Il y a des films comme ça dont on entend parler essentiellement en bien pendant très longtemps, que l’on se dit toujours qu’on va les regarder, et puis le temps passe, et on oublie un peu, et puis il revient au détour d’une discussion, et hop… voilà le parcours de Black Swan pour moi. J’ai enfin donc réparé l’erreur et j’ai regardé ce film de Daren Aronofsky. Bon on a tellement entendu parler de ce film que je ne vais pas le détailler plus que nécessaire. Nina est une danseuses dans une compagnie dont le chorégraphe veut faire une nouvelle adaptation du Lac des Cygnes, une pièce mille fois vue et revue qu’il veut remettre au goût du jour. Nina va donc lutter, prête à tout pour obtenir le premier rôle vu que la star de la compagnie est gentiment mise à la porte. Elle va trouver sur son chemin une personne qui sera à la fois un obstacle et un moteur à se dépasser, la jeune rebelle Lilly. Nina va basculer, son esprit s’enfermant dans cette obsession de la réussite et le film va naviguer entre réalité et illusion, entre la raison et la folie, titubant toujours sur le tranchant d’une lame qui ne peut se révéler que dangereuse ; tout ceci étant parfaitement articulé autour du double rôle dans la pièce, celui du cygne blanc et celui du cygne noir, qui doivent être interprétés par la même danseuse.
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Archives de catégorie : Ciné
The Pyramid
Je crois que je deviens vraiment blasé des filmes à faire peur. Ou alors il y a de plus en plus de daube là-dedans. Enfin bref, je me suis lancé sur The Pyramid, de Grégory Levasseur (pote de longue date d’Alexandre Aja dont il s’agit ici de la première réalisation). Comme le monsieur avait bossé avec son illustre compère sur des trucs comme Haute Tension ou La colline a des yeux, j’attendais de bien bonnes choses de ce film. Et j’ai été déçu… Pourtant l’idée avait de quoi allécher le chaland. Une nouvelle pyramide découverte enfouie sous le sable pas loin de celles de Gyzeh, des explorateurs qui s’y lancent, un labyrinthe, des pièges, des monstres,… Il y avait de la matière. Le film se présente comme un found footage ; mais sans en être un finalement. beaucoup de plans sont tournés selon une caméra externe, standard, ce qui perturbe la lecture quand on passe systématiquement de l’une à l’autre. Alors on trouvera les avantages et inconvénients du found footage : voir les trucs par les yeux des héros, immersion, scènes illisibles, flous et bougés. Chacun sa préférence, on sait que dans le genre il y a du bon et du vraiment pas bon. On retrouve donc une jeune archéologue en plein désert d’Egypte, qui bosse avec son père archéologue reconnu sur la découverte de cette pyramide jusque là inconnue. A noter que l’on sent tout de suite pointer l’héroïne qui survivra puisqu’elle est belle, intelligente, sportive, bonasse, gentille, amoureuse, sans aucun défaut, et qu’elle se balade en top moulant et en mini-short (toujours utile quand on crapahute sur les genoux au milieu des vestiges archéologiques). Le printemps arabe passe par là, et on leur demande de quitter le pays. Comme leur découverte archéologique vaut plus que leur vie visiblement, ils décident de profiter des quelques heures à leur disposition, non pas pour plier le camp selon les ordres du militaire armé qui leur gueule dessus, mais plutôt pour aller explorer la pyramide en question. Surtout qu’à son ouverture, la pyramide a relâché des spores de champignons super nocifs. Normal quoi. BIen entendu, dedans ça va être pièges et monstres, histoire de buter tout le monde dans des circonstances parfois gores.
Le film ne nous apporte absolument rien de neuf. Il y a une petite volonté d’explication du truc au travers de la mythologie égyptienne mais ça casse pas des briques (pour rester poli). En plus, le big boss tiré de la mythologie fantastique semble fait avec les mêmes moyens d’effets spéciaux que le requin de Megashark VS Giant Octopuss (non ce n’est pas un compliment). Bon mais au moins espérons qu’il y ait une vraie tension tout au long, que le suspens soit à la hauteur. Et ben bof quoi. Franchement à part 2-3 jump scares bien amenés, ça manque cruellement de trucs à faire peur. Pour un film censé être d’épouvante, ça la fout mal quand même. Il y a bien un ou deux passages gores, mais franchement pas tant que ça. Alors bon le film reste meilleur que le Catacombes que j’ai visionné il y a peu, mais il ne vaut quand même pas le détour non plus. Franchement si on veut flipper devant un film avec des gens dans des grottes, on se remet The Descent et le tour est joué.
The Divide
La bombe explose. La grosse. Celle qui fait un champignon. Dans l’immeuble c’est la panique. On court, on se bouscule, on crie. Quelques personnes ont la bonne idée de se réfugier su sous-sol où ils découvrent un lieu aménagé par le bizarre Mickey, genre survivaliste taciturne. Cloitrés dans cette cave, ces gens vont très vite découvrir que survivre c’est bien, mais qu’il faut encore réussir à survivre ensemble. Très vite les tensions vont naître et les positions et rôles vont se constituer dans une ambiance glauque et oppressante. Surtout quand une équipe en combinaisons de protection ouvre la porte de l’extérieur, fusils d’assaut à la main et menaçante. Avec des personnalités aussi différentes et aussi marquées, dans un huis clos, avec des rations insuffisantes, une menace extérieure qui n’est pas claire, tout ce petit monde va petit-à-petit virer vers la folie. Violence et sang sont au programme d’un climax complètement barré. Avant un épilogue laissant la place libre à pas mal de questions sans réponses. Continuer la lecture de The Divide
Le Petit Prince
Attention billet bi-classé ludico-cinématographique. En effet, après avoir été voir le film Le Petit Prince avec les loulous, nous avons tâté du jeu de société (le nouveau qui vient de sortir). Et franchement c’est du bon. Les deux.
Bon, commençons par le film, cette nouvelle adaptation du Petit Prince singée Mark Osborne (co-réalisateur de Kung Fu Panda quand même, c’est pas rien). Ici on va suivre les aventures d’une jeune fille entre l’enfance et l’adolescence accrochée à une mère stricte pour qui seul compte le travail. Cette mère a un avenir tout tracé pour sa fille afin d’en faire la meilleure des meilleures dans la meilleure école. Tout est centré sur la productivité, la croissance, et le résultat pécuniaire, dans une société carrée, grise, triste et monotone. En déménageant, cette famille monoparentale va se retrouver voisine du seul hurluberlu de ce monde, un vieil homme fantasque à la maison de travers, au jardin foisonnant, qui a un avion dans son arrière-cour, et chez qui tout est ou va plus ou moins de travers, mais dans le bon sens du terme, poétique, décalé, artistique. Bien entendu, la petite fille va découvrir au travers de cet homme le monde des rêves, des passions, de la poésie. Cet aviateur s’avère être une version fantasmée de Saint-Exupéry qui va ainsi transmettre à la petite fille son histoire du Petit Prince. Les deux histoires vont s’entremêler en jouant sur deux méthodes d’animation et sur des tonalités différentes, pour se rejoindre au final. Continuer la lecture de Le Petit Prince