L’autre jour, je buvais tranquillement un soda quelconque devant mon écran en passant mes flux RSS en revue quand soudainement j’ai failli m’étouffer et cracher sur mon écran, toussant comme un fou. En gros, des compagnies aériennes gueulent pour avoir à payer une taxe carbone!!! L’article en question est celui du Huffington Post, mais on trouve trace de ceci ailleurs bien entendu (par ex Le Monde, Le Nouvel Obs, ou FranceTVinfo). Eh oui, ces très gros pollueurs refuseraient de participer à l’effort généralisé qui est fait, non pas pour moins polluer, mais au moins pour appliquer le principe du pollueur-payeur ; ce principe est censé amener des sous dans des caisses servant ensuite à des projets d’aide au développement durable. Bien entendu, on est ici sur le biais que j’ai déjà évoqué dans le principe du pollueur-payeur, à savoir cette espèce de liberté de polluer accordée aux riches qui peuvent se l’offrir. Et surtout le fait que l’on ne limite pas la pollution, on ne fait que faire payer ceux qui polluent ; en espérant que cela les incite à moins polluer. Continuer la lecture de Les compagnies aériennes piquent leur grosse colère
Archives mensuelles : mars 2012
Revue de web – S01E11
Nouvelle semaine. Politiquement chargée avec les discussions sur les résultats des votations fédérales, les élections cantonales, mais j’ai fait des billets ad hoc sur ces sujets. par contre, pas mal d’autres choses quand même.
Lecture de la semaine
Encore une fois, la palme à Boulet qui exprime si bien certaines choses. Y’a des jours où ce type vit réellement dans ma tête (et comme je suis pas le seul à dire ça, il a en plus le pouvoir d’ubiquité).
Souvenirs
Zelig va déménager. On le savait déjà, mais là ça se rapproche. De très nombreux souvenirs des années passées à bosser et squatter là-bas, et donc un peu d’émotion en pensant que ça va changer d’endroit. Bonne continuation à toute l’équipe! Continuer la lecture de Revue de web – S01E11
La voiture, la rolex et la frime…
Il y a quelques jours, c’était l’ouverture du Salon de l’Auto à Genève. Les journaux s’en sont donné à cœur joie et ont tenté de faire rêver les lecteurs avec des photos de voiture que l’écrasante majorité des gens ne pourra jamais se payer. Enfin, « faire rêver », c’est vite dit. Pour ma part, ça ne m’a plus attiré que ça. je me souviens pourtant des regards envieux de certains collègues, arguant qu’ils se payeraient bien ce super modèle de la mort qui tue. Et moi de réagir en relevant l’inutilité d’une voiture montant à 300km/h en moins de temps qu’il en faut pour le dire au vu des limitations de vitesse, j’en ai même rajouté en m’interrogeant sur l’utilité d’une voiture dont le volume du coffre ne permet d’y mettre qu’une crêpe, ou sur le coût en assurances et en carburant d’un tel véhicule. Ben ouais quoi, j’avais l’air d’un extra-terrestre en signalant que la voiture était quand même un truc utilitaire, et que si l’on ne pouvait rien y mettre, je ne voyais pas l’intérêt. D’autant que, même pour se déplacer, le lien coût-utilité de ce genre de véhicule me semblait quand même disproportionné. Et là je suis tombé des nues quand on m’a dit que « ouais mais une voiture pareille c’est que pour la frime ». Continuer la lecture de La voiture, la rolex et la frime…
Dracula
Je vais peut-être choquer les ados d’aujourd’hui, mais il fut un temps où les vampires ne se transformaient pas en boule à facettes au soleil. Où les vampires souffraient de leur statut de maudits. Où leur pouvoir de séduction s’accompagnait de sensualité malsaine. Où ils ne passaient pas leur temps à refaire des années de lycée pour rire. Où ils vivaient dans de sombres manoirs plutôt que de lumineuses baraques super design. Où ils n’avaient pas vraiment la motiv pour s’amuser à jouer au baseball sous l’orage. Moi c’est comme ça que j’ai attaqué le mythe du vampire. Et désolé pour les inconditionnels de Twilight, mais j’aime bien plus ma version, même si elle fait un peu cliché (normal, c’est l’originale). Ou plutôt celle de Bram Stoker en l’occurrence, dont la relecture de l’œuvre phare m’a permis de me nettoyer la perception des scories twlightesques. Que du bonheur en fait, alors je voulais juste rappeler aux gens l’existence de ce bouquin de très bonne qualité (même si l’édition actuelle faisant référence à une comédie musicale à la mode dénature la couverture).
Le Dracula original revient donc sur ce comte maudit, ayant vendu son âme suite à des souffrances terribles, condamné à survivre tel un parasite aux dépends des autres, usant d’artifices sans jamais être lui-même. Le livre est prenant, poignant, dur et cruel. Et avec une histoire extrêmement bien raconté. On se laisse embarquer dedans et emmener au fil des révélations, pour s’enfoncer dans la noirceur. Il y a des scènes vraiment géniales, décrites de main de maître, et qui font immédiatement naître dans l’esprit du lecteur des images. Ce texte est vraiment très visuel, très évocateur. Certes, on reste marqué par le film de Coppola qui y est assez fidèle, mais le pouvoir évocatif de ce récit existe sans le cinéma. Sa force est incroyable. Le suspens court tout du long et il est difficile de lâcher le livre.
Ah, que ça fait du bien de retrouver un vrai vampire, un vrai mythe de noirceur, d’une sensualité malsaine et dure, d’une violence crue. A lire ou à relire.