Saw 3D

Après un premier épisode qui claquait vraiment bien, une suite qui a vu décliner la qualité de manière exponentielle, et un Saw VI (muhahaha) franchement bof, la saga Saw se termine avec un Saw 3D ; tout ça parce que les gars ont pas été capables d’avoir un titre superbe comme Saw 7 (muhahaha bis). Alors du coup non seulement on profite d’une franchise usée jusqu’à la toile et qui prend l’eau depuis un moment, mais aussi de la super passion moderne pour les films en 3D parce que ça fait bien. Moi je l’ai vu tranquille à la maison sans 3D, et je pense pas que cela aurait changé grand chose (il y a bien quelques plans qui semblent joliment faits pour, mais rien de bien transcendant non plus).

Saw 3D nous fait donc courir après le dernier héritier de Jigsaw, dont on connaît l’identité et qui est donc poursuivi par la police (alors qu’il est lui-même policier, désolé pour le spoiler si vous aviez pas vu les précédents opus). Le film est censé terminer la boucle et finir ce qui a été commencé. On a d’une part donc l’enquête de police pour mettre un terme à ces meurtres. D’autre part quelques crimes gores bien méchants sans grande utilité scénaristique. Et un « jeu » du tueur qui sert de fil rouge à un film bien décousu. Globalement, même pas trop besoin d’avoir vu les précédents pour comprendre puisque de nombreux flashbacks servent à situer les faits (combien de minutes de film sorties des anciennes pellicules?). Le scenario n’a rien de très affriolant et ne nous offre pas de claque semblable à celle du premier film. On clôt la saga comme on l’a faite évoluée. Avec une préférence pour le gore plutôt que l’angoisse. C’est toujours aussi méchant, dur, cruel, vicieux et sanglant. Les pièges sont toujours aussi monstrueux. Mais il y a en fait bien peu de tension, de suspens. Les personnages principaux sont éliminés histoire de clore le truc… Jusqu’au fameux et attendu twist final qui vous fait relire la saga sous un autre angle et donne une possibilité aux producteurs de reprendre la vache à lait pour donner encore une suite au bidule.

Au final donc, une bien belle déception que cette saga qui avait si bien commencé. je réitère mon conseil… Regardez le 1 et flippez bien. Le 2 et le 3 si vous êtes motivés. Mais ce sera tout, pas besoin d’aller plus loin.

Un regard plus positif sur la finance

Il y a très peu de temps, je vous faisais un petit billet avec mon avis sur la finance… J’aurais pu attendre et vous le faire maintenant. Parce que l’autre jour les Verts vaudois organisaient un fort intéressant débat intitulé « Vers une finance durable ». Et là, paf! L’illumination! La finance peut être éthique et bien pensée. Alors le regard sombre que je portais sur ce domaine il y a peu s’est éclairé. Certes de manière très relative parce que cela reste encore peu de choses par rapport à la finance mondiale. Mais sincèrement cela faisait plaisir de voir des gens du milieu avec une éthique et une vision à long terme, un côté très humain. Bref, une contradiction totale avec ce que j’en disais il y a peu.

Alors ce débat donc… Bien évidemment, les intervenant-e-s (aussi bien les Verts que les extérieurs) étaient du domaine de la finance. Donc il y a eu des passages où j’étais un peu dépassé et où j’ai découvert des mots que je savais pas que ça existait (genre la « titrisation »). Mais dans l’ensemble, ça a été très intéressant et j’ai découvert pas mal de choses. Notons aussi qu’il ne s’agissait pas d’un débat contradictoire du genre grand spectacle de ce qui se fait à la télé avec des forts en gueule, mais plutôt un truc argumenté de gens plus ou moins d’accord entre eux et expliquant/présentant cette vision de la finance. Parce que oui, à part les candidat-e-s verts, les intervenants sont de la Banque Alternative Suisse et de Sustainable Finance Geneva. Des personnes déjà acquises donc, et même très actives sur le sujet.

Je ne vais pas vous refaire la conférence. J’en serais bien incapable. Mais je vais ressortir quelques uns des éléments que j’ai retenus et qui me semblent très pertinents. Continuer la lecture de Un regard plus positif sur la finance

The Wire – saison 2

Après une saison 1 servant de véritable amuse-bouche, on entame le plat de résistance avec cette deuxième saison de 12 épisodes. Afin de ne pas perdre le spectateur, on reprend une brochette de mêmes personnages. Et on les déplace. Très rapidement, The Wire se montre moins comme une série policière que comme une série sociologique et urbaine. Ce petit bijou télévisuel se place comme une peinture de la ville de Baltimore, et généralement pas des beaux quartiers où tout va bien. La première saison nous avait montré le monde de la drogue, de sa distribution dans les quartiers, des junkies au pied des tours, des morts pour un oui ou pour un non, en brodant là-dessus l’histoire d’une bande de flics faisant son possible pour casser cela. La même bande de flics va cette fois se retrouver plantée sur un problème mêlant traite des blanches, proxénétisme, contrebande, recel, et encore et toujours la drogue. Et le spectateur de se retrouver plongé dans ce monde dur et froid, cynique. Le monde des dockers de Baltimore pour être plus précis (du moins en majorité, même si on retrouve nos amis de la bande de dealers de al saison 1 avec une galerie de personnages inoubliables). On y découvre la vie dure, celle où on se lève le matin en se demandant si on aura du travail, si on pourra payer son loyer, où on boit sans soif au bar du coin pour oublier ses soucis, où on ferme les yeux sur de petits trafics juste pour pouvoir mettre un peu de beurre dans les épinards, où on peut finir par mettre le doigt dans l’engrenage du crime organisé, de la drogue et des gangs, avec toutes les conséquences que cela peut avoir. Alors oui l’intrigue policière est toujours là, mais elle s’efface devant cette froide et dure peinture sociale qui donne toute sa profondeur à The Wire.

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Quelques mots sur la finance (et ce que j’en comprends)

Bon ben moi je ne suis pas économiste, je ne suis pas financier, ce n’est vraiment pas mon domaine de prédilection. Et pourtant, plus le temps passe, plus je me dis que je devrais m’y mettre un peu. Parce que quand je vois l’impact sur notre vie de tous les jours, l’importance que cette discipline a pris, et bien cela devient nécessaire pour comprendre notre monde. Parce que finalement, aujourd’hui, seule la finance semble décider. Et pour moi il y a là un truc qui cloche. La finance, pour ce que j’en ai compris, c’est le purement immatériel, c’est jongler avec du virtuel, c’est une pure course au profit pour le seul profit (et quand je dis profit, c’est bien un profit purement monétaire, pas question de biens matériels tangibles, encore moins de profit social ou de bien-être). Alors oui je ne comprends pas. Comment a-t-on pu laisser aller notre monde à se retrouver guidé dans cette direction? C’est complètement irrationnel. Ne sommes-nous pas des êtres humains? L’humain ne devrait-il donc pas être au centre de nos préoccupations?

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