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The Hunger Games – les films

the-hunger-games-posterDans la littérature dite « young adults » et ses moults adaptations cinématographiques, il y a du franchement sympa et du vraiment catastrophique. Au sujet de ces Hunger Games, j’avais entendu pas mal de bien des bouquins ; quant aux films, bien que présentés comme un peu inférieurs (en particulier sur la distopie moins marquée et une société moins détaillée), ils avaient encore plutôt bonne presse. J’ai donc craqué pour les enchaîner. Les quatre films ; correspondant aux trois livres ; parce que quand on a un bon filon il faut le rentabiliser et assurer un max d’entrées en salles (et d’ailleurs on tient là leur plus grande faiblesse parce que franchement la fin se traîne en longueur).

Le monde dans lequel on est, c’est l’immense ville de Panem (et il semblerait que rien n’existe en dehors au passage). Elle est divisée en une série de Districts avec en son cœur le Capitole, terre des riches, des puissants, des décideurs, de ceux qui ont de la thune et qui la gaspillent. Chacun des autres districts fournit au Capitole une ressource, et ses habitants sont soumis aux big boss ; les premiers districts le font de manière sympathique et ont pas mal de privilèges, le tout s’amenuisant au fur et à mesure que l’on s’éloigne du centre. Pauvreté, famine, exploitation, misère, mauvais traitements, sont le lot quotidien. Et en plus, afin de prévenir une révolte comme Panem en a connue une il y a quelques décennies, on organise chaque année les Hunger Games : un garçon et une fille de chaque district sont tirés au sort et envoyés dans une arène où ils vont devoir survivre, si possible en butant les autres, afin d’être le dernier et ainsi récolter du fric. Continuer la lecture de The Hunger Games – les films

Bone Tomahawk

bone_tomahawk_0Dans ce film de 2015, on suit une équipe d’hommes d’un bled du far-west partis à la recherche de gens de la ville enlevés par une tribu indienne dont on sait peu de choses. Les mystérieux peaux-rouges ont laissé des traces sanglantes dans le village et il semblerait que ça ne rigole pas avec eux. Le sheriff bourru, son vieil adjoint qui a fait la guerre, un cow-boy blessé à la jambe dont la femme a été enlevée, et un flingueur d’indiens s’enfoncent dans le désert en direction de la vallée mystérieuse où réside la tribu en question. Après un premier acte qui pose le sujet (la scène d’ouverture mettant dans l’ambiance dès le tout premier plan), le deuxième acte du voyage parfois un peu longuet permet de bien connaître les personnages principaux et de s’immerger dans le film, de s’attacher aux héros de l’histoire. Le troisième acte tire vers la violence et le gore avec quelques plans pas très ragoutants. Le tout constitue un western très bien réalisé, aux très jolis plans, avec des personnages très bien construits et qui ont une certaine épaisseur. Leurs dialogues tout au long du voyage permettent de les cerner correctement afin mieux comprendre leurs réactions dans le final. L’ambiance western est vraiment bien rendue, on a une impression de réalisme assez forte. Qualifié également de « film d’horreur », Bone Tomahawk ne comporte pas tant que ça de moments gores ou horrifiques. Mais la tension qui grandit au fur et à mesure pose une ambiance tendue qui se relâche dans le dernier acte avec une bonne dose de violence ; et le peu que l’on voit alors suffit.

Le réalisateur S. Craig Zahler, dont il s’agit ici de la première réalisation, a su rendre un esprit western de qualité. En particulier avec des décors magnifiques. Les extérieurs sont filmés avec une grande maîtrise t participent grandement à l’ambiance générale. Avec sa bande-son de qualité elle aussi, le film est une belle réussite technique. Il repose aussi grandement sur ses acteurs, et en particulier les quatre hommes de l’expédition de secours. Kurt Russell y incarne un sheriff bourru, en gardant le look moustachu des Hateful Height tourné à peu près en même temps, assez classique mais vraiment réussi. A ses côtés, Patrick Wilson (Watchmen, Insidious, Conjuring,…) dans le rôle du fermier prêt à tout par amour et qui se dépasse, un très beau personnage. Matthew Fox (Jack de Lost) hérite lui du personnage torturé et fermé du super tireur fier d’avoir tué un max d’indiens, beau gosse tout de blanc vêtu. Quand à Richard Jenkins (Six Feet Under), il prend le rôle de l’adjoint du sheriff, un vieil homme qui a vécu bien des choses et dispose d’une solide expérience, allant en s’affirmant tout au long du film. On retrouve encore à leurs côtés David Arquette (Scream) méconnaissable en pilleur, ainsi que les jolies Lili Simmons (True Detective) et Kathryn Morris (Cold Case). Une jolie brochette d’acteurs qui composent des rôles assez bien pensés. Les motivations de chacun sont lisibles et on peu s’attacher au groupe de héros.

Bone Tomahawk est donc un très bon western, avec une petite part sombre, dure et une petite dose de gore, reposant sur une très bonne ambiance surtout et une tension qui monte sans cesse. J’ai bien apprécié.

Blue Ruin

fid13793C’est avec la sortie du très titillant Green Room que j’ai eu connaissance du précédent film du réalisateur Jeremy Saulnier, Blue Ruin (visiblement il aime les titres colorés), avec ses différentes critiques assez positives. On y suit les pas de Dwight, un type un peu paumé qui vit dans la rue, dormant dans sa voiture bleue en bien mauvais état. Il vit ainsi depuis des années, depuis le meurtre de ses parents. C’est à la libération du tueur qui a purgé sa peine, que Dwight reprend du poil de la bête. Il décide de parcourir des kilomètres de route pour se venger. Mais Dwight a une famille, sa sœur et les enfants de celle-ci en l’occurrence. Et le tueur a aussi une famille. Et tout le monde sait que les histoires de vengeance ça part toujours en sucette, avec une escalade qui ne voit pas de fin. Le genre de situation inextricable qui ne peut se terminer bien pour aucune des parties.

Le film va à l’essentiel en suivant Dwight qui construit sa vengeance avec les moyens dont il dispose, souvent à l’improvisation, réagissant aux éléments et aux retournements de situation, se rendant compte parfois des implications de ses actions sur les gens qui l’entourent. Mais il reste bloqué là-dessus et n’a que ça pour le guider. Pas de fioritures ici, on suit la descente aux enfers de ce anti-héros qui s’enfonce dans une spirale de violence et de tension. Il voulait la justice, et il va semer des graines de mort et de sang. La réalisation très crue et carrée donne le cadre nécessaire à suivre ce chemin dangereux. On plonge avec Dwight, suivant ses traces tout au long de l’heure et demie que dure le film. On compte pas mal de plans de qualité, une photographie très réussie, et cette omniprésence (pas que sur la voiture) de la couleur bleue qui donne un ton froid aux images. Une belle réussite visuelle. Soutenue par un jeu d’acteur de qualité de la part de l’acteur principal Macon Blair sur les épaules duquel le film repose. A ses côtés, les autres ne font que passer, instruments, dommages collatéraux ou cibles de sa vengeance.

Blue Ruin ne verse pas dans l’action ultra-rythmée. la violence est là, crue et parfois gore, mais pour justifier le propos, montrer les conséquences de choix pas toujours bons. Mais ça ne saute pas dans tous les sens avec canardage intensif. On est ici dans une ambiance sombre, glauque, malsaine, et c’est cette ambiance qui fait tout le sel du film. Le rythme est posé, plutôt lent, avec quelques accélérations par moments. J’ai passé un très bon moment devant ce film, et je me réjouis de voir Green Room.

Le monde de Dory

Dory

Fan de Pixar depuis leurs débuts, c’est toujours avec un grand plaisir que je me déplace pour aller voir leurs créations. La dernière en date c’est Le Monde de Dory (Finding Dory), suite du Monde de Nemo (Finding Nemo, eh oui). 13 ans après quand même. Il aura fallu tout ce temps pour revenir avec une histoire reprenant les mêmes personnages mais qui constitue un vrai film et pas une suite faite n’importe comment.

Dans ce long-métrage, après une introduction sur l’enfance de Dory (tellement mignonne petite avec ses grands yeux), on revient à la vie après le film précédent. Dory, Marin et Nemo vivent ensemble, jusqu’au jour où notre poisson bleu aux troubles de la mémoire immédiate a des flashs de son passé. Dory décide de partir à la recherche de ses parents, et les deux poissons clowns vont l’accompagner. Traverser les océans est toujours une source d’aventures et de rencontres. Surtout qu’une fois sur place, le trio n’est pas au bout de ses surprises. Action, humour, suspens, émotion, tout va s’enchaîner dans ce film d’une grande qualité qui combine le road movie sous-marin (première partie) et le film d’action/espionnage rocambolesque (la suite), avec des personnages hauts en couleur.

Bon ben comme d’habitude Pixar envoie du bois au niveau technique. Les images sont superbes, les animations de grande qualité, les expressions et les différents rendus sont de très haut niveau. La bande-son aussi est vraiment réussie. Bref, c’est vraiment un très beau film. Mais au-delà de ça, c’est aussi une réussite pour la partie « racontage d’histoire ». Et même si le scénario est assez simple, afin de ne pas perdre le jeune public, Pixar démontre une nouvelle fois comment fonctionnent l’art et la manière de bien narre une histoire. Les personnages sont attachants, l’émotion est forte (comme d’hab j’avais ma petite larme au coin de l’œil), l’humour est réussi et tape à différents niveaux pour différents publics, on a un rythme bien dosé pour le suspens et l’action. Encore une fois, Pixar nous offre une très belle réussite.