Et voilà, retard rattrapé, j’ai fini tout ce qui est sorti de la saga A Song of Ice and Fire avec ce très gros cinquième volume. Et je dois dire que le nom de la saga prend tout son sens avec l’arrivée de l’hiver et les dragons qui prennent du galon. Il s’agit du plus gros des bouquins, et de celui avec le plus de points de vue différents. On suit toujours un personnage à chaque chapitre. Mais ici on les multiplie et on ajoute pas mal de nouveaux (en remplacement des morts assez nombreux). Le bouquin reprend donc la trame temporelle en parallèle du précédent, du moins sans la plus grande partie ; on y suit d’autres personnages dont les intrigues ne touchent pas trop à ceux d’A Feast for Crows. Le dernier tiers va au-delà et renoue certains fils entre eux. J’ai eu la joie de retrouver des personnages que j’apprécie, comme Daenerys et son passage de niveau vers du grosbillisme sur la fin, Tyrion qui va en chier quelque peu encore, ou Jon Snow avec de nouvelles responsabilités (et aussi une fin bien tendue). Il y a un grand nombre d’intrigues à tous les bouts de l’univers, dont certaines qui semblent peu utiles (Arya, je vois toujours pas où cela nous emmène, Bran non plus). Mais globalement on sent bien la progression, même si Martin se laisse toujours aller en longueurs qui ont parfois tendance à trop délayer l’intrigue, à ne pas apporter grand chose. Du coup quel univers! Quelle profondeur! A chaque page ce sont des bouts du monde et de son histoire qui se mettent en place, et plus seulement Westeros. C’est un vrai délice de worldbuilding.
Ce qu’il y a de vache avec ce bouquin, c’est le nombre de cliffhangers en place à la fin. Et quand on connaît le rythme d’écriture de l’auteur, on se dit que ça va être très très long là. Entre Daenerys, Jon Snow, la cité de Meereen, Stannis, l’épilogue, et d’autres, pas mal de choses restent en suspens et mettent bien la pression. Il était vraiment obligé de tout laisser en pan comme ça?
Je ne vais pas m’étaler plus que nécessaire. Ce livre est toujours très bon, bien tendu, et il fait bien avancer le schmilblick malgré quelques longueurs. J’aime toujours autant cet univers de low-fantasy et ses personnages dotés d’une belle profondeur, capables de changer.