Et voilà un film fort sympathique. Ca commence comme un de ces grands classiques, un vrai hommage à Evil Dead en passant, avec le groupe de djeunz qui vont passer un week-end dans une cabane perdue au fond de la forêt pour s’amuser. Il y a la blonde bimbo de service avec son mec le super sportif de l’équipe. La copine de la blonde, intello et plus prude. Le super pote de toujours, fumant des pétards tout au long de la journée et un peu jeté. Et puis le pote du sportif qui vient d’arriver en ville. Quelle belle brochette de clichés! Ils vont donc dans un coin reculé, rencontrent un pompiste redneck angoissant, et trouvent la cabane qui a l’air pas en très bon état, au cœur de la forêt, avec un lac à proximité. Sous la cabane, une cave pleine d’objet un peu particuliers, dont un journal avec une formule en langue ancienne qui fait frissonner. Que du classique! Mais tout cela est entouré de petites scènes nous indiquant qu’il y autre chose, qu’un truc en plus se déroule, et même un truc qui se précise gentiment au fur et à mesure. Et c’est là toute la magie de ce film qui ne va pas s’arrêter au seul survival gore en forêt avec massacre des djeunz un par un ; ça c’est le deuxième tiers du film, lui aussi émaillé de scènes nous précisant de plus en plus ce qui se passe autour de la cabane. Et puis arrive ce fabuleux troisième tiers du film, où les deux parties vont se mêler étroitement dans un superbe délire. Continuer la lecture de The Cabin in the Woods
Archives par mot-clé : peur
Livide
Je vous ai parlé récemment du sympathique A l’intérieur de Julien Maury et Alexandre Bustillo, en finissant sur mon intérêt pour regarder leur film suivant, Livide. C’est chose faite. Dans ce film, on suit les pas de Lucie, une jeune fille qui fait un stage avec une infirmière à domicile et se rend avec elle chez des personnes âgées pour leurs traitements. Le tout se déroule sur fond d’enlèvement d’enfants dans la région. Elles vont aussi visiter la grande demeure d’une ancienne danseuse, professeure de danse perfectionniste, qui ne vit plus que sous respirateur et dans le coma, sans famille depuis le décès de sa fille. Lucie entend les ragots sur le trésor que la danseuse cacherait dans sa demeure et en parle à son mec. Avec le frère de ce dernier, ils vont pénétrer de nuit par effraction dans le manoir afin de trouver le trésor. Ils vont tomber sur des choses bien moins sympathiques…
On retrouve ici les bases de classiques du film de vampire, avec la grande maison et tout, mais traitées sur un ton différent de ce dont on l’habitude. A nouveau, le film de genre français cherche cette différence, se place autrement, offre un traitement particulier. Et franchement c’est bien. On sort des carcans habituels. Continuer la lecture de Livide
Revue de web – S01E11
Nouvelle semaine. Politiquement chargée avec les discussions sur les résultats des votations fédérales, les élections cantonales, mais j’ai fait des billets ad hoc sur ces sujets. par contre, pas mal d’autres choses quand même.
Lecture de la semaine
Encore une fois, la palme à Boulet qui exprime si bien certaines choses. Y’a des jours où ce type vit réellement dans ma tête (et comme je suis pas le seul à dire ça, il a en plus le pouvoir d’ubiquité).
Souvenirs
Zelig va déménager. On le savait déjà, mais là ça se rapproche. De très nombreux souvenirs des années passées à bosser et squatter là-bas, et donc un peu d’émotion en pensant que ça va changer d’endroit. Bonne continuation à toute l’équipe! Continuer la lecture de Revue de web – S01E11
Dracula
Je vais peut-être choquer les ados d’aujourd’hui, mais il fut un temps où les vampires ne se transformaient pas en boule à facettes au soleil. Où les vampires souffraient de leur statut de maudits. Où leur pouvoir de séduction s’accompagnait de sensualité malsaine. Où ils ne passaient pas leur temps à refaire des années de lycée pour rire. Où ils vivaient dans de sombres manoirs plutôt que de lumineuses baraques super design. Où ils n’avaient pas vraiment la motiv pour s’amuser à jouer au baseball sous l’orage. Moi c’est comme ça que j’ai attaqué le mythe du vampire. Et désolé pour les inconditionnels de Twilight, mais j’aime bien plus ma version, même si elle fait un peu cliché (normal, c’est l’originale). Ou plutôt celle de Bram Stoker en l’occurrence, dont la relecture de l’œuvre phare m’a permis de me nettoyer la perception des scories twlightesques. Que du bonheur en fait, alors je voulais juste rappeler aux gens l’existence de ce bouquin de très bonne qualité (même si l’édition actuelle faisant référence à une comédie musicale à la mode dénature la couverture).
Le Dracula original revient donc sur ce comte maudit, ayant vendu son âme suite à des souffrances terribles, condamné à survivre tel un parasite aux dépends des autres, usant d’artifices sans jamais être lui-même. Le livre est prenant, poignant, dur et cruel. Et avec une histoire extrêmement bien raconté. On se laisse embarquer dedans et emmener au fil des révélations, pour s’enfoncer dans la noirceur. Il y a des scènes vraiment géniales, décrites de main de maître, et qui font immédiatement naître dans l’esprit du lecteur des images. Ce texte est vraiment très visuel, très évocateur. Certes, on reste marqué par le film de Coppola qui y est assez fidèle, mais le pouvoir évocatif de ce récit existe sans le cinéma. Sa force est incroyable. Le suspens court tout du long et il est difficile de lâcher le livre.
Ah, que ça fait du bien de retrouver un vrai vampire, un vrai mythe de noirceur, d’une sensualité malsaine et dure, d’une violence crue. A lire ou à relire.