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Orc’Idée 2013

Et voilà, comme chaque année depuis pas mal de temps, Orc’Idée a eut lieu. La fameuse et célèbre convention de jeux de simulation de Lausanne, hébergée depuis un bon paquet d’années à l’EPFL. Je vous en parle régulièrement et cette année encore je vais vous embêter avec mon ressenti. A la base truc de rôlistes pointus, Orc’Idée s’est ouvert avec le temps et se dote maintenant d’une large part jeux de société. Le panel du public s’élargit du coup ; plus familial (le fait aussi que les rôlistes ados boutonneux sont de plus en plus en âge de procréer), moins uniquement geek, mais toujours joueur. Peu de gens venant en curieux, mais je ne sais pas si c’est le but de la manifestation (moi j’aimerais bien, mais bon). Comme l’année passée, j’ai séparé ma participation en deux… MJ sur ExtReM_37 le samedi, et plus familial le dimanche. Mais Orc’Idée c’est aussi et toujours le carrefour des rendez-vous entre anciens. J’y retrouve des gens que je ne vois en moyenne qu’une fois par année. Et c’estl’occasion de discuter un peu, serrer des mains, faire des gags débiles, avoir des discussions improbables, reprendre des nouvelles, voir ce que deviennent certaines personnes. C’est toujours sympathique. D’autant plus que j’ai même tissé des liens avec la nouvelle génération, ces gamins quoi qui sont maintenant les piliers de la convention. Continuer la lecture de Orc’Idée 2013

Résultats des votations du 3 mars 2013

Et voilà, ça a voté ce week-end en Suisse. Trois sujet fédéraux d’importance et quelques sujets cantonaux pas négligeables non plus. Globalement je suis très satisfait du résultat (vous pouvez comparer ceux-ci avec ce que j’ai voté), même si l’un des sujets fédéraux me fout un sale coup. Un peu plus de détails sur les résultats…

Initiative populaire contre les rémunérations abusives

Marre de l’indécence, marre du regard moqueur des grands dirigeants, envie de redonner un peu de pouvoir (certes pas au peuple mais aux actionnaires, ce qui laisse quand même la porte ouverte aux magouilles), envie d’une certaine gouvernance, d’un peu plus de moral et d’équité. Voilà ce qui a du prédominer. Un ras-le-bol total de voir des gens payés des sommes incompréhensibles (sommes que la majorité des gens ne pourront jamais accumuler en une vie, dont on ne peut même pas mesurer la portée) pour des résultats pas toujours en adéquation. Marre de se dire que la masse assurant la production d’une entreprise ne voit pas tellement arriver le bénéfice de cette production alors qu’en haut on parle de tels salaires. Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’initiative de Thomas Minder a passé. Un choc mondial je pense, vu comme tout le monde en parle. Un succès incroyable. Continuer la lecture de Résultats des votations du 3 mars 2013

Madagascar 3

Après un premier épisode fort sympathique et un deuxième que j’ai trouvé plus faible, les animaux barrés de Madagascar reviennent pour un trip encore plus fou. On retrouve nos compères en Afrique, vivant tranquillement là. Mais les singes et les pingouins ont décidé de s’en aller après avoir réparé l’avion et d’aller s’amuser en Europe, pour revenir plus tard chercher les autres. Mais bon, les quatre compères de base ne veulent plus patienter et rejoignent les autres à Monte-Carlo, au casino (avec toujours King Julian et sa cour). Le décor est posé rapidement, la transition jusque là est victime d’une ellipse magistrale, parce que après tout on s’en fout. Les scénaristes avaient une idée en tête, ça se passait en Europe et la manière d’y arriver passe au second plan. Et c’est là que le délire commence. Ayant réuni du fric au casino, notre troupe va acheter un cirque itinérant et voyager à travers l’Europe pour rencontrer le producteur américain leur permettant de retrouver New-York. Cette base est le prétexte a une galerie de personnages complètement hallucinants et à des scènes délirantes. Je sais pas ce qu’ils fument les gars qui se sont occupés de ce film, mais c’est de la forte. On vire dans le délire absolu, parfois complètement absurde, improbable, et c’est vachement fun.

Je ne vais pas revenir sur les personnages classiques et bien connus déjà, mais la galerie ajoutée ici est grandiose. Il y a le tigre russe magistral et imposant au lourd secret. L’otarie italienne. Les petits chiens qui sont des gros durs. L’ourse et son historie d’amour absolument grandiose. Et au summum la flique française de la brigade animalière. Et d’autres encore.

Le tout est soutenu par des clins d’œils, des références, et nombre de gags. Mais surtout du bon pétage de plomb. Les spectacles du cirque en particulier partent dans tous les sens.

Ne cherchons pas ici la logique ou un scénario qui se tiendrait, et amusons-nous avec ce délire.

Le Prénom

Alors aujourd’hui ce sera l’humour à l’ordre du jour avec Le Prénom, une de ces comédies fraçaises qui, comme tant d’autres, n’a pas grand chose pour elle sur le papier. C’est tiré d’une pièce de théâtre où une fête de famille se transforme en règlement de compte type « guerre des tranchées » quand l’un des participants, futur père, révèle le prénom de son enfant à naître. On a donc un agent immobilier frimeur et beau gosse qui débarque chez sa sœur et son beau-frère pour le repas de famille ; ces deux sont plutôt des intellectuels gauchistes. On y retrouve un ami d’enfance aussi, musicien classique. La femme de notre frimeur est comme toujours en retard. Et enceinte. On presse donc le futur père de questions et il cède en révélant le prénom choisi, ce qui va déclencher scandales et avalanches de révélations. On va ressortir toutes les horreurs familiales, les cadavres dans les placards, les rancunes soigneusement rangées, et la politesse de mise va laisser la place à une tension virant au sordide.

Typiquement à vue de nez on serait devant une pièce de théâtre de boulevard beauf à deux balles. Oui mais voilà, la méchanceté grinçante, le mauvais esprit, las piques ultra-vachardes, donnent au film une saveur toute particulière. Tellement que cela en devient presque délectable.Le « prénom » du titre n’est en fait qu’un prétexte à une véritable guerre où les salves de mots qui font mal s’enchaînent à toute vitesse, ne s’arrêtant que pour faire la place à des secrets sordides et des émotions qu’il aurait mieux valu garder pour soi.

En plus le film est emmené par une brochette d’acteurs en forme qui s’en sort très bien. Patrick Bruel est franchement bon, avec un rôle méprisable à souhait. Charles Berling s’en donne à cœur joie en bobo gauchiste intellectuel. Et leurs deux femmes ne sont pas en reste ; Valérie Benguigui et Judith El Zein sont vraiment biens. Le cinquième larron est un peu plus en retrait, Guillaume de Tonquédec hérite certes d’un rôle moins incisif mais son propre secret est l’un des plus gros pavés jetés dans la mare.

Je ne suis habituellement pas super fan de ce genre de film, mais là je dois dire que c’était bien agréable. Et si vous aussi avez vécu des repas de famille qui dégénèrent au moins un peu, vous apprécierez celui-ci à sa juste valeur. Un bon petit moment de détente…