Le Monde de Yo-Ho, c’est le premier jeu que j’ai soutenu par crowdfunding (et le deuxième que je reçois après 10′ to Kill). J’avais craqué parce que je trouvais le concept innovant et très intéressant, et parce que je trouvais que dans l’ensemble ce que faisait les éditions Volumiques était vraiment cool ; ces deux points sont toujours valables d’ailleurs. Je suis donc très content d’enfin recevoir cette très jolie boîte du jeu de pirates qui se joue avec les smartphones comme pions… eh oui.
Le Monde de Yo-Ho se présente sous la forme d’un beau et grand plateau de jeu. Oui, grand. Parce que les cases permettent d’y faire tenir un smartphone posé à plat (jusqu’à la taille de mon modèle, le Samsung S5, en gros). Il représente un archipel avec ses îles, ses ports, ses lieux d’intérêt, ses zones réputées habitées par des monstres, etc. Chaque joueurs installe l’application (Android ou IOs) sur son smartphone et on lance le jeu ; il faut que chacun soit sur le même réseau wifi, avec la possibilité d’utiliser un smartphone pour créer le réseau). Et on lance la partie. Continuer la lecture de Mes premiers pas sur le Monde de Yo-Ho→
Mais que voilà un réjouissant et prenant film de SF/anticipation. Eva est un film de 2011, franco-espagnol, et déjà là on sort des sentiers battus propres à la SF hollywoodienne à gros budget. Le film se déroule en 2041, dans un monde où la robotique est devenue extrêmement courante et codifiée. L’environnement est vraiment surprenant et très agréable. On a un côté très proche de notre époque avec tout plein de choses qui sont exactement ou sensiblement les mêmes. La voiture au look même un peu old-school a un affiche numérique sur le pare-brise, la maison super-traditionnelle a une serrure ultra-moderne, etc. Et partout des robots, qu’ils soient humanoïdes ou pas. Et un look de la technologie très rétrofuturiste avec des machines qui semblent dater d’il y a un moment capables de traiter des trucs super complexes. Le tout rend une ambiance assez géniale. La question du fond n’est même plus ici celle de l’intelligence artificielle mais celle de l’émotion artificielle avec toute la question de savoir quand est-ce que l’on passe de l’humain à la machine. Peut-on différencier l’un de l’autre (référence à un monument de la SF, le fameux Blade Runner)? Continuer la lecture de Eva→
Ce film de SF de Tarsem Singh développe une idée somme toute assez classique dans le monde de la SF mais non dénuée d’intérêt… Quand on est un vieil homme d’affaires mourant et très très riche, est-on prêt à payer une entreprise pour accélérer ce trépas et transférer notre conscience dans le corps vigoureux d’un jeune homme? Ce genre de technologie étant prohibée, cela vous obligerait à changer d’identité et à vivre une nouvelle vie. C’est le choix que fait Damian Hale qui passe ainsi du corps de Ben Kingsley à celui de Ryan Reynolds. Mais si le corps que l’on vous a vendu comme créé artificiellement et génétiquement développé pour vous convaincre s’avère être celui d’un homme qui a eu une vraie vie avant? Et si les médicaments censés vous permettre de vous adapter à ce nouveau corps ne servaient qu’à garder l’ancienne conscience de ce corps endormie pour éviter qu’elle ne se heurte à vous-même? Et si il y avait là-derrière toute une conspiration financée par les plus grosses fortunes de la planète, y compris vos anciens amis? Cette question intéressante est menée tambour battant sur un film qui s’attache davantage à l’action qu’au véritable fond du problème. Self/less pose de bonnes questions en y apportant des réponses assez simples, en particulier avec une fin un peu trop facile et morale.
On a donc un sympathique petit film de SF loin d’être mauvais comparé à la pléthore de trucs très moyens voir de daubes que le genre nous a amenés. Mais franchement on aurait aimé avoir plus. On est en pleine anticipation avec une question de fond absolument géniale. Cette idée de la numérisation de la conscience et de son transfert agite la sphère scientifique et pose de vraies questions éthiques, sociales, sur la base du fameux « Est-ce que l’on doit le faire du moment qu’on peut le faire? ». Alors oui on a là un divertissement agréable avec des acteurs qui s’en sortent bien. Mais au final le tout est assez convenu, les retournements de situation ne sont guère surprenants et on sent venir la fin à des kilomètres. C’est bien dommage pour un film dont le postulat de départ donnait beaucoup d’espoir.
Et bien ça faisait longtemps que j’avais pas binge-watché une série comme ça. Dévorée, cette première saison de Mr Robot. Il faut dire que la série est super bien foutue, qu’elle a un dosage de suspens et de révélations assez extraordinaire pour garder le spectateur. Difficile de parler de l’intrigue sans trop en révéler, mais en quelques mots… Elliot est ingénieur en sécurité informatique dans une boîte qui assure justement la sécurité informatique d’autres entreprises, un prestataire externe quoi. Dans ce monde un tout petit peu décalé du monde mais quasiment pas, il y a la gigantesque E-Corp (très vite appelée Evil Corp) qui a la main mise sur tous les domaines de l’industrie. Et la société où bosse Elliot travaille entre autres pour E-Corp. Bien entendu, notre héros est super doué, très geek, pas doué pour les relations humaines et sociales, et même un peu junkie ; mais sans être un cliché non plus. Lorsqu’il est contacté par un groupe de hackers pour se glisser dans le réseau d’E-Corp et en profiter pour créer la plus grande révolution de l’histoire, Elliot se retrouve engagé sur un chemin dangereux. Et on va s’arrêter là. Mais ce qui peut sembler un scénario classique, voire facile, va vite se révéler nettement plus touffu et complexe qu’il n’en avait l’air. Des révélations, des zones d’ombre, des délires de scénaristes, tout y est pour créer une histoire ultra prenante (ce qui explique le binge watching de la série que je n’ai pas pu lâcher avant la fin, surtout avec un final comme celui de l’épisode 7). Pour une série basée sur la paranoïa, le conspirationnisme, le suspens et les fausses pistes, je pense qu’il est bon de ne pas en dire plus au cas où vous ne l’auriez pas vue (et si c’est le cas, jetez-vous dessus). Continuer la lecture de Mr Robot – saison 01→