe la lecture quand on passe systématiquement de l’une à l’autre. Alors on trouvera les avantages et inconvénients du found footage : voir les trucs par les yeux des héros, immersion, scènes illisibles, flous et bougés. Chacun sa préférence, on sait que dans le genre il y a du bon et du vraiment pas bon. On retrouve donc une jeune archéologue en plein désert d’Egypte, qui bosse avec son père archéologue reconnu sur la découverte de cette pyramide jusque là inconnue. A noter que l’on sent tout de suite pointer l’héroïne qui survivra puisqu’elle est belle, intelligente, sportive, bonasse, gentille, amoureuse, sans aucun défaut, et qu’elle se balade en top moulant et en mini-short (toujours utile quand on crapahute sur les genoux au milieu des vestiges archéologiques). Le printemps arabe passe par là, et on leur demande de quitter le pays. Comme leur découverte archéologique vaut plus que leur vie visiblement, ils décident de profiter des quelques heures à leur disposition, non pas pour plier le camp selon les ordres du militaire armé qui leur gueule dessus, mais plutôt pour aller explorer la pyramide en question. Surtout qu’à son ouverture, la pyramide a relâché des spores de champignons super nocifs. Normal quoi. BIen entendu, dedans ça va être pièges et monstres, histoire de buter tout le monde dans des circonstances parfois gores.

Le film ne nous apporte absolument rien de neuf. Il y a une petite volonté d’explication du truc au travers de la mythologie égyptienne mais ça casse pas des briques (pour rester poli). En plus, le big boss tiré de la mythologie fantastique semble fait avec les mêmes moyens d’effets spéciaux que le requin de Megashark VS Giant Octopuss (non ce n’est pas un compliment). Bon mais au moins espérons qu’il y ait une vraie tension tout au long, que le suspens soit à la hauteur. Et ben bof quoi. Franchement à part 2-3 jump scares bien amenés, ça manque cruellement de trucs à faire peur. Pour un film censé être d’épouvante, ça la fout mal quand même. Il y a bien un ou deux passages gores, mais franchement pas tant que ça. Alors bon le film reste meilleur que le Catacombes que j’ai visionné il y a peu, mais il ne vaut quand même pas le détour non plus. Franchement si on veut flipper devant un film avec des gens dans des grottes, on se remet The Descent et le tour est joué.

Penny Dreadful – saison 02

Penny-Dreadful-Season-2-Poster-775x1088Après une première saison qui avait placé la barre très haut, Penny Dreadful avait beaucoup de pression pour l’épreuve de la saison 2. On retrouve donc avec plaisir cette Angleterre victorienne et fantasmée magnifiquement bien rendue avec cette ambiance qui fait tout le charme de la série. Costumes, décors, accessoires, attitudes, tout y est pour bien poser le cadre qui servira aux aventures de Vanessa Ives et consorts. Dans la première saison, ce groupe luttait contre un maléfique vampire ayant enlevé Mina, et le final s’avérait très dur. On pouvait envisager la troupe chercher à lutter de ci de là contre divers phénomènes louches/paranormaux, mais il n’en est rien. Cette fois le mal est encore plus insidieusement larvé au sein des personnages principaux puisque l’intrigue va tourner autour de Vanessa et de son terrible passé. Le groupe va se dissoudre quelque peu, puis se ressouder dans une quête très dure les amenant au plus profond de leurs craintes et de leurs pires cauchemars. Chacun sera confronté à ce qu’il redoute le plus, en général lui-même, sa personnalité intérieure qu’il aurait souhaité garder cachée. La part d’ombre des divers personnages va venir hanter le devant de la scène. Continuer la lecture de Penny Dreadful – saison 02