Notre week-end à Annecy

Petite virée en famille à Annecy le week-end passé. Ca nous était offert pour nos 10 ans de mariage (déjà…!?!?) par des amis vraiment généreux et qui ont eu là une très bonne idée. Nous avions en effet reçu deux nuits au Cocon, un appart  loué par Un lieu unique ; je ne peux que vous conseiller l’endroit, chaleureux, cosy, confortable, agréable, très joli, bien équipé (y’avait même le wifi!) et hyper bien situé, juste entre la vieille ville et le centre plein de commerces (sur l’île bordée par les deux canaux). Que du bonheur! Nous étions donc là avec les deux petiots et on s’y sentait très bien. Mais on a surtout fait quelques tours en ville.

J’avais un souvenir d’Annecy comme d’une toute petite ville qui abritait un magasin de jeu de rôles quand je m’y étais rendu adolescent. Mais ça va bien au-delà. On a fait pas mal de tours dans la vieille ville, qui est vraiment très jolie. Des bâtiments et ruelles sympathiques, un canal à longer (avec une place forte au milieu), un château (pas eu le temps de s’amuser à le visiter). Le tout avec de très nombreux commerces et un marché du dimanche matin.

En se déplaçant de l’autre côté, on a trouvé les commerces. Et je tiens à relever que je n’ai jamais vu de ville avec autant de confiseurs/pâtissiers/chocolatiers par habitant. C’est impressionnant! En poussant on est allé dans les zones plus modernes avec un centre commercial et Ludocortex. On s’est permis quelques folies, des cadeaux de Noël et autres, profitant de prix nettement plus sympas en France sur certains produits. J’ai fait un peu de copinage en librairie avec le Wastburg de Cédric Ferrand (je cherchais aussi Eternity Incorporated pour faire double copinage mais il n’était pas dispo). Un peu plus loin, j’ai mis à jour mon assortiment jeux avec le très très bon 7 Wonders que l’on ne présente plus tellement tout le monde en parle et que j’avais testé cet été, et aussi le sympathique Hanabi dont j’avais entendu parler en bien et que je vous présenterai sous peu (tiens, les deux sont du Antoine Bauza).

Annecy donc c’était très sympa, assez onéreux et avec un coffre bien chargé au retour par rapport à l’aller, mais on s’est fait plaisir et c’est ce qui compte.

Note 1 : y retourner quand il fait un peu moins froid pour profiter de se promener au bord du lac

Note 2 : y aller sans gnomes pour pouvoir prendre tout son temps dans les magasins

Note 3 : c’est impressionnant comme c’est mort le matin, vu les horaires d’ouverture des magasins (10h en général).

La censure du net selon les Etats-Unis

Alors  que je vous ai déjà parlé plusieurs fois du fameux et catastrophique ACTA qui s’avance, les élus américains arrivent tranquillement avec une loi qui va plus loin encore et qui, en plus, impacterait internet non seulement chez eux mais dans le monde entier. A l’heure actuelle se discute en effet le projet de loi Stop Online Piracy Act (SOPA). Comme d’habitude avec ce sujet, l’intitulé semble sympathique (après tout, arrêter le piratage c’est pas mauvais sur le fond). Par contre sur la forme (et donc les moyens) donnée au projet de loi, il y a beaucoup à dire. Tellement à dire que pas mal de monde s’y oppose. A commencer par les associations de défense de la liberté d’expression et de la vie privée. Mais aussi les éditeurs de logiciels par exemple. Ou Google menaçant de quitter la chambre américaine du commerce si cette loi venait à passer. Des gens qui d’habitude ne s’entendent pas sur le sujet. Ici presque tout le monde semble contre, à l’exception évidemment des fameux ayant-droits, la RIAA et compagnie.

Mais en quoi consiste le SOPA? En gros, cela permettrait à un ayant-droit constatant une utilisation non approuvée des oeuvres qu’il couve de faire bloquer sans procédure judiciaire aucune le site internet incriminé. Allant jusqu’à bloquer tout le site bien entendu, que le contenu incriminé soit réellement illégal ou pas, qu’il provienne d’un contenu généré par les utilisateurs ou par les auteurs du site lui-même. Et tout cela sans que la justice n’ait son mot à dire. L’ayant-droit pourrait obliger le blocage par le FAI, la disparition du site des moteurs de recherche, la fin de tout accord avec les systèmes de paiement type Paypal et la fin de tout contrat de de publicité sur le site en question. Bref, la mort du site. Et en gros la mort d’internet comme espace de liberté d’expression. La fin d’internet tel qu’on le connaît. Tout site à contenu généré par les utilisateurs (de Youtube à Twitter en passant par Facebook et Flickr) pourrait ainsi être victime de ce qu’en font certains utilisateurs.

Et tout ça pourquoi? Au nom d’un système de copyright daté et dépassé, qui n’a pas su s’adapter, et qui n’a rien d’un droit d’auteur ; ce système permettant aux ayant-droits de s’enrichir et privant le public d’un accès à la culture et aux œuvres de l’esprit ne sert en rien les créateurs qui n’en profitent pas réellement.

 

 Crédit photo : SOPA = Less Liberty and more Robo-Justice For All, par DonkeyHotie, licence Creative Commons, sur Flickr

 

Vernissage ludique au Musée du Jeu

Samedi avait lieu au Musée Suisse du jeu un « vernissage ludique », à savoir une occasion pour les éditeurs du coin de montrer au public local leurs nouveautés sorties peu ou prou pour la grande messe d’Essen. Différentes choses donc en présentation. J’ai pu jouer à certaines, en voir expliquer d’autres, regarder des parties (ben oui, en famille, cela implique que la petite n’a pas siesté tout le long et donc avec elle c’est sport de jouer). Et puis aussi discuter avec des gens, faire des rencontres. Le tout était animé par la toujours sympathique équipe de Ch’piil que l’on ne présente plus. Le gros défaut de cette journée fort agréable a été l’ajout de nouveaux produits sur my wish-list

En introduction nous avons eu droit à une partie de Dr Shark, l’une des nouveautés de messieurs Cathala et Bauza, tout fraîchement sortie chez Hurrican. Excellente surprise que ce jeu, pour 2 à 6 joueurs (en individuel ou en équipe, on notera que ma femme et moi nous sommes fait écraser par Bruno et notre fils). Jeu présenté donc directement par l’auteur qui s’avère, en plus de son talent ludique, être une personne très sympathique. Dans ce jeu, chacun prend la position d’un agent secret (concurrent des autres) qui a pu se glisser au milieu de la fastueuse réception que le Dr Shark donne dans sa demeure. Afin de prouver que ce Dr Shark n’est pas juste un richissime excentrique, il va falloir accumuler des indices démontrant son rôle criminel majeur. Les indices (armes, billets de banque, déguisements, gadgets, etc) sont disséminés au fond d’une piscine dans laquelle nagent quelques requins. A son tour de jeu, chaque joueur décidera de plonger dans un coin précis de la piscine, ce qui signifie qu’il aura 3o secondes (le sablier représentant ce temps en apnée) pour fouiller les yeux fermés mais avec ses deux mains dans un sac rempli de pièces de puzzle. Ces pièces sont de formes, couleurs et textures variées (chaque couleur correspond à une forme en fait). En fonction du coin de piscine où il se trouve, le joueur cherchera des formes différentes, des textures différentes, des textes identiques, pourra s’amuser à regarder pour trouver une pièce précise ou en prendre une poignée. Après le nombre de tours requis (dépendant du nombre de joueurs), la partie s’arrête et on compte les points obtenus en reconstituant avec les pièces de puzzle des indices incriminant le Dr Shark. Des requins se mêlent à cela, dessinés sur certaines pièces et arrêtant votre tour en les tirant. Une erreur (par exemple deux fois la même texture quand on en cherche des différentes) et c’est aussi la fin du tour. Lorsque certains objets sont reconstitués, on peut aussi avoir un effet spécial, genre voler un indice chez un autre joueur par exemple. Le jeu est très sympa, fun, agréable. Ce système de reconnaissance au toucher change des habitudes ludiques que l’on a et c’est vraiment prenant. Le suspens avec le sablier rend nerveux et complique la recherche. En plus, le design très « film d’espions des 70’s » donne une touche vraiment agréable au tout, avec un jeu qui est donc en plus joli. Un grand bravo. Continuer la lecture de Vernissage ludique au Musée du Jeu

Capharnaüm – Le Royaume des Cieux

Un petit billet rapide pour dire que je suis mega-content d’avoir reçu mon exemplaire d’auteur de la campagne Le Royaume des Cieux pour le jeu de rôles Capharnaüm, l’Héritage des Dragons… Comme toujours, c’est un grand bonheur de tenir entre ses mains un très joli bouquin maquetté, illustré et imprimé après les mois de travail sur des fichiers de texte brut. Comme toujours, c’est un grand bonheur aussi de voir arriver à terme le travail énorme accompli par une équipe de passionnés qui a passé un temps fou sur un projet comme celui-là. Le livre de base de ce jeu, c’était il y a 4 ans déjà. Depuis le jeu a vu fleurir nombre d’aides de jeu en ligne mais peu de choses en dur et en vrai papier de bois d’arbre. Mais cette campagne écrite à pas mal de mains nous a pris beaucoup de temps (voir des billets ici ou par exemple). C’est un très gros morceau. Un travail pas évident. Comme je l’ai déjà expliqué, l’écriture de scénarios pour qu’ils soient réellement jouables par d’autres, c’est pour moi un vrai travail, un effort certain, dans le cadre duquel je dois me faire violence et me forcer à aller dans certaines directions qui ne me sont pas intuitives. Surtout que là j’avais un cadre relativement bien posé dans lequel je devais rentrer. Du coup l’exercice s’est avéré très intéressant. J’espère que le résultat est à la hauteur et que les scénarios et PNJs dont je suis à l’origine ne dépareilleront pas dans l’ouvrage.

Mais y’a quoi là-dedans alors? Et bien c’est d’abord un joli bouquin à couverture souple de plus de 200 pages bourré d’informations. La superbe couverture de Boris Courdesses donne le ton dès le début. L’intérieur est tout aussi magnifique avec de très belles illustrations (et une impressionnante galerie de portraits pour les PNJs). La mise en page permet de caser la quantité astronomique d’informations de fort belle manière. Bref, un bel ouvrage. Mais un bouquin de jeu de rôle, ce n’est pas que la forme, le fond est très important aussi. Et là vous en aurez pour votre argent. Le Royaume des Cieux est une campagne de longue haleine, aux enjeux dépassant tout ce que les Personnages ont pu vivre jusque là, alternant les scènes épiques et poignantes, l’action et la réflexion, la baston et les découvertes. Bref, un parfait mélange de tout ce qui fait le bonheur de ce jeu. A noter que cette campagne, contrairement à la plupart de celles du commerce, ne vit pas les scénarios s’enchaîner les uns après les autres hop et on y va. C’est nettement plus complexe et plus profond. Sur une longue trame historique à laquelle les Personnages vont prendre part, les scénarios s’échelonnent à certains intervalles, et il est conseillé de meubler l’entre deux avec d’autres choses. On retrouvera ainsi les PNJs récurrents et les arcs scénaristiques qui vont prendre de la profondeur et du volume. Un peu comme une série TV alternant les épisodes loners et ceux d’arcs sur la durée. Il faut dire que les événements auxquels les Personnages vont prendre part vont radicalement changer la face du monde, avec des révélations qui vont bouleverser leur vision des choses et leur statut. Vos Personnages ne seront plus les mêmes après ces aventures, c’est certain.

Mais je ne vais pas spoiler tout cela et je vous laisserai le plaisir de la découverte.

PS : pour mes amis helvètes, comme le Xénomorphe est toujours en froid avec le 7ème Cercle et ne distribue pas leurs produits, il faudra trouver d’autres moyens pour obtenir le livre. Mais il en vaut la peine.

 

Le site officiel du jeu

La fiche du Grog sur la gamme Capaharnaüm