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Capharnaüm – Le Royaume des Cieux

Un petit billet rapide pour dire que je suis mega-content d’avoir reçu mon exemplaire d’auteur de la campagne Le Royaume des Cieux pour le jeu de rôles Capharnaüm, l’Héritage des Dragons… Comme toujours, c’est un grand bonheur de tenir entre ses mains un très joli bouquin maquetté, illustré et imprimé après les mois de travail sur des fichiers de texte brut. Comme toujours, c’est un grand bonheur aussi de voir arriver à terme le travail énorme accompli par une équipe de passionnés qui a passé un temps fou sur un projet comme celui-là. Le livre de base de ce jeu, c’était il y a 4 ans déjà. Depuis le jeu a vu fleurir nombre d’aides de jeu en ligne mais peu de choses en dur et en vrai papier de bois d’arbre. Mais cette campagne écrite à pas mal de mains nous a pris beaucoup de temps (voir des billets ici ou par exemple). C’est un très gros morceau. Un travail pas évident. Comme je l’ai déjà expliqué, l’écriture de scénarios pour qu’ils soient réellement jouables par d’autres, c’est pour moi un vrai travail, un effort certain, dans le cadre duquel je dois me faire violence et me forcer à aller dans certaines directions qui ne me sont pas intuitives. Surtout que là j’avais un cadre relativement bien posé dans lequel je devais rentrer. Du coup l’exercice s’est avéré très intéressant. J’espère que le résultat est à la hauteur et que les scénarios et PNJs dont je suis à l’origine ne dépareilleront pas dans l’ouvrage.

Mais y’a quoi là-dedans alors? Et bien c’est d’abord un joli bouquin à couverture souple de plus de 200 pages bourré d’informations. La superbe couverture de Boris Courdesses donne le ton dès le début. L’intérieur est tout aussi magnifique avec de très belles illustrations (et une impressionnante galerie de portraits pour les PNJs). La mise en page permet de caser la quantité astronomique d’informations de fort belle manière. Bref, un bel ouvrage. Mais un bouquin de jeu de rôle, ce n’est pas que la forme, le fond est très important aussi. Et là vous en aurez pour votre argent. Le Royaume des Cieux est une campagne de longue haleine, aux enjeux dépassant tout ce que les Personnages ont pu vivre jusque là, alternant les scènes épiques et poignantes, l’action et la réflexion, la baston et les découvertes. Bref, un parfait mélange de tout ce qui fait le bonheur de ce jeu. A noter que cette campagne, contrairement à la plupart de celles du commerce, ne vit pas les scénarios s’enchaîner les uns après les autres hop et on y va. C’est nettement plus complexe et plus profond. Sur une longue trame historique à laquelle les Personnages vont prendre part, les scénarios s’échelonnent à certains intervalles, et il est conseillé de meubler l’entre deux avec d’autres choses. On retrouvera ainsi les PNJs récurrents et les arcs scénaristiques qui vont prendre de la profondeur et du volume. Un peu comme une série TV alternant les épisodes loners et ceux d’arcs sur la durée. Il faut dire que les événements auxquels les Personnages vont prendre part vont radicalement changer la face du monde, avec des révélations qui vont bouleverser leur vision des choses et leur statut. Vos Personnages ne seront plus les mêmes après ces aventures, c’est certain.

Mais je ne vais pas spoiler tout cela et je vous laisserai le plaisir de la découverte.

PS : pour mes amis helvètes, comme le Xénomorphe est toujours en froid avec le 7ème Cercle et ne distribue pas leurs produits, il faudra trouver d’autres moyens pour obtenir le livre. Mais il en vaut la peine.

 

Le site officiel du jeu

La fiche du Grog sur la gamme Capaharnaüm

Premiers pas sur Skyrim

Me voilà de retour sur Tamriel. Ah, que d’heures passées sur ces terres si accueillantes! J’ai découvert les lieux avec Daggerfall (1996, ça me rajeunit pas tout ça), une révolution dans le monde du jeu vidéo. jamais je n’avais vu un truc aussi gigantesque, aussi ouvert, avec autant de possibilités. La série des Elder Scrolls est sans doute ce que j’ai vu de plus proche du jeu de rôle dans un jeu vidéo. Les possibilités sont ouvertes, et on peut amener son personnage à faire tout plein de choses idfférentes, y compris s’en foutre complètement de la quête principale. Je me souviens de cette époque où j’explorais un territoire immense, avec des PNJs par paquets, des quêtes par tonnes et un nombre purement incroyables de donjons générés aléatoirement pour aller faire mumuse et tataner du monstre en ramassant trésors et points d’expérience. Avec des livres et des parchemins racontant plein de trucs sur le monde et lui donnant une profondeur jamais vue. Un système en vue à la première personne, avec des compétences évoluant selon celles que l’on utilise et/ou entraîne (et non de manière artificielle par simple passage de niveau). La possibilité de personnaliser son personnage à l’envie. Que du bonheur! Avec le recul, dieu que c’était moche mais pour l’époque c’était en plus très beau.

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Les auteurs de jdr à l’assaut des librairies

La sortie toute récente de Wastburg (de Cédric Ferrand) me fait vraiment plaisir. J’ai l’impression qu’il y a tout un mouvement d’auteurs de jdr passant à la littérature et qui réussissent à se faire éditer. Bien sûr, le lien jdr-littérature a toujours été présent, mais c’était souvent le loisir ludique qui s’inspirait des romans. Ces derniers temps on en a vu plusieurs qui ont débarqué. Je ne pense pas avoir une liste exhaustive à vous mettre, mais je vois plusieurs exemples. A commencer par Jean-Philippe Jaworsi avec Janua Vera et Gagner la guerre. Ben ouais jean-Philippe a écrit des jeux de rôles avant de voir paraître ces ouvrages. Et plus récemment on a eu le Eternity, Incorporated de Raphael Granier de Cassagnac. Wastburg donc dont je parle au début du billet. Ca commence à en faire plusieurs en peu de temps. Plus d’autres qui se retrouvent avec des nouvelles dans des anthologies en attendant de trouver un éditeur pour un roman (comme Eric Nieudan). Moi je trouve ce mouvement fort sympathique en tout cas. Parce que finalement les auteurs de jdr (et même les simples joueurs) ont une bonne habitude de pondre des histoires et de créer des univers, de rendre le tout prenant et attachant. Alors je n’ai pas encore eu le temps de me procurer les bouquins de Cédric ou Raphaël, mais ça ne saurait tarder. Ne serait-ce que par copinage, mais aussi et surtout parce qu’ils ont l’air quand même vachement bien.

The Leftovers / Les Grouillots

Juste un petit billet rapide pour faire de la pub pour ce truc qui a l’air sympa, à savoir The Leftovers par Daniel Solis, ou Les Grouillots dans sa récente traduction par Cédric Ferrand. Un jeu étonnant où chaque joueur prend le rôle d’un suivant du groupe de héros qui a investi le donjon et qui s’est fait massacrer. Ils veulent s’en sortir en évitant les monstres ; la rencontre avec l’un de ceux-ci signifiant la mort. Bre nos grouillots vont avancer dans le donjon, chaque joueur écrivant une phrase décrivant les actions de son personnage. L’un de ses voisins ajoute à la phrase une partie avec « et » et son autre voisin rajoute encore un bout de phrase avec « mais ». Le nombre de mots dans la phrase est déterminé par un lancer de dés, chaque face ayant « blanc », « et » ou « mais ». Et cela permet de savoir combien de mot chacun des joueurs place dans la phrase. Mais si on obtient trop de fois le même résultat, un monstre arrive. Ajoutons à cela que le plateau de jeu, une carte du donjon, comporte des cases, chacune étant remplie par un mot. Et aussi que certaines cases contiennent des mots à utiliser à ce moment-là. Fun, humour, improvisation, collaboration, ça a l’air fort sympathique.

Cédric propose une version .xls des fichiers en se disant que l truc serait jouable par Google Docs du coup. Intéressant…