Oulah, le temps passe et je m’aperçois que j’ai oublié de vous parler de l’excellent nouveau disque des Rival Sons, dont je vous avais déjà dit tout le bien que je pensais de leur deux galettes précédentes. Cette année, le quatuor américain revient avec le toujours très rock’n’roll Hollow Bones. Et franchement c’est du bon son pour les cages à miel. Ce rock d’inspiration fortement 70’s à la Led zep avec des sons bien modernes quand même donne des titres forts et prenants. Les très bons musiciens (j’ai un faible pour le jeu de guitare de Scott Holiday) donnent toute la puissance nécessaire pour soutenir la voie puissante de Jay Buchanan. Les riffs donnent toujours cette folle envie de pratiquer l’air guitar et on ne peut s’empêcher de guincher au rythme entraînant des morceaux. Un titre comme Tied Up avec son groove incroyable donne vraiment la patate. Dans les morceaux qui mettent le feu, citons encore Thundering Voices, Baby Boy, ou Hollow Bones (les deux parties) en particulier. Mais le groupe est toujours capable de donner dans la balade enivrante comme sur All That I Want.
Sans changer de direction, Rival Sons porte toujours fièrement son étendard bluesy-rock. Un groupe à ne pas perdre de vue. Ecoutez-en, c’est de la balle.
Ben voilà, je me devais quand même de faire un retour sur cette première édition des
Je vous ai déjà dit tout le bien que je pensais des deux derniers albums en date de Wolfmother,
Après des années à écumer chacun de son côté les salles internationales avec leur rock nerveux ou de la pop finement ciselée, les frangins lausannois Wicki se mettent enfin à jouer ensemble dans un nouveau groupe tout frais avec d’autres potes vieux de la vieille. Les années Favez et Chewy (entre autres) sont passées, les gens ont vieilli (peut-on dire « mûri »?), la jeunesse s’est tassée, tout comme les egos, et on obtient donc le groupe The Company of Men et cet album « I prefer the Company of Men » ; de la musique donc, on n’est pas là pour causer des préférences sexuelles/amoureuses de ces quatre garçons (qui font d’ailleurs bien ce qu’ils veulent). Dès le morceau introductif, Ten Thousand Voices, on retrouve immédiatement le talent de songwriting des gaillards, avec une mélodie douce, aérienne, entêtante, réussie. Une musique légère portant des arrangements vocaux de qualité. Il n’y a pas à dire, les années d’expérience (toujours musicale uniquement, hein), ça paye. Le disque prend ensuite un tempo un peu plus enlevé, avec un côté folk/country très américain, avec la chevauchée de Belly of the Beast. Des titres comme Echoes of our Voices, Hurricane Season, François Cevert, All the Ladies, confirment ce positionnement, tandis que Peculiar Man (aux sonorités Bee geesesques), Rosie, Remember this Day prouvent un sens de la ballade fort à propos. Quelques notes un peu plus électriques viennent soutenir cet opus concentré sur l’acoustique, sur un son brut et simple allant à l’essentiel. Un certain minimalisme qui met en évidence la qualité des compositions et des arrangements. C’est beau, prenant, envoutant (et un album à mettre dans le top pour les soirées romantiques à deux). Du fort bel ouvrage donc, que je conseille (et pas juste par copinage et proximité géographique).