Après une première saison qui m’avait bien séduit, on a enchaîné avec la saison 2 de Lie to Me, la série du monsieur qui sait en un clignement d’œil si tu mens ou pas. En gros, on prend les mêmes et on recommence en essayant de relancer un peu les situations et de mettre de la nouveauté. Et des nouveautés y’en a des bienvenues et des franchement moins top. On reprend donc Cal Lightman et son équipe là où on les avait laissés. Toujours aussi doués pour lire sur le visage des autres comme dans un livre, ces gens vont se retrouver mêlés à différentes intrigues. La mise en route de leur collaboration avec le FBI sera une bonne raison pour les lancer sur différentes pistes et histoires avec des machins top secrets et tout. On distingue aussi deux syndromes surprenants : celui dit du « Jack Bauer » et celui du « McLane ». Le premier donne à notre personnage principal un statut de super-héros avec des pouvoirs au-delà du commun des mortels qui lui permettent de résoudre tous les problèmes que l’on peut lui soumettre. Le deuxième lui confère une aura de « pas de bol » assez phénoménale attirant sur lui et ses proches une série de problèmes et de dangers. Une fois ces deux éléments posés, on va se dire que les intrigues et scénarios n’ont plus grand chose de crédible, ni dans leurs tenants et aboutissants ni dans leur résolution. C’est du too much à chaque fois. Lightman est capable de tout, ajoutant à sa panoplie d’intellectuel une connaissance des armes à feu, de la baston et du milieu du crime. De plus, certains éléments de scénarios, des personnages par exemple, sont vraiment maladroitement amenés et font l’effet de cheveux sur la soupe ; je pense en particulier à l’arc concernant Clara qui n’apporte juste rien et se révèle plat.
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Mr. Jack
Oulalah, je viens de me rendre compte que je vous avais pas fait de billet de présentation de ce très bon jeu pour deux qu’est Mr. Jack. Eh oui, pour deux, ni plus ni moins. Il faut dire que nombre de jeux prévus pour pas mal de monde tournent assez moyennement à deux. Et je cherchais justement à l’époque un jeu à deux. C’était au FIJ que j’avais finalement craqué sur cette boîte fort sympathique. Mr. Jack, c’est donc un jeu de Bruno Cathala (que l’on ne présente plus) et de Ludovic Maublanc (que je connais moins mais dont le parcours créatif est un gage de qualité en soi), et très joliment illustré par Piérô. Ici, il s’agit d’enquêter dans le quartier de Whitechapel afin de mettre la main sur le terrible Jack l’éventreur. 8 enquêteurs, chacun avec ses particularités, et parmi eux, en fait, se cache Jack. Son but? S’échapper du quartier ou tenir le coup toute la nuit sans être découvert. L’autre joueur aura pour but d’aller par déduction et élimination afin de découvrir le coupable et l’alpaguer dans les temps. On a pour cela une très bonne petite mécanique qui tourne incroyablement bien.
L’ouverture de la boîte, après phase de dépunchage, est l’occasion de découvrir le joli matériel, de bonne qualité, qui nous servira pendant la partie. A commencer par un grand plateau de jeu représentant le quartier de Whitecahpel avec ses ruelles, ses demeures, ses parcs, ses lampadaires, ses bouches d’égouts, et les rues permettant d’en sortir. Une série de jolis pions en bois sur lesquels on va coller les portraits des 8 personnages, d’un coté en couleur et grisés de l’autre (et un autre pion compte-tours). Des petits pions en carton : bouche d’égout fermée, lampadaire allumé, cordon de police. Deux petits packs de cartes (on notera leur épaisseur et leur résistance qui laisse présager de nombreuses années de manipulations intensives sans répercussions négatives sur leur santé). Penchons-nous maintenant sur le fonctionnement très simple du jeu.
Dexter – saison 3
Après deux saisons (ici et là) de très haut vol, Dexter Morgan a été de retour sur mon écran pour une troisième saison qui va encore plus loin. On retrouve avec un plaisir non négligeable le tueur en série le plus attachant. Il travaille toujours comme expert à la police scientifique de Miami. Il a toujours une copine avec une relation qui s’approfondit puisqu’elle se révèle enceinte et que le corolaire est la demande en mariage, un comble pour notre Dexter qui se croyait dénué de sentiments affectifs. Il a toujours une sœur qui veut faire carrière dans la police. Il a toujours des amis flics qui ne savent évidemment rien de sa double vie. Et il y a toujours un autre tueur en balade dans Miami. Et évidemment tout cela va se fondre gentiment dans une nouvelle et belle intrigue qui commence quand Dexter tue par erreur un innocent, ce dernier s’avérant être le petit frère de l’assistant du procureur général. Et cet assistant est une star de la vie locale, un homme connu, symbole de réussite pour la communauté cubaine ; et qui va s’attacher à Dexter, devenir son ami, son meilleur ami. Si proches, cela en devient malsain. Et la situation va complètement partir dans une direction que Dexter n’aurait jamais souhaité. Le tout va se conclure évidemment dans une apogée prenante.
On retrouve ici tout ce qui fait le bonheur des saisons précédentes. Des acteurs au taquet incarnant des personnages profonds et crédibles. Un suspens haletant et une progression de l’intrigue extrêmement bien dosée. Des scènes poignantes et de l’émotionnel sans gnan-gnan bisounours. De l’action et du gore. Des relations qui se développent et se tissent en un écheveau complexe. Une réalisation soignée aux plans très bien travaillés. Une musique parfaite pour caler l’action. Bref, que du bonheur, encore une fois renouvelé dans cette saison qui nous emmène plus loin dans le chemin de vie de Dexter, dans ses découvertes sur lui-même et son passé. Franchement je ne vois rien de négatif dans cette série qui poursuit son chemin au sommet de mes préférences, rarement vu aussi bien.
A voir absolument!
Le signe des quatre
Après une lecture fort sympathique d’Une Étude en rouge, j’ai avancé dans les aventures de Sherlock Holmes avec ce Signe des Quatre. Ce fut à nouveau un moment fort agréable. On retrouve les éléments retenus dans le premier bouquin. Avec un peu plus de développement. En particulier, on insiste sur l’addiction de Sherlock et son attirance pour les drogues. On a même droit à l’explication pour laquelle cet esprit si affuté ressent un tel besoin de s’embrumer ainsi.
Sinon et bien ce sont, comme je le disais, les mêmes éléments. Holmes s’avère être le seul capable de décrypter les indices dans une sale affaire mêlant vengeance, soif de l’or, exotisme et sales coups. Il prend son temps pour bien humilier les vrais enquêteurs professionnels et officiels. Il explique ses suppositions qui le laissent découvrir par son seul esprit supérieur les dessous d’une histoire complexe. Limite too much par moments, la manière dont il lève le voile du mystère. Mais l’intrigue est bonne et solide. Un vrai cours de scenario d’intrigue policière. J’aime aussi toujours beaucoup l’aspect science forensique des débuts avec ses recherches et ses tentatives plus ou moins fructueuses.
Bref, on a des personnages hauts en couleur, une intrigue sympathique et bien tordue, et une texte court qui ne se perd pas en éléments inutiles. Bref, c’est toujours très bon.